Chroniques CDs

Piers Faccini

Nous n’avions pas encensé le deuxième album de Piers Faccini TEARING SKY sorti en 2006, mais cette année, nous ne pouvons que reconnaître le talent de l’artiste. Le plus français des songwriter anglais revient en force avec TWO GRAINS OF SAND, 3ème opus qui sort cette fois chez Tôt ou Tard. Si le folk rock est à nouveau tendance ces derniers temps, notre ami Piers aurait de quoi être le fer de lance de la nouvelle génération. Ses compositions chaleureuses, subtiles et brillantes font de lui un artiste complet et affirmé. Les mélodies généralement mélancoliques additionnées d’une voix douce et assurée se complètent parfaitement. Ne s’arrêtant pas au folk classique, Faccini s’inspire aussi du blues, de la soul, de la pop avec parfois de délicates teintes maliennes, italiennes (hommage au papa) et orientales. D’entrée de jeu, l’artiste déballe les gros titres qui devront rassasier les folkeux en manque de bons morceaux. Le titre éponyme de l’album ouvre donc le bal avec quelques arpèges et quelques accords légers. Un petit tempo s’installe et la machine est en route. On retrouve à peine plus loin (track 3) "Your Name No More" un titre plus énergique que la moyenne et qui à coup sur à toutes les qualités requises p

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DM Stith

« I got you, I got you ! » : c’est par ces mots psalmodiés que DM Stith nous accueille dans un décor panique, louche. On se croirait traverser une forêt innérable, ou pour faire facile, celle franchie par Ed Bloom dans le Big Fish de Tim Burton. Fait singulier, on peut parler pour le bien nommé HEAVY GHOST d’album renfermant un univers. Bien caché chez Asthmatic Kitty Records, il reçoit les honneurs des adeptes de pop exigeante. Notre confrère de l’Hebdo Christophe Schenk dit notamment de lui qu’il « fait une entrée discrète mais remarquable dans la cour des songwriters franc-tireurs » tout en le comparant à Patrick Watson ou Antony Hegarty. Tant il est vrai que la ressemblance avec ces deux dignitaires est troublante, DM Stith joue toutefois dans un registre nuancé, en insistant sur une omniprésence des chœurs donnant un rythme aux douze titres.

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Wintersleep

Un groupe américain qui enregistre à Glasgow ne peut pas être mauvais. Ce nouvel opus n’est certes pas parfait, il est même plutôt loin de l’être, mais il tient ce son indie américain inimitable et unique. Autant souligner immédiatement son plus grand défaut : les premiers morceaux traînent et ne se terminent pas, les derniers riffs et refrains sont répétés une dizaine de fois et cette pratique constitue pour l’auditeur une source d’irritation intarrissable. À moins, d’avoir la télécommande près de vous pour passer à la chanson suivante, vous allez passer un mauvais moment qui vous mettra de surcroît de fort mauvaise humeur. Sous réserve bien sûr d’être sous influence et de trouver cela génial. En effet, les fins interminables sont le plus souvent l’apanage de compositions de défonces en tout genre (rappelons-nous Be Here Now) ou de manque d’inspiration (caractéristique universelle des groupes régionaux et des vieux U2). Maintenant que vous êtes prévenus, le reste est plutôt agréable à écouter – même les passages instrumentaux . Le chanteur Paul Murphy tient une une voix exceptionnelle, les musiciens navi

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Tiga

Le Canadien Tiga Sontag réinvente la pop et lui insuffle des éléments électro du meilleur cru, finement choisis. Du glamour pur, qui au contraire de vous rendre ridicule vous fera passer pour un amateur éclairé ou mieux : un connaisseur. Quelque fois similaire à Supermayer, Tiga reste toutefois égal et cohérent tout au long de cet album et n’abandonne pas ce groove si important qui charme et séduit en premier lieu. Les titres se succèdent sans pause entre eux, initiative louable à travers

