Chroniques CDs

The Aliens

Tenté par une bonne tartine de naïveté au miel d‘Abbaye? The Aliens a tout pour plaire, à commencer par un morceau dont le titre est répété en boucle par un chœur des plus fervents: "Amen". Le reste n’est pas beaucoup mieux et surtout pas beaucoup plus fourni au niveau des textes. L’hymne à la theremin se résume en quatre phrases très « … la praline » . Tout aussi dégoulinant, gnan-gnan et de surcroît plaintif, Dove Returning fait perdre toute patience à une chroniqueuse pourtant jusque là très dévouée. Les mêmes chœurs saoulent encore leur publique dans un "Everyone" qui passe son temps à regarder le soleil entre deux lalala brillamment dénichés Dieu sait où. "Luna" varie les plaisirs en offrant une expérience d’art moderne digne d’une visite au zoo. Petite cerise sur ce gâteau avarié, "Magic Man" se foule de ce qui pourrait presque porter le nom de paroles entre deux yayaya.

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Megapuss

Quel drôle de nom, quelle drôle de pochette. Derrière cette étrangeté se cachent Devandra Banhart et Gregory Rogove de Priestbird. A ceux-ci se joint, entre autres, Fabrizio Moretti (The Strokes). Un gage de qualité ? Un Supergroupe ? Non, plutôt un side-project, et en général sans structure ou songwriting…

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Niccokick

Une étude a montré que chaque génération possédait ses caractéristiques propres. La particularité principale de notre génération consisterait en un fort besoin d’appartenance à un groupe, un besoin de rassemblement sous la protection d’une idéologie commune. Autant dire que le groupe NICCOKICK avec son dernier album The good times we shared were they so bad? s’inscrit avec aisance dans son époque. En effet, ces cinq sveltes et délicat(e)s suédois-es créent une ambiance résolument ancrée dans le moment présent tel que nous le montre la pochette de l’album (de préférence en temps estival) remplie de cliché de ballade à deux sur une vespa, de baignade sauvage dans les eaux bucoliques de la Bretagne, de baisers furtifs par la fenêtre d’un train à quai ou de petit déjeuner au fromage frais après une longue soirée de faits divers. Dans cette volonté de chanter une sorte de tableau de la jeunesse, telle qu’ils la perçoivent, NICCOKICK se rapproche des New-yorkais de VAMPIRE WEEKEND.

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Heidi Happy

Avec un retard digne d'une hibernation lors d'un rude hiver, Lords of Rock est tombé amoureux d'une demoiselle lucernoise. Son nom est on ne peut plus Suisse. Parlons-en, d'autant plus que les occasions de la voir en Suisse Romande ces prochains temps ne manqueront pas! Voilà un vrai cadeau. Du songwritting un brin jazzy avec de très légères influences hip-hop. Heidi Happy, c’est une très belle voix, mais surtout une femme qui sait apparemment tout faire: composer avec talent, arranger avec brio. FLOWERS, BIRDS AND HOME est un délice pour les oreilles en plus d’être un anti-stress particulièrement efficace. Les nombreux instruments et percussions se succèdent de manière à mettre en valeur la voix de Heidi Happy sans jamais lui voler la vedette. Un accompagnement aussi incroyable que discret; comme un écrin permettant de révéler la splendeur de cette voix. Il en résulte des moments presque intimes, quasiment a capela, saisissants d’authenticité.

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Soap & Skin

Comme une marche funèbre. A 18 ans, Anja Plaschg a tout d’une grande écorchée. Compositrice dès son enfance dans son village natal de Gnas, en Autriche. Ses parents sont fermiers. Son village, situé en Styrie orientale, non loin de la Hongrie, ne comporte pas plus de 2'000 habitants. A 14 ans, le label berlinois Shitkatapult (T.Raumschmiere, Warren Suicide notamment) la prend sous son aile. A 16 ans elle abandonne l’école, à 18 zappe les Beaux-Arts de Vienne.

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Garadh

Garadh est une histoire de famille. Trois frères: François, Edward et Matthieu Hay, issus de projets musicaux différents, décident d'unir leurs talents musicaux. Influencés par la pop contemporaine, direction Muse, Jeff Buckley et Radiohead, ils produisent une démo qui trouve un écho favorable de la part de leur public. Motivés et désireux de partager leur passion commune avec une plus large audience, les trois frères abandonnent tout et entrent en studio. Quelques mois plus tard, ASCENT naît. Assez vite remarquée, la formation donne plusieurs concerts, se trouve finaliste du Tremplin 2008 du Festival Guitare en Scène, sélectionnée parmi quatre-vingt groupes. Le morceau "Remember Me", diffusé régulièrement sur les ondes de Couleur 3, a peut-être déjà retenu votre attention.

