Chroniques CDs

Handsome Furs

Monsieur et madame Handsome Furs ont un fils, comment s’appelle-t-il ? FACE CONTROL. Le petit dernier fait suite à PLAGUE PARK, et nous entraîne également dans un voyage délirant, fait d’une succession de chambres d’hôtel. C’est que le duo de Montréal a passé son temps à tourner, Dan Boeckner (exilé temporaire de Wolf Parade) entraînant sa douce de poétesse sur le continent européen, où réside les sources d’inspiration de ce second album. Agrémenté d’encore plus d’artefacts électroniques dans lesquels les cris de la guitare se noient, boîte à rythme plus saccadée, plus étouffante encore, FACE CONTROL est un clin d’œil – certes critique – à la club culture des pays de l’est, où l’apparence prédomine (comme quoi c’est pas si différente que notre côté ouest). Hommage avant tout aux effluves lo-fi, agrémentées de réjouissances pops, créant une véritable science-fiction sonore, le tout tente de porter une réflexion incisive sur la démocratie sauce russe. Comme quoi les apparences écorchées et minimalistes peuvent cacher bien plus. Mais si les considérations politiques vous emmerdent, il vous sera facile de vous évader dans les rythmes paranos et autres dérapages mélodiques d’"Evangeline" (qui n’est pas sans rappeler un célèbre tube de Depeche Mode…) "Officer Of Hearts" ou "Radio Kaliningrad".

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Scott Matthew

Dans la famille des gros nounours à barbe vous filant le cafard tels que Ray LaMontagne et Iron & Wine, je demande Scott Matthew. Ce natif de Queensland en Australie, installé à New-York revient en 2009 avec un album dont le titre THERE IS AN OCEAN THAT DIVIDES AND WITH MY LONGING I CAN CHARGE IT WITH A VOLTAGE THAT'S SO VIOLENT TO CROSS IT COULD MEAN DEATH est en lisse pour le titre d'album le plus long de l'année. Mais, rassurez-vous, l'album n'a pas que le titre d'original et d'intéressant. Le disque s'ouvre doucement avec « Every Traveled Road » et « For Dick », deux chansons magnifiques dont la voix chaude de Scott Matthew accompagnée par un arrangement piano-ukulele-violoncelle fait des merveilles. L'album se poursuit dans l'émotion avec le magnifique single « White Horse », chef-d'oeuvre intemporel d'émotions et de simplicité. Ce qu'il y a de bouleversant avec Scott Matthew, c'est à quel point sa musique a évoluée et été marquée selon le cours de sa vie et de ses drames: il y a deux ans il a été agressé dans la rue à New-York. Il n'est pas sorti indemne de ce drame, puisqu'il s'est blessé gravement aux doigts. Cet handicap l'a poussé a utiliser le ukulele, car il ne pouvait plus profiter de sa dextérité à la guitare.

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Green Day

Il y a toujours eu un énorme malentendu entre Green Day et la critique rock. L’histoire remonte à l’explosion du groupe en 1994. Très vite, les trois Green Day ont été qualifiés de clowns, de « punks MTV »,

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Ladyfinger

Tout les fans de musique bien lourde et puissante se réjouissent de la sortie de Dusk nouvel album de Ladyfinger (Ne), produit par Matt Bayles (Mastodon, Isis entre autres). N’étant pas fan des deux groupes cités précédemment, je m’approche avec crainte de cette album. Mais que fut ma surprise quant à la première chanson qui ouvre l’album en trombe, "Over and Over", qui est un parfait exemple d’un son entre le punk et le stoner, avec une batterie évidemment terriblement mise en avant. La basse crache tout ce qu’elle a, et les guitares sont lourdes. La voix de Chris Machmuller casse un peu cette puissance avec un chant planant. Une chanson qui plaira forcément. "A.D.D" s’enchaine dans la même précipitation, avec une intro très compliquée rythmiquement. La voix encore une fois un peu trainante du chanteur, laisse une impression de mal de mer. Effectivement, entre la rapidité du punk 80’s, la lourdeur du stoner et ces vocalises un peu l

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The Doors

Pour que les futurs acquéreurs n'aient pas la même surprise que moi, que trouve-t-on exactement sur ce LIVE IN BOSTON ? Le CD 1 dure 78 mn, et correspond au premier show. Les CD 2 et 3 correspondent au second show. Ils durent 70 et ... 36 minutes !

