Chroniques CDs

The Fall

28ème album pour The Fall. Le groupe Mancunien fait définitivement partie de la légende. Quand longévité rime avec productivité et parfois qualité. On ne cite que très rarement The Fall parmi les groupes en activité qui ont vécu la grande épopée punk en Angleterre à la fin des années 70. Et pourtant ce groupe de Manchester a débuté sa carrière en même temps que les grands noms du punk. A Manchester leurs concurrents s’appelaient Buzzcocks et Joy Division. Des groupes qui ont toujours eu plus de succès que The Fall. Pourtant Mark E. Smith, fondateur et leader du groupe a réussi à traverser les décennies en gardant une certaine ligne de conduite musicale. Sa ligne de conduite tout court a par contre été entachée par certains scandales et par une hygiène de vie très « rock n’roll ». On ne sort pas indemne du mouvement punk. Si les premiers albums du groupe ont été influencés par ce mouvement, la suite de la carrière touche le créneau underground de l’expérimentation musicale. Mark E. Smith est le seul membre du groupe présent depuis le début. Une multitude de musiciens ont passé par The Fall en 35 ans d’existence. La forte personnalité du frontman et son caractère parfois insupportable font qu’il est difficile de collaborer avec lui. Smith a d’ailleurs l’habitude de

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Lissie

Née Lissie Maurus, cette originiraire de Rock Island, Illinois a déplacé sa country folk au soleil californien avant de signer un premier LP qui devrait beaucoup faire parler de lui: CATCHING A TIGER. Tout un programme.... Difficile de ne pas craquer devant un tel brin de voix qui semble avoir distillé des années de divas rockeuses. Stevie Nicks, Linda Rondstadt et Carly Simon semblent s’être penchées sur le berceau de la belle et saupoudré leur sensibilité sur cette country rockin’ girl naissante… Lissie est fait dans le moule des grandes songwriting girls des années 70, bien loin des Disney Girls, n’en déplaise à Brian Wilson, que nous sert l’industrie du disque quotidiennement des deux côtés de l’atlantique. Certains diront qu’il perce un côté Shania Twain ici et là. Un peu, un tout petit peu alors, moins sur le côté voix que sur le côté production, le morceau "Cuckoo" ne résistant effectivement pas à la comparaison. Même si la jeune femme tombe un peu naïvement dans l’exercice démonstratif vocal par endroit, ce brin mutin emporte le tout et nous laisse comme deux ronds de flancs, preuve étant faîte sur le très « actuel-à la mode-dans le temps-In » ( rayez la mention inutile ou ringarde ) "Worried About".

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Stevans

Oui, Stevans est toujours bien inspiré ! Biens dans leurs slim-fits et leurs vestes en cuir, les 3 membres du groupe connaissent la leçon (et leurs classiques !) et prouvent avec cet album qu’ils peuvent jouer n’importe où, même dans la cour des grands, il est désormais facile pour eux de se créer immédiatement un public, voire établir le respect d’artistes déjà bien installés (mais là n’est pas leur but, of course), même s’il y a 15 ans leur succès aurait eu ça de plus excitant que ça aurait sonné vraiment brit-pop. Une sort d’uppercut très local à un Parklife ou un défi à Morning Glory. Mais avec des si… Alors, rien à jeter ? Mmmh, ça dépend comment on est luné. Un sans faute total sur les quatre premiers titres (comment résister à "Vodka Red Girls" ?), avec une entrée en matière ("Battle Of Brains") qui donne le ton parfait, car offre un aperçu de ce que sera cet album : mélodique, tendre, puissant, tout ça à la fois. Mais le cinquième morceau ("Morning Daze Of Mad Alien") commence à nous faire lâcher prise. Il n’est pas facile car volontairement lent – voire même traîne-savates – mais lentement vient s’insérer dans notre crâne pour y rester. On appelle ça un morceau intelligent, pas du genre de ceux que vous aimez instantanément et qui vous gonflent après trois semaines déjà.

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Dum Dum Girls

Girls power ! Et puis quoi encore ? Ne peut-on pas s’adonner lassivement à l’écoute d’un album sans que notre jugement ne soit inhibé par le fait qu’il s’agit là d’un groupe exclusivement féminin ? Car on est bien à des années lumières de ce que le rock bon marché peut lâcher à la vente en tant que groupes à jupette, et dont la platitude musicale est aussi excessive que le fard à paupière. Et d’ailleurs, le même procès peut être attenté à certains de ces messieurs de la scène. Sus aux partisan.e.s de la traque des différences : seuls la voix et les chœurs signalent le genre.

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You Say Party We Say Die

You Say Party We Say Die, ou les maudits du rock électronique. Après leur interdiction de jouer aux Etats-Unis en 2006 et ce jusqu’en 2011, le groupe canadien peut maintenant se targuer de bien porter son nom. Tragiquement …En tournée pour ce troisième album « Xxxx », leur batteur Devon Clifford s’écroule en plein concert suite à un accident vasculaire cérébral. Il meurt deux jours après, le 18 avril dernier. Toujours pas de tournée américaine donc. L’européenne est elle aussi, pour cause, annulée. Cependant, ce dernier opus mérite notre concentration…musicale. La formation dance-punk de Vancouver revient avec un troisième essai plus abouti XXXX. Ou "Love", pour la traduction. Le tabou par procuration ? Encore et toujours un groupe de dance-rock reprenant les codes des années 80, ses synthés rétros et porté par une voix féminine forte (voir Chew Lips, New Young Pony Club, The Yeah Yeah Yeahs). La comparaison est, pour le coup, évidente : Siouxsie and the Banshees pour la voix, déjà, et le côté plus punk et dramatique que les confrères susmentionnés. Car la voix de Becky Ninkovic porte clairement ce côté inquiétant, révolté, à bout de souffle, proche du funeste parfois. Les dix titres composant l’album possèdent cette dichotomie affiliée à la new wave : dansant versus très grave. Non seulement dans les lyrics, qui se font plus matures, mais également dans cette alternance de tempos constante. Lignes de claviers glaçantes et riffs de guitares tranchants. Coincés dans un espace temps pile entre Joy Division et New Order. Peut-être aussi leur histoire récente est-elle étrangement liée à ce mélodrame omniprésent

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Melissa Auf Der Maur

Si vous étiez déjà fan de rock le siècle passé, vous vous souvenez sans doute de Melissa Auf Der Maur. La musicienne canadienne a en effet joué comme bassiste avec Hole et les Smashing Pumpkins. C’est même Billy Corgan qui a conseillé à Courtney Love de l’engager suite au décès par O.D de l’ancienne bassiste. Ha les années 90… Depuis, Melissa Auf Der Maur a participé à de nombreux projets dont un groupe tribute à Black Sabbath et même une collaboration avec Indochine. Elle poursuit une carrière solo avec un premier album éponyme en 2004 et OUT OF OUR MIND sorti ce printemps. En dehors de la musique, l’artiste fait aussi de la photo et expose de temps à autre. C’est donc ce second opus OUT OF OUR MIND que nous allons décortiquer de plus près en votre compagnie.

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The Rolling Stones

DECHRONOLOGIE Un coffret des Stones, remasterisé, à l'honneur cette semaine dans notre rubrique qui regarde en arrière. Au programme:, Dirty Work,Steel Wheels, Voodoo Lounge, A Bigger

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Taylor Hawkins & The Coattail Riders

Second opus du groupe Taylor Hawkins & The Coattail Riders, ce Red Light Fever et une apologie du power chord. Un album rock, oui, avec tout ce que le terme rock peut comprendre. Développement avec un nouveau venu dans la maison. Sans connaître et au vu de la configuration (guitare, basse, batterie), on aurait pu s'attendre à un album grunge et pêchu, ou simplement modeste. C'était sans compter des invités de marque et une production archi-léchée. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce second album commence en grande pompe. Nul besoin d'écouter plus de trente secondes pour sentir le « trop-plein ». "Not Back Luck", titre introductif, annonce vite la couleur, à en juger son introduction. La suite est lourde et bien posée, une section rythmique carrée et rentre dedans. Le refrain survient en bourreau, les chœurs à la Queen se font leur place. Puis solo de guitare. Les guitares d'ailleurs, on en entend au moins trois ou quatre suivant les morceaux. Distortions ultra compressées et solos fitness sont le plat de résistance. Ça nous éloigne encore un peu du trio type garage. Assemblant des structures rock tout au plus basiques et des fioritures omniprésentes à la guitare, le groupe maintient toutefois une cadence puissante et exaltée, alternant entre passages calmes et passages plus destructifs. Guest stars de l'album, Brian May (Queen), Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters) et Roger Taylor (Queen) font la part belle au rock lourd et hi-fi qui parsème la galette (à noter que Taylor Hawkins n’est nul autre que le batteur des Foo Fighters, batteur-chanteur ici avec les Coattail Riders).

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The Ruby Suns

On croirait presque que Vampire Weekend et Animal Collective ont enfanté d’un rejeton. Tout faux, il s’agit d’un groupe néo-zélandais (Auckland) : The Ruby Suns. Pseudo-groupe dirons-nous car pour son troisième album la composition a encore changé. Ryan Mc Phun, tête pensante est lui bel et bien toujours présent, accompagné cette fois de huit musiciens. Au programme, des influences world, ainsi que le veut la tendance du moment.

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Marygold

Pas très connu en Romandie, le groupe lucernois Marygold est en activité depuis déjà quelques années et sort régulièrement des albums. I HAVE TO STAY TO SEE HOW THE STORY ENDS est déjà leur 4ème disque. Pour ce dernier opus on ne pourra par contre pas parler de CD car le groupe lucernois sort ses titres seulement sur vinyle, clé USB et en téléchargement digital. Assiste-t-on à la fin du compact disque ? Radiohead avait lancé ce mouvement en proposant IN RAINBOWS en téléchargement libre. Par la suite le CD est tout de même sorti pour les inconditionnels du format compact. On assiste ces derniers temps au grand retour du vinyle. Les « plaques » sont à la mode et beaucoup d’artistes utilisent à nouveau ce bel objet au passé glorieux. Soyons réaliste, Marygold n’a pas encore la popularité de Radiohead et son originalité de format ne va pas mettre à mort le CD

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