vendredi , 1 décembre 2023

Chroniques CDs

The Vaselines

The Vaselines embrase la musique de 2009, c'est la résurrection rock de l'année, admirés par Kurt Cobain, NME blabla, etc. Fraîcheur peut-être... reste que ce groupe lubrique était bien inactif. 17 ans, depuis ALL THE STUFF AND MORE. Reformation en 2006, et ENTER THE VASELINES cette année. Moitié best of, moitié démos, l'occasion de vérifier si ce phare des années 1990 a bien tenu les tempêtes de nouvelles influences qui ont déferlé depuis. Ok cowboys, que cachez-vous donc là-dessous? Eh! bien: caleçons, strings et le reste. "The Day I Was A Horse" saisi les femmes au lasso. A vue. Sans prétention aucune. On imagine les groupies danser lors des festivals, dans le faste de la déchéance moderne, ne comprenant rien aux paroles de ce groupe d'Écossais.

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The Decemberists

Superstars indie aux Etats-Unis et toujours aussi anecdotiques chez nous, mis à part pour quelques spécialistes convaincus, The Decemberists ont à nouveau réussi à nous livrer une œuvre de qualité supérieure. Entre Ben Folds et Belle and Sebastian, une fine touche country, des guitares abrasives, de la grandiloquence en plus et une voix reconnaissable entre mille, the Hazards of Love et ses dix-sept morceaux annoncent rapidement la couleur et le niveau élevé. L’in

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Scarlett Johansson

En ce temps printanier, retour du chaud et du soleil, ce qui conviendrait d’écouter c’est les Beach Boys. Effectivement quoi de mieux que la pop harmonieuse de Brian Wilson et ses acolytes

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The Felice Brothers

Dire que j’attendais l’album suivant des Felice Brothers serait un euphémisme. Leur dernier album, THE FELICE BROTHERS, me semblait très récent mais j’ai regardé quand même. Et on peut dire que j’ai bien fait puisque leur nouvel album est sorti le 7 avril. YONDER IS THE CLOCK, c’est son nom, est le deuxième album des frangins de New York sur une major, et il sort une année après le premier. Pour rappel, les Felice Brothers c’est ce groupe de folk américain, un chanteur av

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Piers Faccini

Nous n’avions pas encensé le deuxième album de Piers Faccini TEARING SKY sorti en 2006, mais cette année, nous ne pouvons que reconnaître le talent de l’artiste. Le plus français des songwriter anglais revient en force avec TWO GRAINS OF SAND, 3ème opus qui sort cette fois chez Tôt ou Tard. Si le folk rock est à nouveau tendance ces derniers temps, notre ami Piers aurait de quoi être le fer de lance de la nouvelle génération. Ses compositions chaleureuses, subtiles et brillantes font de lui un artiste complet et affirmé. Les mélodies généralement mélancoliques additionnées d’une voix douce et assurée se complètent parfaitement. Ne s’arrêtant pas au folk classique, Faccini s’inspire aussi du blues, de la soul, de la pop avec parfois de délicates teintes maliennes, italiennes (hommage au papa) et orientales. D’entrée de jeu, l’artiste déballe les gros titres qui devront rassasier les folkeux en manque de bons morceaux. Le titre éponyme de l’album ouvre donc le bal avec quelques arpèges et quelques accords légers. Un petit tempo s’installe et la machine est en route. On retrouve à peine plus loin (track 3) "Your Name No More" un titre plus énergique que la moyenne et qui à coup sur à toutes les qualités requises p

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DM Stith

« I got you, I got you ! » : c’est par ces mots psalmodiés que DM Stith nous accueille dans un décor panique, louche. On se croirait traverser une forêt innérable, ou pour faire facile, celle franchie par Ed Bloom dans le Big Fish de Tim Burton. Fait singulier, on peut parler pour le bien nommé HEAVY GHOST d’album renfermant un univers. Bien caché chez Asthmatic Kitty Records, il reçoit les honneurs des adeptes de pop exigeante. Notre confrère de l’Hebdo Christophe Schenk dit notamment de lui qu’il « fait une entrée discrète mais remarquable dans la cour des songwriters franc-tireurs » tout en le comparant à Patrick Watson ou Antony Hegarty. Tant il est vrai que la ressemblance avec ces deux dignitaires est troublante, DM Stith joue toutefois dans un registre nuancé, en insistant sur une omniprésence des chœurs donnant un rythme aux douze titres.

