Un an après sa sortie, Get Color des géniaux Health ressort remixé par la fine fleure de l’électro actuelle. De quoi faire mieux que l’originale ?
lire...Gringo Star
Dans la rubrique « je suis sorti en Amérique il y a un an et demi et me voici seulement maintenant en Europe grâce à Cargo » nous sommes heureux de vous présenter ALL YALL de Gringo Star. From Atlanta. Et c’est une très bonne idée que Cargo sorte cet album en Europe, car ce groupe mérite véritablement d’être d’avantage connu. On retrouve toutes les bonnes choses qu’on a l’habitude d’entendre dans l’indie rock, le psyché ou le garage rock. La gratte a parfois ce petit côté grailleux qu’on aime tant, comme sur le titre éponyme de l’album qui ouvre majestueusement ce disque. Ask Me Why qui suit derrière sonne très 70’s, road trip américain et western spaghetti. Come on Now est presque plus Beatles et année 60, ce titre respire la joie de vivre, la fête et le flower-power
lire...Born Ruffians
Après deux ans d’absence, les Canadiens de Born Ruffians reviennent avec un nouvel album intitulé SAY IT. Un changement de cap évident. Le calme semble avoir rattrapé le trio devenu quatuor. Pas d’erreur de parcours à l’horizon cependant. RED, YELLOW & BLUE, le précédent opus, nous avait enchanté par son énergie. Un vrai grand coup de cœur en 2008. Une fougue incontestée pour un songwriting loin d’être négligé. A l’annonce de l’arrivée de SAY IT, l’impatience nous gagne. Impressions ? Grande surprise. On reconnaît à peine ce son caractéristique auquel les garçons nous avaient habitués. Pourtant, c’est après plusieurs écoutes que se révèle la réussite incontestable de ce nouvel opus. La voie folk-rock, teintée d’afro-beat, a de quoi décontenancer les fans mais saura sans nul doute séduire un large public. Cette orientation rappelle souvent Vampire Weekend…en moins prétentieux peut-être. Car voilà le charme de ces Born Ruffians : une naïveté, une profondeur et une bonne humeur indéniables. Parmi les dix titres proposés, aucun ne serait à jeter. Une réelle cohésion entre les morceaux et une progression appréciée. Voie folk-rock, teintée d'afro-beat Bien plus que les instruments, c’est la voix qui semble mener la danse. Celle de la boule de nerfs no
lire...Mickaël C. Alasèv
C’est terrible de se dire que l’on peut passer à côté d’artistes de l’acabit d’Alasèv. On ne va pas l’entendre à la radio, encore moins à la TV et il faut qu’il nous envoie son disque pour qu’on parle de lui. Vous me direz que la plupart des groupes ou des chanteurs ont commencé ainsi et au final sont devenus des stars de renommée internationale. Ce n’est pas faux, les débuts ne sont jamais faciles. Mais on ne parle jamais des milliers de groupes inconnus et pourtant bourrés de talents que l’on ne connaîtra jamais faute de médiatisation et de succès. Au moins, il y a internet maintenant pour se faire connaître (Myspace, facebook etc…) et les webzines comme nous qui parlent parfois d’artistes méconnus. En tout cas, concernant les chroniques de HAS A TASTE OF BLOOD MIXED WITH DUST premier album solo d’Alasèv, c’est unanime : énorme, magnifique, superbe.
lire...CODY
Récemment découvert sur scène lors du Montreux Jazz Festival, CODY prouve son potentiel sur album avec une folk pop des grands airs. Ils détonnaient dans le paysage de la soirée exclusivement danoise - Spot Festival - au Jazz Café : avec son violoncelle et sa prestance remarquable, ce septet montrait clairement ses préférences vis à vis de ses honorables collègues, Kiss Kiss Kiss et Ginger Ninja. Le storytelling plutôt que le rythme, le temps arrêté plutôt que l’efficacité de la formation. CODY a toutefois le talent pour tenter telle aventure, si bien que ce premier album pourrait très bien être signé par un groupe de roublards américains taillant la route, coûte que coûte. Il y a de quoi être bluffé en effet : on jurerait entendre du Calexico par-ci, du Wilco par là. Mais aussi du Piers Faccini, comme quoi il est possible d’être européen et prétendre pouvoir façonner une musique du Sud.
lire...Kitto
Avec une pochette comme celle-ci, représentant une vieillarde un peu bourgeoise faisant le signe de ralliement des rockers, j’avoue être resté pantois et curieux de découvrir ce qu’il se cachait à l’intérieur de cet EP. A priori, cela ne pouvait pas être de la pop mielleuse et plate. Je m’attendais à entendre des guitares stridentes, une batterie punk et une voix d’outre tombe. Une fois de plus, j’étais assez loin du compte. Kitto c’est déjà une voix. Une voix féminine. Kitto est donc une femme avant d’être un nom de groupe. Pourtant à l’écoute de certains morceaux du disque, ce n’est pas une évidence. Kitto a une voix particulière, assez grave et du coup pas si féminine que ça. Mais comme elle navigue entre indie, grunge et heavy rock, ce timbre de voix est plutôt bien adapté.
