dimanche , 3 novembre 2024

Chroniques CDs

Astonvilla

Plus besoin de présenter le groupe d’Ivry-sur-Seine qui depuis quinze ans parcourt les routes pour délivrer son rock bien à lui. Et pour fêter cet anniversaire, le combo français sort un album live enregistré au Brise Glace d’Annecy en juin dernier. Durant tous ces printemps d’existence, Astonvilla est passé par tous les états d’âme. Viré de sa maison de disque, puis élevé au rang de « découverte» aux Victoires de la Musique, la bande de Frédéric Franchitti n’en reste pas moins un groupe sympathique qui malheureusement n’aura pas eu le succès mérité. L’album live acoustique sorti en 2001 reste à ce jour le plus vendu.

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Shinedown

En recevant l'album de Shinedown dans ma boite aux lettres, j’étais tout d’abord ravi ayant entendu parler de la carrière si rapide et si rêvée de leur jeune guitariste. Je me suis donc empressé de mettre The Sound Of Madness dans ma platine. Et là je dois avouer avoir été fortement déçu. Rien n’est original dans cet album. Onze chansons déjà entendues des millions de fois sur les radios rock américaines. Chansons pseudo-métal et ballades rock sirupeuses avec refrains répétitifs. Un son formaté, radio-friendly la plupart du temps. On a même l’impression d’entendre du Nickelback ou du Seether parfois pour ne pas parler de The Calling. Mais le tout avec plus de tattoos. Certes l’album est très cohérent, le tout plaira forcément aux fans de ce genre, mais on se demande où est passé l’originalité dans une musique si calculée. Est-ce que faire du rock aujourd’hui c’est avoir une veste en cuir, des cheveux longs, une Gibson, et faire des chansons autant passionnantes que la dernière ballade de Christina Aguilera ? Ma naïveté me laisse espérer que non.

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Animal Collective

Quel grand album. Après l’acclamé Strawberry Jam sorti en 2007 chez Domino (distr. Musikvertrieb), Animal Collective n’en finissent pas d’étonner et de détonner dans le rock indé. Constitué de membres à surnoms autant improbables que la pochette de ce nouvel album Merriweather Post Pavilion – emprunté à l’artiste Japonais Akiyoshi Kitaoka – à savoir Avey Tare (alias David Porter), Panda Bear (Noah Lennox), Deakin (Josh Dibb) et Geologist (Brian Weitz), le quartette regroupe une belle brochette de freaks amis d’enfance. Si leur compatriote Jay Reatard synchronise cinquante ans de rock alternatifs, les New-Yorkais font s’enchevêtrer ici folk psyché, pop expérimentale à la Hot Chip ou TV On The Radio, ou encore electronica étincellante.

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Redcharly

Force est rapidement de constater qu’en dehors de la voix de Michael Frei, il n’y a pas grand chose de séduisant à trouver à ce groupe. Ceux qui écoutent Couleur 3 ont certainement déjà entendu "The Plot" (en vidéo ci-dessous), le premier single issu du disque, le meilleur sans doute. Il passe peut-être bien à la radio, mais, pour être honnête, il lasse très vite. Le langoureux "Step Up" est du même acabit. Le reste n’a par contre pas grand intérêt, tant les Redcharly se répètent et nous resservent les vieilles ficèles d‘un rock un peu faciles, un brin laborieux sur la fin. Rien de nouveau donc sous les cordes des Redcharly. Un survol des deux premiers morceaux pourrait pourtant bluffer un acheteur pressé qui ne prendrait pas le temps d’une écoute digne de ce nom.