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Wintersleep

Un groupe américain qui enregistre à Glasgow ne peut pas être mauvais. Ce nouvel opus n’est certes pas parfait, il est même plutôt loin de l’être, mais il tient ce son indie américain inimitable et unique. Autant souligner immédiatement son plus grand défaut : les premiers morceaux traînent et ne se terminent pas, les derniers riffs et refrains sont répétés une dizaine de fois et cette pratique constitue pour l’auditeur une source d’irritation intarrissable. À moins, d’avoir la télécommande près de vous pour passer à la chanson suivante, vous allez passer un mauvais moment qui vous mettra de surcroît de fort mauvaise humeur. Sous réserve bien sûr d’être sous influence et de trouver cela génial. En effet, les fins interminables sont le plus souvent l’apanage de compositions de défonces en tout genre (rappelons-nous Be Here Now) ou de manque d’inspiration (caractéristique universelle des groupes régionaux et des vieux U2). Maintenant que vous êtes prévenus, le reste est plutôt agréable à écouter – même les passages instrumentaux . Le chanteur Paul Murphy tient une une voix exceptionnelle, les musiciens navi

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Tiga

Le Canadien Tiga Sontag réinvente la pop et lui insuffle des éléments électro du meilleur cru, finement choisis. Du glamour pur, qui au contraire de vous rendre ridicule vous fera passer pour un amateur éclairé ou mieux : un connaisseur. Quelque fois similaire à Supermayer, Tiga reste toutefois égal et cohérent tout au long de cet album et n’abandonne pas ce groove si important qui charme et séduit en premier lieu. Les titres se succèdent sans pause entre eux, initiative louable à travers

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Bob Log III

Si vous avez lu l’interview de Bob Log III sur ce même site, vous avez pu vous rendre compte que ce gaillard n’est pas banal. Ce showman se produit tout seul depuis dix grosses années. Avec sa guitare, une grosse caisse, une cymbale et surtout son casque customisé avec un micro de téléphone, il s’est créé un personnage qu’il incarne si bien qu’il est difficile de discerner Bob Log de Robert Reynolds – son vrai nom. D’ailleurs comme le dit Tom Waits à son propos, « personne ne sait jamais quel âge il a ». Il ne semble d’ailleurs pas trop affecté par les contraintes temporelles, en onze ans, ce nouvel album n’est que le quatrième. C’est que l’américain semble largement préférer le live au studio, il tourne énormément et se pose rarement. Au fond ce n’est pas si grave, cela n’en rend chaque album que plus jouissif, surtout quand on se rend compte que cette fois oh ! surprise, c’est sur un label suisse qu’il sort. Et pas n’importe lequel puisque c’est Voodoo Rythm, c’est-à-dire LE label suisse de rock déjanté tendance rockabilly, celui de Reverend Beat-Man et des lausannois de Giant Robots entre autres.

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Howling Bells

Le sentiment qui nous apparaît à l’écoute de ce deuxième album de Howling Bells, Radio Wars, est mitigé. C’est un peu comme si l’on avait coupé deux doigts de chaque main à un pianiste de jazz, les doigts nécessaires à jouer les notes qui, ajoutées à l’accord standard – fondamentale, tierce, quinte –, font resplendir l’harmonie et confortent cet accord dans le répertoire musical utilisé en le distinguant des accords communs. Je m’explique. Les deux premiers titres de cet album participent premièrement à la construction d’une ambiance très intéressante, glorifiée par le très bon titre « Cities burning down », qui nous promet un album séduisant. Pourtant le problème se pose dès qu’il s’agit de confirmer cette impression enjouée que nous avons au début de l’album. Il est, en effet, très inconstant et inégal. La voix, y compris la ritournelle de la chanteuse

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