Le Canadien Tiga Sontag réinvente la pop et lui insuffle des éléments électro du meilleur cru, finement choisis. Du glamour pur, qui au contraire de vous rendre ridicule vous fera passer pour un amateur éclairé ou mieux : un connaisseur. Quelque fois similaire à Supermayer, Tiga reste toutefois égal et cohérent tout au long de cet album et n’abandonne pas ce groove si important qui charme et séduit en premier lieu. Les titres se succèdent sans pause entre eux, initiative louable à travers

Tiga

Le Canadien Tiga Sontag réinvente la pop et lui insuffle des éléments
électro du meilleur cru, finement choisis. Du glamour pur, qui au contraire de
vous rendre ridicule vous fera passer pour un amateur éclairé ou mieux : un
connaisseur. Quelque fois similaire à Supermayer, Tiga reste toutefois égal
et cohérent tout au long de cet album et n’abandonne pas ce groove si
important qui charme et séduit en premier lieu. Les titres se succèdent sans
pause entre eux, initiative louable à travers laquelle on reconnaît
l’initié. Venus des scènes les plus underground, excellent dj et producteur,
Tiga éclot une première fois avec le DJ-KICKS qui lui est consacré, puis plus
tard avec l’album SEXOR qui le place bien haut devant des milliers de badauds
lambda – vous savez, ceux qui sortent tout les week-ends et qui réussissent
malgré tout à ne rien connaître à rien, ce qui constitue une performance en
soi – tout étonné de faire une telle découverte.

Avec CIAO !, Tiga s’inscrit
dans la continuité du précédent SEXOR : basses puissantes, bip bip, tchik,
tchik, tchak, tchak, boum, quelques sons acides, quelques aigües
assourdissantes et des vocalises tout ce qu’il y a de plus addictifs. Il y a
bel et bien quelque chose de très rock dans la démarche de notre Canadien,
car il sait qu’il ne peut mettre d’accord ni les férus de musique
électroniques (car trop pop), ni les rockeurs (car trop électronique), ni les
auditeurs mainstreams (parce que parfois « ça fait mal aux oreilles » et
qu’« il n’y a pas de mélodies »). Tiga est volontairement irrévérencieux
dans son genre et cultive la nonchalance de n’y prêter aucunement attention.
En gros, pour apprécier CIAO !, il ne faut pas être ouvert d’esprit – terme
qui justifie en général le manque de goût et de capacité de choix. Il faut
surtout avoir des connaissances musicales plus approfondies et qui dépassent
les barrières imposées par un seul style, sans oublier un sens de la
dérision, aussi désinvolte soit-il. Tout le monde a besoin de Tiga, mais peu
sont ceux qui le méritent v!
raiment.

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