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Movie Star Junkies

Dès les premières notes de "The Curse", le style encore inconnu de cajun rock'n'roll prend tout son sens. Ca sent la transpiration, le charbon, le whiskey bu au goulot, le sexe sale. Lent, de mauvaise humeur, froissé par la gueule de bois, ce disque raconte des histoires de naufragés (au sens propre co

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Mudvayne

Parcourant leur petit bonhomme de chemin, les américains de Mudvayne reviennent à l’assaut et à la charge avec un quatrième album studio The New Game. En constante évolution, le groupe avait déjà surpris les fans de la première heure avec Lost And Found en 2005. La spontanéité et la brutalité intrinsèque des débuts avait déjà été remplacée par des choses plus calibrées, notamment pour la BO du film Saw II. En dix ans, le groupe aura certes évolué, touché sans doute beaucoup de teenagers, réalisé de belles ventes, mais au final aura perdu de sa crédibilité auprès des puristes. Il est difficile de tenir la distance et de voir grandir son public lorsqu’on est dans la mouvance néo-métal ou math-métal comme Mudvayne se définit. Ils pourront toujours sortir déguisés et peinturlurés avec leurs potes de Slipknot pour les soirées d’Halloween à défaut de faire de la bonne musique.

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Glasvegas

Les Ecossais de Glasvegas chantent en anglais et personne ne les comprend. Pas grave cela dit : à l’image de Sigur Ròs, on pourrait bientôt assister à des récitations dignes des balbutiements les plus jolis qui soient d’une foule compacte et enthousiaste. En effet, repérés par Alan McGee himself (Oasis, c’est lui, par exemple), les Glaswegians risquent bien d’écraser 2009 de tout leur lyrisme. Avec fin nez, le quatuor rassemble toutes les recettes du succès, entre leurs mélodies à scotcher autant la ménagère que le docker, leur son démesuré (ils refilent une bonne leçon à leurs congénères) et une attitude typique écossaise, entre ironie et empathie. Leur premier LP n’est même lancé dans le commerce que le petit monde musical est déjà en ébullition.

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Cold War Kids

Loyalty To Loyalty c’est le nom du deuxième album des Enfants de la Guerre Froide, les Cold War Kids. Ces californiens ont certainement écouté Radiohead quand ils étaient petits, et avec la voix reconnaissable de Nathan Willett (le chanteur, vous l’aurez deviné) ils en ont fait leur propre musique. C’est-à-dire du rock teinté de blues et de soul, avec une touche de fragilité héritée… de Radiohead donc : nappes de guitare, voix plaintive et touche délicate de batterie. Le premier album, Robbers &Cowards, balançait entre ces deux pôles, « Saint John » rappelait les White Stripes tandis que « Pregnant » permettait à Nathan d’étaler sa voix.

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Brightblack Morning Light

Pas besoin de faire un dessin sur les idées des bonhommes de Brightblack Morning Light en lisant sur le booklet "Recorded With 4 Solar Panels / Against Nuclear & Coal Power” (pour l’anecdote cet album a vraiment été enregistré avec des panneaux solaires au Nouveau-Mexique). Ces braves gens sont des cowboys des temps modernes, exilés loin de tout confort (capitalisme), Rachael Hughes (rhodes, piano, voix entre autres) et son acolyte Naybob Shineywater (guitare, gibraphone, voix entres autres), sortent leur troisième sur le très bon label Matador Records. Néo-Hippies pour certains, bobos écervelés pour d’autres ou encore génies anticonformistes, les deux barbus font chauffer le Rhodes tout au long de cet album, sorte de plainte hivernal, lorsque le brouillard peine à se lever, et lâche huit titres où se mêle en vrac hymnes à

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Arctic Monkeys

Voici la réponse sans rémission au dernier live des Rolling Stones filmé par Scorsese (Shine A Light) Au clinquant, au pathétiquement mou, à l'auto-congratulation, voici un objet où le mot "indé" prend tout son sens: Live at The Appolo: Arctic Monkeys. Une mise en "scène" clin d'oeil aux films d'espionnage, avec quatre protagonistes pour autant de plans fixes. Une musique d'entrée ("Servizio Fotografico" par Bruno Nicolai) qui indique que chez la bande à Turner, on cultive élégamment le goût de la mise en scène sobre et élégante. Visible sur internet, la bande annonce donne le ton: "Still Take You Home" (pièce maîtresse du concert) joué plein pot, de face, sans scrupule ni clin d'oeil. Entre les roadies, les sécus et les ingés sons, on

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