Chroniques CDs

Beirut

Beirut est de retour avec un double EP pour accompagner vos songes d’évasion les plus bucoliques. Deux ans après la sortie de THE FLYING CUP CLUB, album faisant l’apologie par sa sensibilité musical des marins solitaires et résolus voguant en mer profonde sur leur voilier duquel émane le bruit incessant du cordage grinçant, Beirut dont la figure de proue est un jeune compositeur et interprète né le premier jour de l’année 1986 sous le nom de Zach Condon, sort un nouvel album. Il s’agît en réalité d’un double EP, l’un dénommé MARCH OF THE ZATOPEC, composé sous la griffe de Beirut, et l’autre, Holland, attribué à Realpeople, un projet solo de Zach Condon.

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Yeah Yeah Yeahs

Les Yeah Yeah Yeahs sont ce que les Anglo-Saxons appellent des « press darlings », autrement dit des chouchous de la critique (critique rock en l’occurrence). Il faut dire qu’au moment de son arrivée dans le monde merveilleux de la musique électrique quelque part aux alentours de 2002, le groupe avait effectivemen

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Tim Exile

Est-ce que l’IDM vous dit quelque chose? L’« intelligent dance music », c’est donc de la musique électronique qui a pour but de faire bouger nos hémisphères cérébraux avant de nous faire taper du pied en rythme 4/4 à 130 bpm. L’IDM refuse toute convention, parce que la musique électronique, c’est avant tout la liberté en matière de création. C’est uniquement dans cette large catégorie que l’on pourrait « classer » l’allemand Tim Exile,

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Peter Von Poehl

Le plus français des nordiques Peter Von Poehl nous offre un nouvel album de sa pop acidulée aux accents de journée d’été. Le musicien qui a participé à d’étranges projets (comme Lio par exemple) s’offre cette fois un album personnel malgré l’aide de Marie Modiano (la célèbre fille de…) sur la plupart des chansons pour les paroles. On est ravi à l’écoute de "Parliament" avec ses cacacades d’orgues et son orchestration très riche, la voix de Von Poehl fait bien évidemment penser à un certain James Blunt, mais en mieux, bien mieux. L’album est doux, radio friendly et la plupart du temps évident. Mais pourquoi rendre compliqué quand on peut faire de la bonne musique simple ? D’ailleurs sur des titres plus étranges comme "Dust Of Heaven", le résultat est beaucoup moins bon.

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J. Tillman

Qui est J. Tillman ? Ceux qui auront eu la bonne idée d’assister à un concert de Fleet Foxes en 2008 auront la réponse : leur batteur. Facile, ce dernier y effectuait les premières parties du groupe de Seatte, histoire sans doute de voyager plus léger. Cela dit, J. Tillman ne bénéficie pas de la grâcieuse gentillesse des siens, ce VACILANDO TERRITORY BLUES (paru chez Bella Union) n’est pas son coup d’essai. Depuis 2005, ce folkeux a maintenu un rythme de 2 albums par année, parmi ceux-ci on notera I WILL RETURN ainsi que MINOR WORKS. Forcément moins sous les feux des projecteurs que les fabuleux Fleet Foxes, J. Tillman parvient toutefois à exister avec des compositions qui, si elles n’atteignent jamais le niveau de ces derniers, restent très pertinentes.

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Alela Diane

En 2007 les amateurs de folk découvraient avec grande joie l’'arrivée d'’une petite nouvelle, à savoir la charmante Alela Diane. Le nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais il y a de fortes chances que vous ayez aperçu son album THE PIRATE'S GOSPEL chez votre disquaire préféré. La jeune fille n’était pas à son meilleur avantage sur la pochette, sous ses faux airs d’Arc-en-ciel (la copine de Yakari), mais l’album fût salué par la critique et les ventes explosèrent. Un album très sombre, mais prometteur. Premier album, premier succès, tournée mondiale, et une grosse pression sur les épaules pour la suite.

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Black Lips

200 Million Thousand de branleurs, et moi, et moi, et moi. A peine eu le temps de se remettre de la claque magistrale infligée il y a six mois au Romandie qu’ils se la ramènent avec un album : 200 Million Thousand, rien que ça. Comme quoi on doit s’emmerder à Atlanta, à toujours vouloir prendre la route, une nouvelle galette sous le bras. Et pour celle-ci, que des Black Lips aux commandes : enregistrement et mix ont été réalisés sous leurs seuls soins, ce qui promet d’emblée un album chaotique et négligent au bon sens des termes. Et dès le premier titre, Take my heart, on sent qu’on va passer 45 minutes ébouriffantes, simplement posé dans notre canapé: son crade-dingue comme personne n’a jamais vraiment osé, même pas le Velvet Underground, voix qui partent totalement en couille, submergées par les réverbs, guitares décomplexées et qualité sonore bordélique. L’équipe n’a pas changé sa recette : du spontané qui tâche. Avec Drugs, on retrouve toute l’effervescence de ce que les Black Lips appellent eux-mêmes du flower punk, du son fondamentalement lo-fi mais au bénéfice d’un talent mélodique comparable aux Kinks, le tout bien trashé. Peut-être moins sympathique que Good Bad Not Evil, car moins abordable, 200 Million Thousand est de la trempe de Let it bloom, avec des rythmes peut-être moins expéditifs : si c’est pas beau d’être d’irréductibles branleurs et de produire sans répit de si bons disques ? Ça en deviendrait presque frustrant.

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Ghinzu

Voilà 5 ans qu’on attendait un nouvel album de la bande à John Stargasm. Les Belges avaient pu parvenir au succès grâce à blow, un nouvel album qui avait donné un coup d’air frais et beaucoup d’espoir en la Belgique. Avec MIRROR MIRROR, ils sortent enfin de leur hibernation (à part deux, trois musiques de films et des changements de line-up). L’album débute par une voix au vocodeur qui annonce "Cold Love", une chanson ultra rythmée avec une énorme basse, un son général se rapprochant de l’électro, mais avec un refrain à la Ghinzu, doux et planant accompagné par un piano très présent. Une première chanson qui laisse présager que du bon pour la suite. "Take It Easy" est plus pop. Un morceau qui nous fait penser à l’été et au soleil, avec un refrain simplement parfait et accrocheur grâce à la voix coolissime de John. Encore une fois il n’y pas d’erreur de goût, même le bridge à la trompette est génial. Une longue intro d’orgue à la Archive devient de plus en plus fort, étrange et intense en émotion "Mother Allegra" introduit le côté plus sombre de Ghinzu. Une basse groovy se répète sans arrêt en faisant monter la sauce jusqu’à l’explosion sonore, "Mirror Mirror" fait beaucoup penser à Poni Hoax, grâce à un style électro-punk-funk, même la voix de John est différente.

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