Chroniques CDs

Bloc Party

Difficile de comprendre Bloc Party. En 2004, sortie de Silent Alarm, album un peu schizophrène, parce les morceaux étaient soit très secs et nerveux, ou bien lents et larmoyants, mais, au fond, avec des titres comme "Helicopter" ou "Banquet", on sentait un potentiel et on se réjouissait de la suite. Il faut attendre trois ans pour A Week End In The City, qui a été accueilli par la critique de manière très mitigée : utilisation de samples et autres subterfuges électroniques. Un album pourtant très soigné d'un groupe qui ose s'enfermer en studio pour créer quelque chose d'unique, sortir du schéma classique guitare-basse-batterie. Une attitude tout à fait louable, même si au final, on peut être un peu déçu que le groupe n'ait pas continué dans la même direction de ses premiers singles qui ont fait leur succès.

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The Fireman

Un coup d’hamonica et de caisse claire, et puis la rafale de blues. Une voix presque familière, mais tellement vigoureuse qu’on pourrait se tromper. Oui, il s’agit bien de celle de Macca, Paul McCartney himself, officiant au sein de The Fireman. Le morceau

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Pirate Love

Un riff banal. Deux mesures. Et un hurlement. "Machine Gun / Dreams Forever" martèle le chanteur ! Le ton est donné sur "The Lonely Steets" : nö compromises! comme dirait Ian Kilmister. Plusieurs journaux scandinaves leur ont mis une bonne note dès leur premier EP sorti. Pourtant il n'y a pas de quoi fouetter un chat non plus, en tout cas à premier abord. De chouettes mélodies, de la rage, des morceaux jetés ainsi sur les bandes après une première et unique prise, zéro budget pour la prod', des textes on-ne-peut-plus-rock ("Death Trip", qui dit mieux ?), tout ça en douze titres. Au final, bon, sympa, mais il semble qu'on ait vite fait le tour. Vraiment ?Moins bêtes que Wau Y Los Aaarghs!, plus méchants que toute l'écurie Voodoo Rhythm, Pirate Love a partagé la scène avec des Brian Jonestown Massacre, des Fuzztones ou des Black Lips. Vous l'aurez compris, ils jouent dans la même cour de récré psyché que les très respectés (en tout cas en ces lignes) Lords Of Altamont ! Et donc, tout comme ces derniers et par simple déduction, ils gagnent sûrement à être vus en concert. Non que cet album ne

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Jay Reatard

Se baigner avec ses vinyles. Non pas sa collection de vinyles, mais bien sa production annuelle de galettes. Vous ne comprenez pas ? Normal, l’homme responsable de ce méfait a le bonheur de se faire appeler Jay Reatard. Malgré nos prospections, des pépites échappent au plus grand monde. Cet album est de celles-ci. Avec Matador Singles ’08, il nous impose une séance rattrapage sous l’égide dudit sacré label Matardor. La règle était simple : un single par mois. Tout simplement. A l’ancienne ?

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Sammy Hagar

Il y a des personnes qui ont laissé une emprunte dans les pages d’histoire comme Sammy Hagar, qui a été le chanteur de Van Halen durant plus de dix ans (1985-1996), mais qui au final ne restera pas dans les mémoires collectives. A cela, plusieurs raisons : tout d’abord, il restera toujours le remplaçant de David Lee Roth. Bien que Van Halen n’ait jamais été un groupe extraordinaire, on retiendra principalement les années David Lee Roth. Ensuite, ses albums solos n’ont rien apporté à qui que ce soit. Et pourtant il y en a eu beaucoup. Avant de connaître le succès avec Van Halen, ce bon vieux Sammy avait déjà roulé sa bosse et sorti quelques disques. Et depuis 1996 il y a six autres albums qui ont vu le jour. Dernier en date, Cosmic Universal Fashion, qui essaie tant bien que mal de vivre avec son temps.

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The Killers

Qu'attendre d'un album qui porte un nom de produit cosmétique et dont le premier single, "Human", a toutes les chances d'être promu hymne du Nouvel-An gay 2009? Pas grand-chose me direz-vous. Et bien je vous répondrai encore moins que rien. Il n'y a plus rien de bien rock dans la formation de Las Vegas qui nous avait pourtant beaucoup promis. On trouve des nappes de synthétiseurs écoeurantes - mais qui néanmoins se défendent d'un côté rétro pas forcément désagréable -, un côté funky à fuir comme la peste et sur certains morceaux on trouve même du saxophone, hérésie absolue parmi tant d'autres.

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Hyphen

Originaire de Nantes, le trio composé de Rome, Bert et Nico sort son premier album autoproduit. Entre guitares saturées avec un son brut et timbre de voix rappelant Kurt Cubain, l’univers proposé par le groupe nous replonge plus d’une décennie dans le passé. N’y voyez pas non plus une copie de Nirvana, Hyphen a trouvé son territoire quelque part entre Sonic Youth et Elliot Smith pour la mélancolie et la noirceur proposée. Les plus érudits reconnaîtront même une once de Chokebore. Avec de telles références et influences, on ne peut que faire quelque chose d’intéressant. Et c’est vrai qu’on trouve quelques bonnes choses à se mettre sous la dent. Le premier titre "Serpentine" propose de belles montées en puissance, "Tunnels Lips" est aussi agréable, malgré le côté très sombre du morceau. Mais c’est sans doute avec "Without An Arm" que le groupe atteint son apogée. Sans batterie, mais avec un peu plus de gaieté

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The Organ

The Organ est mort, vive The Organ. Un merveilleux album sorti en 2004 puis plus rien. Si ce n’est cet EP testament, Thieves. Six titres pour donner le La au silence radio. Six titres pour nous plonger dans une immense tristesse suite à la dissolution du groupe canadien alors que, malheureux hasard, sortait au même moment l’anthologie The Sound Of des Smiths…

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Catfish Heaven

Originaire de Chicago, Catfish Haven est un groupe de soul rock aux influences variées. Leur premier opus Tell Me sorti il y a deux ans n’avait pas défrayé la chronique. Deuxième coup d’essai avec Devastator sorti cet automne. Les premières notes de l’album nous plongent dans une atmosphère 70’s. Sur une dynamique festive, "Are You Ready" est un titre facile qui n’a rien d’incroyable. En deuxième plage, le titre "Devastator" ne relève toujours pas le niveau. Il faut compter sur des influences funky afin d’entendre des titres plus intéressants ("Set In Store", "Trapping In Memphis"). La voix un peu rauque, bluesy, du leader George Hunter s’accorde toutefois assez bien avec le style proposé par le groupe. A noter aussi le groove du bassiste qui apporte de l’ampleur à certains titres.

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Eugene McGuinness

Avec un nom pareil, ce jeune londonien ne pouvait venir ailleurs que d'Irlande. Mis sous le feu des projecteurs cet été grâce à son EP The Early Learnings Of, le jeune prodige enfonce le coup avec son premier album éponyme. Une chose est sûre, Eugene est un garçon atypique et son label Domino Records, à qui on doit l'éclosion de pointures telle que Franz Ferdinand ou encore Arctic Monkeys,

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