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Bat For Lashes

Bat For Lashes est le nom de guerre, le pseudonyme collectif de la seule Natasha Khan, jeune Anglaise d’origine pakistanaise. Il y a deux ans et demi, elle s’était révélée grâce à un très joli premier album éthéré, FUR AND GOLD, et à un drôle de clip (on y voyait des mecs habillés en lapin ou en renard faire du vélo !) qui illustrait le single « What’s A Girl To Do ? ». Le vrai/faux groupe avait d’ailleurs tellement fait impression que Radiohead l’avait engagé pour assurer la première partie d’un certain nombre de shows de sa tournée européenne de 2008. Bat For Lashes a pris son temps et revient finalement aujourd’hui avec un second album nommé TWO SUNS. Le disque s’ouvre avec la seule voix de Natasha Khan, qui est bientôt rejointe par quelques notes et des percussions électroniques. La mélodie, superbe, se met doucement en place et le morceau décolle. Avec ce « Glass » inaugural, on pense évidemment très fort à Björk, du moins à la Björk des tro

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Marygold

Il y a un grand nombre de sorties d'albums ces derniers temps, des grosses pointures d'autres moins connues, pas mal de déceptions, deux ou trois réussites, mais dans l'ensemble on peut commencer à se demander où chercher les bonnes nouveautés, et dans ce genre de cas, il faut souvent se mettre à regarder dans les plus petits groupes, parfois même des groupes de notre bon vieux pays. Voilà un album qui nous rassure sur le potentiel suisse. Marygold débarque avec leur troisième album : MY BOW, MY ARROW, MY TARGET. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils feront vite mouche. Après une intro au son électronique, voilà qu'une batterie au rythme accrocheur se fait entendre, suivit d'une nappe de Fender Rhodes et d'une guitare. Au premier abord en pense directement au dernier deux albums d'Incubus, mais la voix et la partie électronique faisant la différence. "Rocket Chair" est un titre accrocheur laissant présager une suite encore meilleure. "Q and A" commence sur un rythmique presque jazzy, pour ensuite montrer son vrai visage, noir, electronique et lourd.

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LaLa

Sorti tout chaud du four après des années de relégation dans les limbes (cf. interview à paraître), SUCCES DAMNES est l'oeuvre de LaLa, alias Jean-Pierre Lestrade – mais ne l’appellez jamais comme ça! - artiste contemporain, qui plus est auteur-compositeur et chanteur, compagnon et complément-alter-ego du célèbre BillyBoy*, artiste-plasticien de renom, véritable acteur et observateur des folles nuits du Paris post-punk new-wave… LaLa nous livre enfin ce bijou intemporel - et d’une humilité rare dans le milieu - quoique magnifiquement orchestré et interprété. Où quand un homme décrit sa vie romanesque et ouvre son cœur avec ce "je ne sais quoi" de français.

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The Horrors

Evoquer le spectre et écueil de la new-wave est barbant, ne pas le faire relève d’un manque de perspective ou de la paresse. Dans cette optique, s’exprimer sur le second album des Horrors est à double tranchant. PRIMARY COLOURS : le plus bel hommage qu’on puisse faire tant à Joy Division qu’Echo and The Bunnymen, ou simple pitrerie sans cœur ni âme d’un groupe de notre décennie escargot ?

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Starsailor

La voix des Starsailor se reconnaît entre mille. Elle a marqué 2004 avec un "Four To The Floor" chanté en boucle; James Walsh pour les intimes. Les Starsailor sortent leur 4ème album. Un album largement porté par cette voix charismatique accompagnée d’un quatuor d’instruments rock des plus traditionnels: une basse, une batterie, une guitare et un piano. Pas d’influences diverses tirées du folk ou d‘ailleurs, mais un ensemble très cohérent. Une formation plutôt pop issue de la même veine que les Razorlight, les Stereophonics ou d’autres groupes de pop anglo-saxons actuels. Les Starsailor ne prétendent pas révolutionner notre environnement sonore, mais ils meubleront agréablement nos bandes FM avec un certain nombre de leur morceaux comme "Safe At Home","Boy In Waiting" ou "Stars And Stripes", tous trois particulièrement réussis. Les autres morceaux ne sont pas en reste et si les Starsailors ne sont pas la révélation de l’année, cet album n‘en constitue pas moins un moment agréable passer.

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