Chroniques CDs

The New Pornographers

Le groupe The New Pornographers reste en groupe atypique de part sa forme ainsi que part la ligne artistique suivie. Pour commencer, ce n’est pas vraiment un groupe à proprement parler, mais une sorte de collectif ou de projet parallèle de plusieurs musiciens. Fin des années 90, Vancouver, Carl Newman s’entoure de quelques musiciens de la scène indie locale et crée ce supergroupe qui cartonne rapidement avec notamment le single "Letter From an Occupant". Depuis, quelques albums réussis toujours dans cette lignée power pop, énergique et surtout dans la positive attitude. Alors voilà, c’est là qu’on peut épiloguer et ouvrir son esprit critique. Le côté positif et flower power est sympa un moment, mais est-ce que c’est n’est pas un peur trop léger au bout du compte ? C’est ce qu’on peut éventuellement reprocher au groupe, un manque d’évolution et de jouer en terrain conquis. Mais bon, on pourrait faire ce reproche à AC/DC qui joue les mêmes morceaux depuis 35 ans. Quand on a trouvé son style et que ça marche bien, pourquoi changer ? Au final, les 8 musiciens ont réussis à se trouver pour ce 5ème disque malgré des agendas bien chargés et comme d’habitude des guest font leur apparition sur quelques titres.

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Fiction Plane

Bon Ok, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps. Tout le monde connait Gordon Sumner. Si si j’vous jure, simplement qu’il est plus connu sous le pseudo de Sting. Ah voilà… Quand on saura tout. Et Joe Sumner, son fils, est donc le leader de Fiction Plane. Pourtant le groupe n’est pas tout jeune. 10 ans, c’est déjà vachement vieux pour du rock anglais, quand on sait que chaque semaine il y a un nouveau groupe qui vient pour sauver le rock. Fiction Plane sort donc son 3ème album et continue à se faire un nom en faisant parfois les premières parties de papa dans certains stades. Un peu fastoche non ? Je vois déjà dans votre regard que le coup du piston vous agace. On peut dire ce que l’on veut, mais une chose est sure, c’est que cet album SPARKS est pas mal du tout.

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Steno. P

Originaire de Besançon, Steno.P est un groupe mélangeant astucieusement les styles. Avec des paroles lorgnant du côté Hip-hop, des riffs s’inspirant du néo-metal et des beat électro pour être complet, Steno. P décloisonne les genres. L’exercice n’est pas facile, car les groupes voulant toucher à tout se perdent souvent dans des méandres trop complexes. Le manque de cohésion est un piège vicieux, or Steno. P arrive garder une ligne de conduite évidente, faisant même une sorte de concept album. Comment cela ? Tout simplement grâce à ce cher Monsieur Chapuis !

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The Morning Benders

Par où commencer ? L’enchantement à l’écoute de ce Big Echo est si grand. Aurait-il fallu laisser un autre chroniquer cet excellent album tant les mots me manquent pour le décrire ? Pas le syndrome de la page blanche, non. Tout simplement un plaisir béat. A couper le souffle…et l’inspiration.

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Lone Wolf

Reprenons les mots du label, Bella Union (Fleet Foxes notamment): "Lone Wolf fut un film sans voix, un livre, un morceau, une série TV ainsi qu'un chef sioux. Mais jamais l'alter ego d'un chanteur, jusqu'à ce Paul Marshall choisisse ce nom pour exprimer une musique subtilement sombres, des chansons magnifiquement envoûtante". Voilà qui est dit. Pour le reste... Cet album est un bon mix entre le folk et la mélancolie: trop ?. Lone Wolf possède une belle voix, des textes intéressants, des mélodies accrocheuses et un instrumental percutant ("The Devil and I - Part I" est un instrumental très 19e siècle), mais mis à part "We Could Use Your Blood", "Dead River" and "Russian Winter" qui sont de belles ballades sombres un brin oniriques, le reste est mélancolique à souhait et souvent répétitif. Des introductions longues et un peu décousues (n’est pas The Verve qui veut pour les intros !) plombent l’ensemble. "Soldiers" sort un peu du lot par son beau texte, son rythme mais la question se pose à la fin du morceau : est-ce trop long ou trop court ? Le meilleur morceau est sans doute "The Devil and I - Part II". Cette chanson est entêtante et délicate. Cet album aurait été plus agréable avec une meilleure balance entre la mélancolie et l’émotion qui se répète trop pour être apprécié. Trop de guimauve nuit grandement à l’ensemble. Dommage !

