Michael Hill's Blues Mob est un trio, formé de Michael Hill (auteur, chant, guitare), Bill McClellan (batterie) et Pete Cummings (basse).

Michael Hill’s Blues Mob

Michael Hill’s Blues Mob est un trio, formé de Michael Hill (auteur, chant, guitare), Bill McClellan (batterie) et Pete Cummings (basse). Leur musique c’est le blues, mais ce nouveau blues, urbain, new-yorkais, funky sur les bords, avec ces tics de langage venus du hip-hop, et surtout chaud comme la braise. Ce double CD, d’une durée de presque deux heures, enregistré live en club, est d’une rare intensité. Michael Hill est un virtuose qui fait ce qu’il veut de son instrument. On surprend parfois une influence proche d’Albert Collins. Son jeu, dynamique, est particulièrement efficace, bluffant, sans pour autant être démonstratif ou tape à l’oeil. Le plaisir d’un groupe en trio, c’est de pouvoir entendre le jeu de chaque membre. Le boulot abattu par le batteur et le bassiste (qui n’est pas contre un petit slap funky de temps à autre) est phénoménal. Ces types sont ravis d’être là, et le public aussi, qui participe à l’ambiance. Morceaux rapides, swinguant, des blues lents magnifiques, ou sonnant parfois latino, la palette musicale de ce trio est large. Comme dans tous les concerts, il faut un petit tour de chauffe (ces trois là commencent pourtant sur les chapeaux de roue !) c’est dire si, une fois la locomotive lancée, le CD2 aligne des merveilles ! A toute vapeur, et chacun va au charbon, sur des titres qui s’étirent facilement sur 8 à 10 minutes.

Le titre du disque, ELECTRIC STORYLAND, évoque évidemment Jimi Hendrix, et un meddley rend hommage à Cream et Clapton avec “Sunshine Of Your Love” et “Crossroads” (écoutez l’attaque du solo avec le clin d’oeil : “Eric’s Sound”). C’est dire si Michael Hill est conscient de ce qu’il doit à ses aînés, en plus de son immense talent personnel. Car ce qui est difficile pour un musicien de blues, c’est qu’il sera immanquablement comparé à ses illustres prédécesseurs. Michael Hill s’est lui forgé un univers, s’est éloigné de la tradition, avec ce son moderne, qui claque. Sur le dernier titre, Ana Popovic rejoint le trio, avec sa guitare, histoire d’en balancer un peu plus pour le bouquet final !

Infatigable et enthousiaste, ce (power) trio new-yorkais (qui a enregistré 4 albums pour Alligator Record) aime la musique qui pulse, et nous livre un set de toute beauté.

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