Se baigner avec ses vinyles. Non pas sa collection de vinyles, mais bien sa production annuelle de galettes. Vous ne comprenez pas ? Normal, l’homme responsable de ce méfait a le bonheur de se faire appeler Jay Reatard. Malgré nos prospections, des pépites échappent au plus grand monde. Cet album est de celles-ci. Avec Matador Singles ’08, il nous impose une séance rattrapage sous l’égide dudit sacré label Matardor. La règle était simple : un single par mois. Tout simplement. A l’ancienne ?

Jay Reatard

Se baigner avec ses vinyles. Non pas sa collection de vinyles, mais bien sa production annuelle de galettes. Vous ne comprenez pas ? Normal, l’homme responsable de ce méfait a le bonheur de se faire appeler Jay Reatard. Malgré nos prospections, des pépites échappent au plus grand monde. Cet album est de celles-ci. Avec Matador Singles ’08, il nous impose une séance rattrapage sous l’égide dudit sacré label Matador. La règle était simple : un single par mois. Tout simplement. A l’ancienne ?

Né Jay Lindsey, originaire de Memphis, Tennessee, ce jeune homme bien dans son époque multiplie les collaborations : les biens nommés The Reatards, mais aussi Lost Sounds, Nervous Patterns, The Final Solutions, Digital Leather, Angry Angles, Terror Visions, Bad Times. Mais le chevelu préfère avant tout la jouer en solitaire, sous son pseudo favoris : Le Retardé. Se réclamant de choses conventionnelles – Wire, Ramones, Brian Eno – et d’autres, hum, différentes – The Clean, Tall Dwarfs, The Verlaines – cet Américain est déjà le petit chouchou de notre confrère exigeant de Rock & Folk, Nicolas Ungemuth : « on dirait Meat Loaf jeune avec des algues sur la tête » ou « c’est de la power pop punk jouée en camisole ». Il n’en fallait pas plus pour provoquer une attention certaine.

Ami de Bradford Cox avec qui il a collaboré pour son septième single, “Fluorescent Grey“ (contre rétribution d’une Side-B pour le leader de Deerhunter. Vous avez dit à l’ancienne ?), Jay Reatard semble ne rien faire comme les autres. “See/Saw“ ouvre l’album sur un tempo propre aux Shout Out Louds, avant de partir en vrille. “Screaming Hand“ ravira les fans de grand écart entre Pixies et Futureheads, “Trapped Here“ fait dans le baroque à coup de réverbes, “Hiding Hole“  et “DOA“ opère le grand retour du single punk fonçant droit dans le mur.

Il y a évidemment du grunge chez Jay, il y a du Lo-Fi certainement, il y a tout ce que les USA ont produit en 50 ans, tout comme des orgues, des mandolines, des violoncelles, « mais aussi des backs-ups et des harmonies » prévient-il. Voici un grand bonhomme. A recommander, d’autant plus que la pochette recèle de bien belles surprises. En 2009, cet homme se baignera dans ses disques en or. A l’ancienne ?

A voir au Romandie de Lausanne, le 15 mars.

About Author

Check Also

Judas Priest – Invicible Shield

Il y a tout juste un mois, sortait le 19ème album de Judas Priest. À …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *