Chroniques CDs

Iggy Pop

Impossible de mettre cinq étoiles à un album de l'iguane car c'est dans ses gènes, le Pop est un simple être humain et l'erreur est humaine, dont acte ! Voici bientôt près de quarante ans qu'Iggy Pop se joue de nous comme une entraineuse; la langue pendante nous restons car jamais nous ne pourrons complètement consommer. Ce trop, ce " too much " donc que Pop balance à chaque nouvel album sans que l'on sache réellement s'il s'agisse de lard ou de ( gros ) cochon... Tout le monde connait l'histoire entourant cet album alors passons au contenu. Les "Feuilles Mortes", ouais forcément, enfin, depuis combien de temps attendons nous qu'Iggy chante en français ce répertoire qui nous est classique. Quelques arrangements pop/jazz et le tout est joué sans pour celà devoir appeller Béatrice Ardisson et ses compils Paris Dernière. "I Want to go to the Beach", beau à pleurer où une excuse pour aimer les soirs de cafard, tout seul à se morfondre devant un verre de rouge dans son immeuble de centre ville. "King of the Dogs", "New Orleans Trivial", trop facile pour notre homme et clip horrible qui fera plaisir aux rockers bobos, si si y'en a j'en ai vu ! "Je sais que tu sais / She's A Business" : beat mid tempo comme sait les faire notre Iggy quasi national avec ses relents de nuits ardissoniennes ( encore une fois ), pour tous ceux qui ont vécu les années Bains de Minuit... "Spanish Coast", pur chef d'oeuvre de tension agréable et d'une existence qui ne demande qu'à se clore au soleil où la fin est tellement meilleure d'ailleurs le morceau suivant s'appelle "Nice to be Dead" !

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The Maccabees

The Maccabees sont un groupe relativement à part à l’intérieur de la scène rock anglaise actuelle. Alors que 95% de leurs collègues ne jurent que par le post punk, la new wave, The Clash, Joy Division et Echo & the Bunnymen, eux ont courageusement décidé de produire un boogie-pop électrique et sexy, proche de celui que pratiquaient les oubliés T-Rex dans les années 70 et… Ah, attendez. On me signale à l’instant dans mon oreillette que non, The Maccabees n’ont absolument pas décidé de se démarquer de leurs contempora

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Empire of the Sun

Etonnant de voir à quel point les disques dansants ont toujours été considérés comme futiles par l'« Intelligentsia rock », comme si s'adresser au corps avant de s'adresser à l'esprit était une tare congénitale. Et moi-même je l'avoue, ayant acheté cet album en mars sur la foi du sensationnel single "Walking on a Dream", je l'avais trouvé éminemment sympathique mais pas d'une importance capitale. Et puis au fur et à mesure que les mois passent et que je suis de plus en plus déçu par la production musicale faiblarde de cette année 2009, je m'aperçois que ce CD est, de très loin, celui vers lequel je reviens le plus souvent.

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Patrick Watson

A ne pas confondre avec le Londonien Patrick Wolf, Patrick Watson n’est non plus pas l’acteur, producteur, scénariste et réalisateur canadien né en 1929 à Toronto du même du même nom. Originaire de Hudson, Watson musicien a lui seulement trente ans mais déjà une bien jolie réputation. On aime à le comparer, pour sa pop cabaret et autres sévices séduisants à Rufus Wainwright, Nick Drake ou encore Jeff Buckley. Formant un

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Cœur de Pirate

Béatrice Martin alias Coeur de Pirate, jeune québécoise de 19 ans vient créer le buzz en Europe. Après un succès outre-Atlantique, grâce notamment à myspace et youtube où elle diffuse ses chansonnettes, la jeune chanteuse s’attaque maintenant au pays francophones du vieux continent. Et on risque d’en parler bientôt beaucoup beaucoup… Remarquez, elle n’est pas là non plus par hasard, pianiste depuis l’âge de trois ans, elle baigne depuis toujours dans la musique, joue dans des groupes et compose ses propres titres. Quand on pense aux chanteuses québécoises qui ont débarqué en France pour lancer leur carrière, on a de quoi être inquiet. Mais soyez tout de suite rassurez chers amis, nous n’allons pas vous ventez les mérites d’une Céline Dion, Natacha St-Pierre ou Lynda Lemay Bis. Ouf ! La jeune artiste n’est pas une chanteuse à voix gnangnante, mais s’inscrit plutôt dans la nouvelle scène française tendance bobo. L’univers artistique de la jeune chanteuse est donc assez classique, piano-voix (ou guitare), chanson d’amour, mélodie agréable et le tour est joué. On pourrait classer l’album entre celui d’Olivia Ruiz et Cali pour les textes. Ce qui est assez particulier, c’est l’univers enfantin que p

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Eels

Voilà quatre ans déjà qu'on attendait le successeur du sublime BLINKING LIGHT AND OTHER REVELATIONS, album ultra complet et ultra personnel de Eels. Après une tournée acoustique très réussie et une tournée rock'n'roll (passant par Montreux Jazz Festival entre autre), Mark Everett à écrit un livre, sorti un album de raretés, un best of et différentes musiques comme Shrek 3 ou Yes Man, bref "E" n'a pas chômé, loin de là. HOMBRE LOBO apparaît enfin pour le plus grand plaisir des fans et comme à leur habitude, ils ne sont pas là où on les attend. Abordant le thème du désir, qu'il soit bon ou mauvais, sexuel ou amoureux, L'album commence par "Prizefighter" une chanson bluesy, le son est crade, Mark Everett hurle avec beaucoup de distorsion sur sa voix, mais le tout est énorme. On ne peut pas s'empêcher de taper du pied et d'apprécier le son très vintage. Ce premier titre annonce un retour à un son plus proche de SHOOTENANNY sortit en 2003 (le retour de Koool G Murder en tant que bassiste et compositeur y est sûrement pas innocent). "That Look You Give That Guy" est une ballade plus traditionnelle. Mais comme souvent avec "E", les paroles so

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Elysian Fields

Vous n’avez jamais aimé Elysian Fields. A part peut-être "Bend Your Mind" en 2003, qui était suffisamment rock pour être diffusé à la radio. Jusqu’au jour où vous vous êtes dit, à un moment ou à un autre, « Allez ! Je m’y colle ! ». Le moment était opportun, ce n’était pas un de ceux où vous conduisiez et étiez perturbé par le trafic, non, plutôt un moment où vous étiez dans le train, que vous n’aviez rien à faire d’autre qu’écouter, pour une fois. Alors vous avez décidé d’écouter Elysian Fields. Et c’est là que la profondeur du groupe vous est app

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Manic Street Preachers

Un faciès de jeune garçon victime de la peste: une peinture bien morbide réalisée par l'artiste Jenny Saville, protégée du plus grand marchand d'art contemporain: Larry Gagosian. Eh bien, cette oeuvre, appelée Stare et peinte entre 2004 et 2005 a été choisie par Manic Street Preachers pour illustrer la pochette de leur dernier album, JOURNAL FOR PLAGUE LOVERS. une phrase de George Bernard Shaw frappe notre regard une fois le boîtier ouvert: « Une vie passée à faire des erreurs n'est pas seulement plus honorable, mais également plus utile qu'une vie passée à ne rien faire ». Voilà voilà. Difficile dès lors d'appréhender l'écoute de ce disque sans être marqué par ces deux démonstrations tant picturales que littéraires. À notre grande satisfaction, les Manics n'ont rien perdu de leur énergie et de leur verve, ni de leur veine poétique non dénuée de charme. Fidèles à leur style, ils savent qu'ils n'ont pas besoin de changer. En ressentent-ils la nécessité?

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Golden Silvers

Golden Silvers. Les argentés dorés. Un peu comme si Raymond Poulidor volait le maillot jaune à ce carnassier Eddy Merckx, à cette crapule de Felice Gimondi ou au détesté Jacques Anquetil. Dans l’affaire, on y verrait bien une reconstitution du brigandage avec comme bande son “True No.9 Blues“ de ces jeunes londoniens toniques : ce qu’il faut de bossa nova, de basse funk, de clavier et de voix vicelardes pour une splendide course poursuite comme on n’en fait plus. A en donner la nausée à Prince ou à Isaac Hayes. Se contentant de ce titre, l’auditeur pressé louperait toutefois l’essentiel : TRUE ROMANCE, premier album de Golden Silvers, est une ode à la pop, naïve, orchestrée, représentant le passé sûrement, le présent sans doute, mais aussi – l’avenir nous le dira – le futur d’un genre aujourd’hui remué tant par The Last Shadow Puppets, Grizzli Bear que Vampire Weekend.

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Sonic Youth

Formé au début des années 80 en pleine descente de ce qu’on appelait à l’époque la No Wave, Sonic Youth a sorti deux albums de bruit quasiment pur avant de commencer à intégrer ses larsens et digressions soniques dans le cadre de vraies chansons à partir de l’album EVOL (1986) et de culminer

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