Dès la sortie de leur album TO LOSE MY LIFE…, White Lies est entré dans les premières places des ventes d’albums au Royaume-Uni. Rien d’étonnant à cela, la formation amène un vent d’air frais et de renouveau à la scène rock des années 00. L’album est volontairement sombre, des arrangements musicaux aux paroles en passant par le timbre de Harry McVeigh. Le premier morceau, “Death”, annonce la couleur. Influencés par des formations telles que Joy Division ou Depeche Mode pour ne citer que les plus connues, White Lies y ajoute une production technique irréprochable et un côté progressif qui ne déplaît pas. Quelques touches britpop du XXIe siècle viennent relever le tout et conférer un aspect très sautillant à des morceaux exagérément lugubres, à l’image du titre éponyme, paradoxalement digne du meilleur Kaiser Chiefs. Les claviers conviennent parfaitement et donnent une assise et une ampleur qui rappellent le premier album des Killers (n’allez toutefois pas chercher trop de similitudes entre les deux groupes”) à des titres comme “A Place To Hide”.
L’étonnement vient de la deuxième moitié de l’album, partie généralement négligée par l’auditeur moyen. Cette dernière se révèle être d’une qualité supérieure par rapport à la convenance rock toute britannique – certes très plaisante – qui constitue les cinq morceaux qui ouvrent l’album. Plus posés et réfléchis, des titres comme “From The Stars” ou “Farewell To The Fairground” investissent chaque parcelle auditive pour ne plus la quitter. Si vous êtes séduits par le début de cet album, vous serez conquis par sa fin. N’est-ce pas là la recette de la longévité?