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Telepathe

De New York, un duo féminin produit par David Sitek, l’homme en forme olympique du moment. Tête pensante de TV On The Radio (à écouter DEAR SCIENCE, le dernier album sorti), Sitek en garde vraisemblabement sous le pieds et s’amuse à s’entourer de muses et à les produire sur leur album. Comme ce fut le cas avec la sublime Scarlett Johansson, où il s’était employé à remettre à jour des standards de Tom Waits dans un album intitulé ANYWHERE I LAY MY HEAD, Sitek offre joie, succès et revenus sur un plateau doré au duo Telepathe en commandant leur premier essai.

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Stereophonics

Stereophonics est un trio de gallois, formé dans les années 90, autour de Kelly Jones, auteur, guitariste et chanteur. En 1997 sort leur premier album WORD GETS AROUND, gros succès, et cinq autres suivront jusqu’en 2007, plus un live. Les trois gallois sortent aujourd’hui un best-of, en un CD ou 2 CD. La musique de Stereophonics est essentiellement tournée vers les guitares, saturées si possible, sans pour autant vous écorcher les oreilles. Si on devait chercher des influences, on pourrait aller renifler du côté de Nirvana (en moins trash) comme sur "My Own Worst Ennemy" avec cette voix éraillée et traînante, poussée assez fort, un côté U2 (celui des débuts), ou Oasis dans "More Life In A Tramps Vest" (en moins pompeux). Et bien sûr comment éviter les clins d’œil à l’œuvre des Fab Fours période DOUBLE BLANC, plus précisément à John Lennon, comme dans "Mr Writer". Sans rien révolutionner, Stereophonics enchaine des morceaux vifs, carrés, assez courts. Pas de grandes envolées lyriques ni de solos à rallonge, mais des morceaux tantôt rock ou pop, efficaces. Et on ne peut pas ne pas citer quelques bijoux comme "Have A Nice Day", et ce petit chef d’œuvre de "Maybe Tomorrow", chanson après laquelle les Stereophonics peuvent crever avec le sentiment du devoir accompli.

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Brian Wilson

Vous est-il déjà arrivé d’aller dîner chez des connaissances et que ceux-ci vous mettent une musique de fond qui semble – justement – ne pas avoir de fond ? Vous vous êtes alors dit deux choses : soit ils faisaient cela car ils ne vous connaissaient pas bien et qu’il aurait été déplacé de leur part de vous balancer un bon petit Pantera de derrière les fagots (j’aurais pu dire Weezer, j’aurais pu dire Starsailor, j’aurais même pu dire Frank Sinatra qui reste tout à fait digne d’intérêt surtout dans ce genre de cas), soit les haut-parleurs vomissent cette soupe comme ils vomiraient n’importe quelle autre et, franchement, étant donné la qualité de la chaîne hi-fi, c’est bien dommage de passer ce genre d’infamies. Ils ont du fric, mais n’ont pas de goûts. Heureusement le pinard, lui, tient la route. Appelons cette catégorie de personnes les "sans-goûts".

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John Frusciante

John Frusciante et Josh Klinghoffer sont de retour. C’est déjà loin 2004 et leurs pléiades d’albums, sans parler de 1994 et NIANDRA LADES AND USUALLY JUST A T-SHIRT, premier essai sombre, acoustique, drogué et expérimental du guitariste génie des Red Hot Chili Peppers. John va mieux, ne se drogue plus, compose et participe à de nombreux albums, bref... Il vit seulement pour la musique aujourd’hui. THE EMPYREAN fut enregistré il y a déjà un an, avec l’aide de Josh. Flea (bassiste des Red Hot), Johnny Mar (guitariste des Smith), Lawrence Young et le Sonus Quartet pour les cordes, s’invitent discrètement sur plusieurs morceaux. John l’a annoncé comme un concept album expérimental racontant l’histoire d’un personnage. Il a longuement publié sur un blog des poèmes et des idées afin de nous faire comprendre le scénario. Puis soudain, a regretté puis a expliqué qu’il s’en voulait de nous avoir influencés. L’album se veut un ensemble mais n’as pas été composé en tant que tel. Bref c’est déjà très confus et compliqué.

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