Chroniques CDs

Maximilian Hecker

Maximilian Hecker ne convainc pas totalement avec son titre-programme I Am Nothing But Emotion, No Human Being, No Son, Never Again Son. A écouter tout de même, parce que ce n'est pas si mal. Même si le journaliste sous-nommé prétendrait le contraire. Oui, débat il y a eu. Propos. Pour un mec qui se dit être plus une émotion qu'un être-humain, c'est un peu léger… Pour rester objectif, c'est un joli album, on a envie d'inviter une fille, de fermer les yeux, couché à côté d'elle. De regarder les étoiles et lui dire que le ciel est plus beau quand on le voit dans ses yeux. C'est de la romance, un peu facile. Une sorte de mode d'emploi pour débutant dans les émotions. Ca tient la route, mais Maximilian n'ose pas sortir des sentiers battus. Du coup on passe trop vite de l'écoute à la nappe sonore sans corps. Il joue du piano, bien! mais sans âme. Autrement, il vient certainement de s'offrir une nouvelle pédale d'effets. Du coup on retrouve de la disto sur la voix et ce du début à la fin de l'album. Mais sa musique calme, rend gentil, un peu (trop) mielleux. C'est du premier degré, de fait on en reste à la surface. Il n'y a pas vraiment de pénétration, de montée et de descente. Une route bien droite, bordée de jolies fleurs qui ressemblent à des fleurs et qui sentent les fleurs. La lumière est douce, le soleil rond avec des rayons tous de la même longueur. Une image mentale bien figée sans surprise.

lire...

Nice Nice

Et hop, une bose dose de rock indé. Avec leur album Extra Wow, le groupe de Portland, Oregon, dénommé Nice Nice est la bonne surprise de ce printemps.

lire...

The Ocean

Les fans du collectif berlinois sont déçus. C’est navrant, mais c’est comme ça. HELIOCENTRIC, quatrième album du groupe n’a pas eu le succès escompté. Les critiques sont unanimes : le changement vocal opéré au sein du collectif n’a pas convaincu. Pourtant le nouveau chanteur, Loïc Rossetti a une palette plus variée, il peut avoir une voix claire, aller en haut comme en bas, il peut avoir une voix gutturale qui déchire, il sait presque tout faire. Mais voilà, ça ne passe pas. Les fans n’y retrouvent plus leur compte. Des titres comme "Ptolemy Was Wrong" et "Epiphany" se font fustiger par les puristes. « C’est de la pop » hurlent-ils de mécontentement. N’exagérons rien, The Ocean n’est pas encore un groupe de pop et sur HELIOCENTRIC il y a toujours de quoi faire peur à votre grand-mère. Prenons l’excellent titre "Firmament", lorsque la machine se met en branle, ça décoiffe

lire...

Dans La Tente

Pas avare en noms de groupes défiant toute concurrence anglo-saxone (au choix: Solange la Frange, My Heart Belongs To Cecilia Winter), la petite Suisse sait aussi couver des groupes plus discrets mais ô combien attachants. Parmi eux, Dans La Tente, qui semble réunir et nom amusant et qualité. On y plonge sans réfléchir. Dans La Tente donc. Les groupes de notre pays, on les aime bien. On y est souvent forcé, pas totalement emballé par le truc même si on sait accorder quelques qualité. Certains se veulent plus grand que le boeuf (Rambling Wheels au hasard), certains ne sont pas loin de la bonne formule (Ramblign Wheels est le seul nom que l'on donnera dans ce petit descriptif d'introduction, les ayant vu sur scène récemment et ayant frôlé le malaise), d'autres cartonnent sans trop savoir pourquoi, et, finalement, il existe quelques groupes qui mériteraient de biens meilleurs échos. C'est le cas de Dans la Tente donc, groupe de la région lucernoise (pour nos voisins français: là où l'on ne parle ni français ni allemand, mais suisse-allemand). Composé de Christoph Herzog (batterie), Dani Hug (clavier et voix), Olivier Vogel (basse et voix) et de Christoph Barmettler (guitare et voix), ce quartet s'est fait connaître dans notre région en ouvrant pour Fanfarlo, notamment au Rocking-Chair de Vevey. La ponctualité s'apprenant dès le plus jeune âge, nous avions naturellement loupé le concert de ce groupe plein de promesses. Et l'on ne s'en était même pas rongé les doigts, à l'époque, voyant en le nom un groupe somme toute banal. Dommage, car l'écoute de ce 6-titres nous convainc totalement.

lire...