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Bob Log III

Si vous avez lu l’interview de Bob Log III sur ce même site, vous avez pu vous rendre compte que ce gaillard n’est pas banal. Ce showman se produit tout seul depuis dix grosses années. Avec sa guitare, une grosse caisse, une cymbale et surtout son casque customisé avec un micro de téléphone, il s’est créé un personnage qu’il incarne si bien qu’il est difficile de discerner Bob Log de Robert Reynolds – son vrai nom. D’ailleurs comme le dit Tom Waits à son propos, « personne ne sait jamais quel âge il a ». Il ne semble d’ailleurs pas trop affecté par les contraintes temporelles, en onze ans, ce nouvel album n’est que le quatrième. C’est que l’américain semble largement préférer le live au studio, il tourne énormément et se pose rarement. Au fond ce n’est pas si grave, cela n’en rend chaque album que plus jouissif, surtout quand on se rend compte que cette fois oh ! surprise, c’est sur un label suisse qu’il sort. Et pas n’importe lequel puisque c’est Voodoo Rythm, c’est-à-dire LE label suisse de rock déjanté tendance rockabilly, celui de Reverend Beat-Man et des lausannois de Giant Robots entre autres.

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Howling Bells

Le sentiment qui nous apparaît à l’écoute de ce deuxième album de Howling Bells, Radio Wars, est mitigé. C’est un peu comme si l’on avait coupé deux doigts de chaque main à un pianiste de jazz, les doigts nécessaires à jouer les notes qui, ajoutées à l’accord standard – fondamentale, tierce, quinte –, font resplendir l’harmonie et confortent cet accord dans le répertoire musical utilisé en le distinguant des accords communs. Je m’explique. Les deux premiers titres de cet album participent premièrement à la construction d’une ambiance très intéressante, glorifiée par le très bon titre « Cities burning down », qui nous promet un album séduisant. Pourtant le problème se pose dès qu’il s’agit de confirmer cette impression enjouée que nous avons au début de l’album. Il est, en effet, très inconstant et inégal. La voix, y compris la ritournelle de la chanteuse

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Sebastien Grainger

Sebastien Grainger vient des Death From Above 1979. Avec Jesse F. Keeler, à la basse et au synthé, Sebastien Grainger (chant et batterie) formait un duo atypique et foutrement dégomme. En deux ans de courte entité, ils avaient juste eu le temps dans leur rush de vernir le bien nommé YOU’RE A WOMAN, I’M A MACHINE. Alors qu’au début de leur péripétie le duo prétendaient s'être rencontrés en prison, sur un bateau pirate, ou encore dans un bar gay, 2006 voit le terme de leur acoquinement, son alter ego ayant tout misé sur MSTRKRFT. Trop vieux pour remonter un groupe sans avenir (pour l’anecdote, le 1979 des Death From Above semblerait être sa date de naissance, rumeur à confirmer par l’intéressé évidemment), ce cher Canadien a donc créé sa petite entreprise en s’entourant de The Mountains sur scène.

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Maxïmo Park

Revoilà Paul Smith et son groupe, protégés rock de chez Warp. Quoi de neuf ? Rien ! Toujours aussi plaisant et léger, toujours aussi anglais et rock and roll. L’intégration de cette formation dans le XXIe siècle est tellement parfaite qu’elle en devient symbolique et emblématique. Au point où nous venons à nous demander si nous n’avons pas affaire ici à un groupe qui est en train de marquer durablement l

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Michael Hill’s Blues Mob

Michael Hill's Blues Mob est un trio, formé de Michael Hill (auteur, chant, guitare), Bill McClellan (batterie) et Pete Cummings (basse).

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Polar

Nous n’avons plus besoin de présenter Polar à nos lecteurs helvétiques, puisque celui-ci s’est déjà formé un nom à l’échelle nationale. Chez nos amis français, le succès pointe son nez grâce notamment à des artistes comme Miossec et Cali qui l’ont soutenu ou embarqués sur la route. Débutant sa carrière avec des albums en anglais, Polar avait surpris son public avec JOUR BLANC sorti en 2006. Il était passé au français avec des textes signés Miossec. Un album qui avait plutôt choqué les puristes, mais qui lui avait aussi ouvert d’autres

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