Chroniques CDs

Lordi

Rappelez-vous de ce fameux concours de l'Eurovision 2006. Ce concours récompensant en général des ballades niaises de chanteurs venus des pays de l'Est avait révélé un groupe « atypique », Lordi avec son hymne parfaitement kitsch et hardrock des 80's "Hardrock Hallelujah". Atypique oui, car les membres du groupe sont tout simplement, souvenez-vous, déguisés en infâmes monstres. Si le groupe avait choqué l'église, vos grands-parents et surtout Michel Drucker qui avait tout de même déclaré: « Éloignez les enfants du poste, ils vont faire des cauchemars. J'imaginais pas les Lapons comme ça. Ils seront au zoo de Vincennes à la rentrée. » ou encore « Ce show fabuleux qui va être remporté par ... du hardrock. (rires) Je vais le faire écouter à ma chienne, qui va devenir dingue », ils avaient surtout fait rire et fait plaisir à tous les fans de rock. Même si la qualité de leur musique reste anecdotique, leur victoire dans une émission réservée à la variouse douteuse avait soulevé une vague d'enthousiaste et de curiosité autour de ce groupe scandinave. Mené par le grand méchant M. Lordi, le groupe qui mêle avec subtilité les films d'horreur et le concept de Kiss en est déjà à son cinquième album avec DEADACHE. Car, oui Lordi, c'est un groupe de hardrock et pas juste une blague montée pour remporter l'Eurovision (ah bon?). Après, la question qui peut nous venir à l'esprit est sans doute: était-ce vraiment un choix judicieux de continuer à faire de la musique?

lire...

Morrissey

Trois ans presque jour pour jour après la sortie de son album précédent (le très critiqué et pourtant assez réussi RINGLDEADER OF THE TORMENTORS), Morrissey a décidé de nous réserver une petite surprise avec ce YEARS OF REFUSAL qui est certainement son disque le plus rock depuis SOU

lire...

Alphabeat

Enfin! Enfin on a fini de s'emmerder dans le paysage musical rock/pop/folk ! Voici Alphabeat qui, certes, ne réinvente pas la roue, mais, avec THIS IS ALPHABEAT a) nous fait passer un bon moment et b) modernise tout de même un peu la roue, en fait, car si ce premier album est très, très eighties voire avant ("Fascination" est sooooo Grease!), il y a clairement une pointe de modernité (et d'humour, s'il vous plaît) forcément obligée mais habilement dissimulée ("Rubber Boots"). Passons "10,000 Nights" qui est

lire...

Warship

SUPPLY AND DEPEND commence plutôt bien avec "Toil", tributaire d'un hardcore métal de style new-yorkais, abrasif et dissonnant, dans lequel les hurlement font écho aux alternances rythmiques et guitares tantôt lourdes et lentes, tantôt rapides et enragées. C'est brutal et ça fait plaisir. "Profite Over People" en remet une couche, immédiatement, et nous tabasse à nouveau. Mais qui sont ces types? Il s'agit d'un duo de Long Island, né des cendres de From Autumn To Ashes. Enregistré par Andrew Schneider, déjà responsable des albums de Pelican ou Cave In, Warship conserve un côté poisseux et pourrait s'écouter instrumental. On sent néanmoins que Francis Mark éprouve un plaisir énorme à s'égosiller jusqu'à rupture du larynx sur la plupart des titres. Et lorsqu'il chante plus doucement, on ne lui en veut pas, c'est de bonne guerre, même si ces passages-là sont de loin les moins bons, malgré quelques exceptions. Tristesse d'une époque, Linkin Park et ses sbires sont passés par là, mais aucune séquelle grave chez Warship, heureusement. La motivation qui anime la formation, qui affirme en premier lieu faire de la musique que ses membres mêmes auraient du plaisir à écouter avec ou sans succès à la clé, est touchante de sincérité et telle passion mérite respect.

lire...

