Un groupe américain qui enregistre à Glasgow ne peut pas être mauvais. Ce
nouvel opus n’est certes pas parfait, il est même plutôt loin de l’être,
mais il tient ce son indie américain inimitable et unique. Autant souligner
immédiatement son plus grand défaut : les premiers morceaux traînent et ne
se terminent pas, les derniers riffs et refrains sont répétés une dizaine de
fois et cette pratique constitue pour l’auditeur une source d’irritation
intarrissable. À moins, d’avoir la télécommande près de vous pour passer
à la chanson suivante, vous allez passer un mauvais moment qui vous mettra de
surcroît de fort mauvaise humeur. Sous réserve bien sûr d’être sous
influence et de trouver cela génial. En effet, les fins interminables sont le
plus souvent l’apanage de compositions de défonces en tout genre
(rappelons-nous “Be Here Now”) ou de manque d’inspiration (caractéristique
universelle des groupes régionaux et des vieux U2). Maintenant que vous êtes
prévenus, le reste est plutôt agréable à écouter – même les passages
instrumentaux . Le chanteur Paul Murphy tient une une voix exceptionnelle, les
musiciens naviguent entre indie et garage, ce qui donne un tout extrêment
plaisant à entendre. Polyvalent et intelligent, Wintersleep tient un créneau
qu’il faut maintenant développer et surtout débroussailler. Ainsi, le
prochain album risque de faire l’effet d’une bombe dans ce monde rock que
nous affectionnons tant. Et peu nombreux seront ceux qui pourrons se targuer
d’avoir connu le groupe «bien avant qu’il ait du succès».
Tags Glasgow Paul Murphy
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