Fool’s Gold

L'album éponyme de Fool's Gold est enfin disponible dans notre beau pays. Sorti l'an passé aux USA, ce LP riche d'une single à se taper la tête par terre constituera une pièce maîtresse de notre discothèque estivale. Quand on dit Fool's Gold, on pense au grand single des Stone Roses, "Fools Gold", qui amenait les fans des Mancuniens sur les dancefloor, avant de bifurquer dans le n'importe quoi. Dorénavant, il faudra aussi penser au groupe de Los Angeles, et aussi à un titre emblématique: "Surprise Hotel", sommet de pop africaine pour blanc bec, où après tout, on s'en fout royalement de notre inculture en musique du continent voisin pour mieux sauter sur place. Au mieux, on prendra notre visa pour cette région du monde, au pire, on aura sifflé comme des sourds sur la rythmique aigue de la guitare d'un des multiples membres de cette formation sans queue ni tête apparente. On reprend depuis le début: une introduction dingue, faisant sans doute partie des meilleurs titres de ce début de décennie, un chant généreux, aussi ample qu'un village entier du sud de la France ou d'Ethiopie, du saxophone, des percussions. Une kermesse apparente pour européen, un beau foutoire maîtrisé mais un titre absolument maîtrisé, une sorte de morceau de fin de bal d'été. A s'en étonner qu'il ait été mis en ouverture d'album...

lire...

Broken Bells

Toujours aussi incorrigible face à des galettes à succès, Lords of Rock s'intéresse enfin au premier album de Broken Bells. Vous l'aurez compris: on n'est pas forcément convaincu... Fruit de la collaboration entre le Shins James Mercer et le multicollaborateur Danger Mouse (le GREY ALBUM c'est lui, Gnarls Barkley à moitié aussi pour introduire la chose brièvement), le duo Broken Bells a surfé sur les ondes mondiales dès la sortie du moelleux ”The High Road”, plus proche du John Butler Trio que du groupe d'attache de Mercer. Alors, forcément, on ne s'est pas bousculé à la rédaction de Lords of Rock pour chroniquer la chose. Bon seigneur, j'ai ainsi pris mes responsabilités de rédacteur en chef et donc saisi l'affaire. Une affaire entachée par une campagne de promotion trop bien préparée pour être honnête. Où l'on voulait nous faire passer cette chose pour une collaboration 100% indépendante. Oui oui, on y a cru à fond, naturellement. Et pourtant, ô combien on témoigne une certaine admiration pour The Shins - un peu moins pour Gnarls Barkley, bien qu'on avoue avoir dansé sur 2-3 titres du duo futé.

lire...

Lilium

Enregistré entre le Colorado, le Canada et la France, Felt est le troisième album de Lilium. Très peu cité, le groupe mérite cependant toute notre attention, et nos louanges aussi. Car c'est un putain d'album d'ambiances. A la base du projet Lilium, un homme au patronyme qu'on croirait emprunté au libraire en bas de notre rue: Pascal Humbert. Un nom inconnu du grand public et qui pourtant est un pion essentiel dans le paysage country-folk américain. Pour mieux vendre cet album, le français aurait en effet pu y glisser l'annotation: le side-project d'un membre de Sixteen Horsepower et Woven Hand. Reste que ce musicien discret préfère tracer son sillon entre son appartement parisien et les grands espaces, ce depuis 1984. Sorti sur l'excellent label Glitterhouse Records, FELT ne fait donc pas dans le superficiel et s'attache à refléter l'atmosphère dans lequel évolue Humbert. Au menu, de nombreux titres instrumentaux, mais aussi de grands morceaux d'une classe totale.

lire...

Avi Buffalo

Oh le joli premier album des Californiens d'Avi Buffalo ! Dix titres sans prétentions mais d'une élégance rare qui se détachent facilement des sorties actuelles. Ces jeunes gens de Long Beach sont brillants: à surveiller de près. Attention: pas hype du tout.

lire...

Mi Ami

A l'honneur en cette fin de semaine, le groupe Mi Ami, chroniqué par un nouveau venu dans la maison. Le trio de San Francisco revient délivrer une nouvelle bourrasque pleine de gémissements, de transes et de furie. Ecoute impérative.

lire...

The Kissaway Trail

Ce groupe danois commence gentiment à se faire un nom au sein de la scène indie pop rock européenne. Ce n’est pas encore le groupe de référence, mais petit à petit, l’oiseau fait son nid. Ils reviennent ce printemps avec un deuxième album SLEEP MOUNTAIN. Nos braves lecteurs Suisses se rappellent peut-être de leur venue il y a deux ans pour le Paléo Festival ainsi que pour le Jazz de Montreux. Si leur premier album qui avait valu ces dates en Suisse n’a pas marché du feu de Dieu, ce deuxième opus risque de lancer la machine. En tout cas, espérons-le, car c’est vrai que c’est un album agréable qui mérite d'assez bonnes critiques.

lire...