Chroniques CDs

Pavement en rattrapage

Alors que le groupe se produisait hier soir au Zénith de Paris (notre journaliste a-t-il pu en faire partie? Mystère...) est sorti au mois de mars une compilation de morceaux emblématiques de ces anti-rockstars. Question: doit-on vraiment bifurquer chez notre disquaire pour acquérir l'objet ?

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Tom Petty

Si comme moi vous piaffez d'impatience à l'idée d'un nouveau Tom Petty & ses Heartbreakers, vos voeux vont être exaucés à la toute fin du Printemps avec le LP MOJO,

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Brant Bjork

Brant Bjork c’est la classe. Un point c’est tout. Avec son vieux copain Josh Homme, ils font partie des pointures du rock stoner. Ils ont notamment créé Kyuss, LE groupe stoner de référence. Il a ensuite rejoint Fu Manchu et Mondo Generator. Avec ces trois groupes, il occupait le poste de batteur. En parallèle, depuis les années 2000, il mène une carrière solo très productive où il joue de la guitare et pose sa douce voix. Il utilise donc son nom, Brant Bjork et parfois Brant Bjork and The Bros lorsqu’il est avec certains musiciens dont Alfredo Hernandez qui l’a remplacé comme batteur de Kyuss. Ce noyau de musicos stoner est un peu comme une grande famille où les membres jouent (différents instruments) et se croisent dans divers groupes. C’est comme ça avec les groupes du désert.

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Son of Dave

Dès l’intro on sait qu’on y est et qu’on va prendre ! Le beat de "Rock’n’roll Talent Show" enquille sur le groove’n’root de "Shake a Bow" et la frénésie de Benjamin Darville alias Son of Dave nous emporte. Il est donc possible mais trop rare, de faire rocker un harmonica, bien loin donc des errances prétentieuses de certains jazzeux et bluesmen mous de la lippe qui nous servent des heures de concerts pénibles persuadés que leur « instrument » vaut une guitare ou un sax à la Coltrane ! Ici on prend notre pied, point. Il y a du Mayall là-dedans ( She danced all night, You all but stay… ), du Korner ( Voodoo Doll ), du Stones ( Revolution Town ) tel le Mick des débuts ou du trop souvent oublié "Midnight « don’t do that » Rambler".

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Dirty Sweet

Curieux d’associer le coté mignon au coté sale et plus mauvais. Et vu la pochette, la tête d’un squelette d’animal qui n’a rien de « sweet », d’amical, on peut penser qu’il s’agit d’un disque de metal. Mais qui vous a dit qu’en jugeant sur les apparences on avait toujours raison ??? Parce que c’est bien un disque de rock, mais un disque paradoxalement pas trop américain dans sa sonorité (contrairement au nom du disque AMERICAN SPIRITUAL), véritable carrefour d’influences « mondiales » de grands groupes ou genres du rock. Et je ne peux vous cacher le plaisir à entendre chaque note de ce disque.

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The Black Atlantic

Un album très calme, vaguement dans l’esprit planant d’un Vangelis, avec une instrumentation plus proche d’un Mike Oldfield, et pourtant. Jamais on ne trouverait l’origine du groupe, version celtique d’un groupe folk. Par contre, la pochette est celle d’un dessinateur né en Alsace, mais évoque la encore ce coté nordique et bon enfant. Calme, très calme. On se voit dans un pays d’Europe du Nord, avec que de la neige, quelques rares brises ici et là. Les mouvements sont lents, sans être longs. Ce sont presque des paysages peints. C’est un peu la même impression que donne la musique. Les amateurs de metal lourds doivent passer leur chemin. Ici, tout est bien harmonisé, avec un piano, une harpe celtique, une flute, un ukulélé, parfois une guitare folk, et plus rarement, des percussions. Pourtant, ces tableaux gardent un coté impressionniste et flous. Une part de mystère.

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The Soft Pack

Les ex-Muslims (nom quelque peu provocateur, disons le ainsi) accouchent d’un premier album éponyme, après quelques EP remarqués : The Soft Pack. Sorti le 19 février déjà, ça un peu tardé pour pondre une chronique digne et transmettant tout à fait notre enthousiasme à l’égard des quatre Californiens. Pas d’oubli en cause, que l’on se rassure.L’impatience pourrait être le parfait qualificatif pour cet album. Les titres vacillent entre 2min30 et 3min30. Pas de temps à perdre pour ce rock incisif. Rugueux. Combustible (ainsi l’indique le bien intitulé "Flammable"). Enregistré en situation live, avec les moyens du bord, leur son garage n’en est que mieux servi. On parle et reparle actuellement de disco-rock, de pop-rock, de folk-rock : il s’agit ici d’un pur son bien vintage, sale et méchant. Sortant d’un pub 70’s bien dégueulasse. Avec des riffs de guitare à en damner plus d’uns. Ils ont pas l’air comme ça les quatre membres. Propres sur eux, lisses et chemise repassée. Plus des airs de gendres idéaux que de messies du rock’n’roll, version vingt-et-unième siècle. Et pourtant il n’y a qu’un

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Field Music

Voilà ce qui arrive lorsqu’un groupe n’a pas de leader pour stopper les ardeurs de ses compagnons de jeu et que, du coup, chacun y va de sa petite compo, surtout pas de jalousies et de la démocratie s’il vous plaît. Résultat : on pose des années d’idées et de compositions en bric-à-brac qu’on essaie de canaliser dans un seul disque de 20 titres (!) et 71 minutes. Il semble pourtant que la leçon était acquise depuis belle lurette, depuis que la majorité a bien voulu reconnaître que, oui, les concept-albums et autre opéra rocks ne valent que pouic (ainsi que tout ce qui ressemble de près ou de loin à du prog rock).

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Dead Confederate

Comme souvent en Europe, nous sommes en retard… Un an et demi que l’album WRECKING BALL de Dead Confederate est sorti aux USA et c’est seulement maintenant que l’on découvre ce groupe d’Athens en Géorgie (fief de REM). Par contre, quand il s’agit de nous envahir avec les merdes que l’on voit sur MTV, l’Europe devient un marché intéressant. On connait bien les enjeux monétaires liés à la distribution, mais c’est souvent frustrant de n’être vu que comme un gros porte-monnaie. Malgré ce retard de quelques mois, restons optimiste et voyons le bon côté des choses : nous pouvons au moins apprécier Dead Confederate et ils ont à la chance d’être distribué par chez nous contrairement à bons nombres de groupes encore inconnus.

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Iggy and the Stooges

A propos de Raw Power, Nick Kent n’hésite pas à déclarer, dans The Dark Stuff (Naïve éditions), qu’il « aurait été le meilleur disque rock de tous les temps, le plus noir, le plus fulgurant, ne serait ce que pour son morceau titre, le parfait hommage d’Iggy, dans le plus pur style O-Mind, au grand marécage originel, matrice de toute énergie », « si Iggy, Williamson, et plus tard David Bowie, n’avaient pas massacré le mixage ». Venant d’une figure aussi respectée que le journaliste britannique, il va de soi que l’avis fait loi, et, c’est sûrement jusqu’à la fin des temps que les fans se disputeront pour savoir quel est le mix ultime de Raw Power, lequel, d’Iggy ou de Bowie rend vraiment justice à cette énergie brute ? Débat de spécialistes dont on se fiche finalement pas mal, tant les 8 déflagrations de l'album se suffisent à elles-mêmes, loin de tout débat sur le sexe des anges.

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