lire...I Am Kloot
Cinquième album du bien trop discret trio I Am Kloot. Sky At Night pourrait cette fois-ci bien changer la donne. La critique, elle, suit: le groupe vient de signer un chef d'oeuvre.
lire...Donots
Donots n'est pas les Sex Pistols et encore moins Rancid. Sinon cela se saurait. Pour bien faire, on a tout de même tenté l'aventure de l'écoute.Analyse de l'objet à l'instrument improbable. Mais pourquoi il y a des groupes comme ça, qui ont somme toute de bonnes compos avec des mélodies, des chœurs qui partent d’une bonne idée, qui ont une bonne prod’, un sans faute finalement si on se creuse un peu la tête et qui ont surtout les couilles de sortir un instrument totalement improbable, j’ai nommé le tuba, au milieu d’une compo rock et de surcroît dans un moment calme pour qu’on l’entende bien – je dirais même plus : qu’on l’analyse – pourquoi, dis-je, il y a des groupes qui ont tout pour eux et qui réussissent l’exploit de nous emmerder de manière extraordinaire ? Très rapidement, dès le premier titre en fait, on fait un blocage sur la voix du moment qu’on n’aime pas Sum 41 & Co. Puis, dès que "Calling" commence, on y est : les mots « punk rock » et « mélodique » ne vont pas ensemble. Good Charlotte et ses sbires sont depuis longtemps rayés sur la liste d’artistes à écouter (qui ne l’a pas fait après "I Just Wanna Live" ?). A part les ricains, il semblait que tout le monde avait plus ou moins compris que cette addition équivalait à quelque chose de vaguement chiant. Encore une fois (et cette fois-ci, promis, on ne s’étale plus sur la question !) : même si les instruments et compos sont maîtrisées et que les mecs savent où ils vont, les vestes en jeans à patches et le gel ne font pas toujours tout. Simple question de mauvais goût ?
lire...The Ghost
Ici à la rédaction, on aime bien tout ce qui est nordique. Parler de filles serait déplacé car tout à fait cliché, mais musicalement, mettons qu’on a peu de chances de se tromper. Pour ceux qui seraient gavés qu’on leur parle de Suède tout le temps ou qui font un blocage sur l’Islande car ils assimilent ceci à Björk, alors qu’ils se laissent tenter par les Iles Féroé ! Et pas question d’y voir des ballades à écouter au coin du feu avec une couverture sur les cuisses ! Il s’agit plutôt de soleil jusque tard dans la soirée, de bières dans les champs et de Summer feeling. Car War Kids, si son titre sonne grave, est un album plutôt léger et facile d’accès, parfait donc pour l’été. "Love Is Nothing" a un côté très MGMT. En écrivant ceci, on pense plutôt à de l’électro légère en valeur ajoutée à de la pop. Mais qualifier War Kids d’électo-pop serait un peu gonflé, néanmoins tout l’album a ce côté pop catchy un peu à la manière d’Alphabeat ("Fools Crown"). D’autres critiques vous parleront de similitudes avec Mika, mais ces critiques-là sont corrompus. Nous ne pousseront donc pas la comparaison jusque-là. Restent "Something New", "City Lights" et, surtout, "Everything Can Explode", clou de l’album qui fera aimer The Ghost à tout un chacun. Pour le moment ce nom n’est pas sur toutes les lèvres, mais si vous partagez votre découverte avec votre entourag
lire...Royal Republic
Quelle bonne surprise ! Lors des premières secondes d’"All Because Of You", j’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait du nouveau projet de Dick Valentine, le charismatique chanteur d’Electric Six, cette façon de chanter à la Jello Biafra… J’ai immédiatement revu mes préjugés sur ce produit trouvé dans ma boîte aux lettres, et voici ce que j’en déduis: 1- "All Because Of You" : les paroles sont claires : It’s time to go c-c-c-craaaazyyyyy ! Parions que vous vous retrouverez nu(e) à sauter partout sur votre lit. Les quelques autres commentaires se trouvent dans le premier paragraphe. 2- "President’s Daughter" : un riff de guitare que Tom Morello ne renierait pas, la structure est simple : riff, chant, la guitare répond, re-chant et on balance le refrain. Il y a les chœurs à l’arrière qui soulignent bien. On ne relâche pas la tension. 3- "Walking Down The Line" : ces zigottos sont clairement là pour détrôner The Hives, ce titre en est la preuve. Royal Republic est assurément en bonne voie de le faire avec ses guitares incisives et survoltées, l’une répondant au riff de l’autre. 4- "21st Century Gentlemen" : « ‘cause I’m a man, I don’t expect you to understand / ‘cause I’m a man and I do wanna you because I can ! ». Le décor est donc posé, la messe est dite. 5 - "The Royal" : petit punk rock de 1’33’’ qui remet les pendules à l’heure, écoute durant laquelle je me dis que même Eagles Of Death Metal ont des concurrents sur leur terrain, avec l’expérience en moins assurément.
lire...