Qu'attendre d'un album qui porte un nom de produit cosmétique et dont le premier single, "Human", a toutes les chances d'être promu hymne du Nouvel-An gay 2009? Pas grand-chose me direz-vous. Et bien je vous répondrai encore moins que rien. Il n'y a plus rien de bien rock dans la formation de Las Vegas qui nous avait pourtant beaucoup promis. On trouve des nappes de synthétiseurs écoeurantes - mais qui néanmoins se défendent d'un côté rétro pas forcément désagréable -, un côté funky à fuir comme la peste et sur certains morceaux on trouve même du saxophone, hérésie absolue parmi tant d'autres.

The Killers

Qu’attendre d’un album qui porte un nom de produit cosmétique et dont le premier single, “Human”, a toutes les chances d’être promu hymne du Nouvel-An gay 2009? Pas grand-chose me direz-vous. Eh bien je vous répondrai encore moins que rien. Il n’y a plus rien de bien rock dans la formation de Las Vegas qui nous avait pourtant beaucoup promis. On trouve des nappes de synthétiseurs écoeurantes – mais qui néanmoins se défendent d’un côté rétro pas forcément désagréable -, un côté funky à fuir comme la peste et sur certains morceaux on trouve même du saxophone, hérésie absolue parmi tant d’autres.  Certes, d’un point de vue commercial, l’album est réussi, les mélodies sont accrocheuses, les titres tous formatés pour les plus grandes salles de concert et les stades, les arrangements restent facilement en tête, la musique convient à toutes les tranches d’âge et est parfaitement unisexe, le terme androgyne étant trop élogieux pour une telle soupe.

En gros, le public y trouvera son compte et The Killers aussi (leur compte en banque…). Nous ne pouvons nous empêcher de penser à cette magnifique citation tirée du Spleen de Paris de Charles Baudelaire, dans lequel le poète est confronté au dégoût de son chien après lui avoir présenté le flacon d’un des meilleurs parfum qui soit: – Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d’excréments, vous l’auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l’exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies.” Voilà qui explique parfaitement le succès de Day And Age.

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