Eli Paperboy Reed

Eli Husock est un jeune type de 25 ans, natif de Boston, et grand admirateur de soul music. Avec ce second album ROLL WITH ME, il ose reprendre au millimètre près une recette éprouvée, mais hélas quelque peu oubliée. Cette recette c'est la soul. Pas forcément celle de Motown (quoique...) mais surtout celle de Stax (Otis Redding, Sam & Dave, Rufus Thomas...) ou de Muscle Shoas (Aretha Franklin, Wilson Pickett, Percy Sledge...). Dans ce très court disque, il n'y a pas un hurlement qu'on n'ait pas entendu chez James Brown, Sam & Dave, Stevie Wonder ou Ray Charles, pas un contrepoint de saxophone qu'on n'ait pas déjà croisé mille fois dans les studios Atlantic, pas une descente de toms qui n'ait pas déjà déboulé dans nos oreilles... C'est incroyable ! Même l'impression sur le CD semble être d'époque !

lire...

Empire Of The Sun

C’était inévitable : au vu du succès aussi inattendu que spectaculaire des faramineux MGMT, une multitude de groupes electro-rock-hippy colorés allaient forcément faire leur apparition sur la scène rock. Ca a commencé à la fin de l’année dernière avec une première salve venue de New York (tout comme MGMT) et menée par les très corrects Chairlift. En ce début d’année 2

lire...

Charlie Winston

Alors oui d'accord le single est génial ( merci le Grand Journal ! ), l'homme est sincère et complètement détaché de tout mercantilisme et se révèle être un excellent performer ( merci Taratata ! ). Depuis combien d'années n'avions nous pas entendu une musique aussi honnête et sans prétention ? Aucune niaiserie à l'horizon ( ça change... ) et l'impression que ce trentenaire a déjà vécu plusieurs vies comme un vagabond ( HOBO ) justement, récoltant ici et là les fruits de graines semées par de nombreux artistes. Si la mouvance est plutôt folk/blues avec des influences à la Dylan période 80 ou encore Ben Harper, Charlie Winston n'hésite pas à cheminer vers la pop et ainsi rendre hommage à ses aînés tels que Randy Newman avec le magnifique "I Love Your Smile" ou encore "Boxes". La seconde partie du disque me fait fortement penser à Richard Thompson avec des titres tels que "Generation Spent", "Every Step" ou encore "Soundtrack To Falling In Love" dans tout ce que Thompson a de tendu en lui.

lire...

Franz Ferdinand

Franz Ferdinand plaît à beaucoup de monde mais suscite aussi des avis plus… disons... réticents. Certains pensent qu’ils sont un excellent groupe indé (toujours fidèles à Domino Records), d’autres que c’est un groupe sans substance juste capable de faire quelques morceaux dansants et accrocheurs. Or, en ce début d’année 2009, un nouveau chapitre de ce feuilleton s’écrit puisque Franz Ferdinand

lire...

Astonvilla

Plus besoin de présenter le groupe d’Ivry-sur-Seine qui depuis quinze ans parcourt les routes pour délivrer son rock bien à lui. Et pour fêter cet anniversaire, le combo français sort un album live enregistré au Brise Glace d’Annecy en juin dernier. Durant tous ces printemps d’existence, Astonvilla est passé par tous les états d’âme. Viré de sa maison de disque, puis élevé au rang de « découverte» aux Victoires de la Musique, la bande de Frédéric Franchitti n’en reste pas moins un groupe sympathique qui malheureusement n’aura pas eu le succès mérité. L’album live acoustique sorti en 2001 reste à ce jour le plus vendu.

lire...

Shinedown

En recevant l'album de Shinedown dans ma boite aux lettres, j’étais tout d’abord ravi ayant entendu parler de la carrière si rapide et si rêvée de leur jeune guitariste. Je me suis donc empressé de mettre The Sound Of Madness dans ma platine. Et là je dois avouer avoir été fortement déçu. Rien n’est original dans cet album. Onze chansons déjà entendues des millions de fois sur les radios rock américaines. Chansons pseudo-métal et ballades rock sirupeuses avec refrains répétitifs. Un son formaté, radio-friendly la plupart du temps. On a même l’impression d’entendre du Nickelback ou du Seether parfois pour ne pas parler de The Calling. Mais le tout avec plus de tattoos. Certes l’album est très cohérent, le tout plaira forcément aux fans de ce genre, mais on se demande où est passé l’originalité dans une musique si calculée. Est-ce que faire du rock aujourd’hui c’est avoir une veste en cuir, des cheveux longs, une Gibson, et faire des chansons autant passionnantes que la dernière ballade de Christina Aguilera ? Ma naïveté me laisse espérer que non.

lire...