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Stornoway

Ces anglais proposent un album aérien, propice à la rêverie et à la mélancolie. On s’imagine dès "Zorbin" marcher dans les champs, écoutant les oiseaux et s’allonger dans l’herbe… Le sentiment folk, cool, où planent les fantômes du passé, persiste avec "I Saw Your Blink". Le côté pop arrive avec "Fuel Up" mais c’est l’écoute de "The Coldharbour Road" qui colle à l’oreille bien après avoir enlevé le cd de la platine. Cette ballade pleine de promesses, d’harmonie légère et d’une fraîcheur agréable est le joyau de ce joli disque. Stornoway est une véritable perle à découvrir par ce morceau pour apprécier tout le folk, l’acoustique et un brin de musique traditionnelle. L’atmosphère et l’ambiance sont aussi étranges que belles et mélodieuses. "Boats and Train" est sans doute le point faible de l’album. Rien ici d’innovant, juste une répétition des chansons précédentes, en moins travaillée. "We Are The Batterie Human fait penser à une ritournelle folk proche des mélodies Celtes. Vient ensuite "Here Comes The Blackout", nouvelle baisse de régime, malgré un certain sens du texte.

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Harper Simon

Dans la catégorie des songwriters "fils de", on appelle Monsieur Simon, Harper de son prénom. Chance: à l'opposé de quelques rejetons surcotés à qui ont redore leur blason, ici peu ou pas de plan de commerce. De plus, l'album est excellent. Sans doute la bonne surprise de cette fin de printemps. Que dire de ce premier opus d’un fils de… on aurait pu croire que son voyage musical aurait été moins bon que celui que son illustre papa. Mais force est de constater que cet album est à la fois poétique, émouvant et harmonieux. La voix est posée et belle, les textes sont ciselés et tellement impressionnants, et l’ambiance folk est un ravissement.
 Loin de mes goûts habituels, j’ai été envoûtée par ce côté Nashville/Johnny Cash (étant moi-même une admiratrice de l’homme en noir malgré ma culture british pur jus !). 
"All to God" ouvre de belle manière cet album; on sent l’influence du Tennessee dès "Wishes and Stars" et on est sous le charme de Harper Simon sur "The Audit" (et le toucher de son géniteur à la guitare). 
"Shooting Star" abat les dernières barrières pour les non initiés et on sombre dans le bonheur absolu sur "Tennessee". Le texte, le toucher de

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Teenage Fanclub

Le groupe au nom le plus cool d'Ecosse est toujours actif et heureusement pour tout le monde. Plus âgé qu'un patineur artistique, Teenage Fanclub sait toutefois conserver cet abord enthousiaste et frais. Cool disions-nous. Et pourtant le groupe de Norman Blake n'a pas eu exactement la carrière que leur album BANDWAGONESQUE leur promettait. Retour sur image: nous sommes en 1991, et l'album des Ecossais est couronné disque de l'année par Spin devant des NEVERMIND, LOVELESS (My Bloody Valentine) ou encore OUT OF TIME de REM. Ces derniers remplissent les stades tout comme que les fans de la première heure quittent le navire. De leur côté, Teenage Fanclub ne décolleront jamais véritablement. Et deviendront meilleur groupe du monde caché, i

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The Hundred in The Hands

Le renouveau du rock électronique le voici : The Hundred in The Hands (THITH). Le duo new-yorkais (encore!) parvient à mélanger savamment les influences sans tomber dans l’ennui et la médiocrité. Leur premier EP « This Desert » est annonciateur d’un bel avenir. Le nouveau talent proclamé par NME est un duo originaire de Brooklyn : Eleanore Everdell et Jason Friedman. (Crystal Castles es-tu là ?) Pourtant, loin du punk et de "l’agressivité", on retrouve ici une musique plus subtile, très habitée. Ils inventent un nouveau genre : le « Summertime-gothic ». Dansant mais empli de passion et de mélancolie. Proche de New Order ou de LCD Soundsystem. Mais absorbant également les leçons de la musique électronique pure. La signature chez Warp Records se mérite. Au-delà de la branchitude de Kitsuné, on retrouve l’innovation. Bien plus qu’un simple groupe dance, les moteurs du groupe sont multiples. On retrouve d’ailleurs sur ce premier EP, composé de six chapitres,(l’album suivra dans l’année) une structure presque symétrique. Le premier et dernier titre gagneront les dancefloors. Le deuxième et cinquième s’avèrent plus inventifs, moins tapageurs mais pleins de sensualité. Enfin, les deux titres centraux : introvertis. La ligne de basse, grave, prend toute son importance.

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