Quel drôle de nom, quelle drôle de pochette. Derrière cette étrangeté se cachent Devandra Banhart et Gregory Rogove de Priestbird. A ceux-ci se joint, entre autres, Fabrizio Moretti (The Strokes). Un gage de qualité ? Un Supergroupe ? Non, plutôt un side-project, et en général sans structure ou songwriting…

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Quel drôle de nom, quelle drôle de pochette. Derrière cette étrangeté se cachent Devandra Banhart et Gregory Rogove de Priestbird. A ceux-ci se joint, entre autres, Fabrizio Moretti (The Strokes). Un gage de qualité ? Un Supergroupe ? Non, plutôt un side-project, et en général sans structure ou songwriting…

 

"Crop Circle Jerk ‘94" ouvre les hostilités et à vrai dire ce morceau est plaisant (parfait pour préparer ses œufs brouillés du dimanche matin et son café, en fait, si l’on veut pousser à la simplicité). Dès le deuxième morceau, on croit chuter gravement dans le lo-fi de seconde zone, enregistré dans la cuisine, la première prise étant la bonne etc… mais si l’on se laisse guider, on se rend compte qu’on aime à se laisser porter de la sorte par la folie positive des deux compères – surtout quand la voix du narrateur et celle du chanteur se superposent pour donner vie à l’ensemble.

 

Il en sera ainsi durant tout l’album : une idée, une chanson, on ne s’embarrasse pas de ceci ou de cela : "Theme From Hollywood" pourrait aisément constituer la B.O. d’une série américaine cul-cul la praline, "Adam & Steve" contient un riff de guitare de… George Michael ! Un vrai fourre-tout vous dites-vous ! Eh oui. Et ce n’est pas fini : "A Gun On His Hip And A Rose On His Chest" est en fait une reprise de "Hey Bo Diddley" de Bo lui-même. Il est à noter que ce riff a été plagié des centaines de milliers de fois auparavant, ce qui n’est pas le cas des paroles, totalement inventées par Banhart, totalement anti-gouvernement, que Bo Diddley n’aurait sûrement pas approuvées (« Fuck the government / In the asshole / Fuck the police / In the asshole » etc.)

 

Quant à "Surfing", il est très aérien, voire éthéré et tout à fait propice aux expériences chimiques sur son corps (ça aide en tout cas) et enfin "Hamman", s’il était travaillé par le London Symphony Orchestra serait absolument majestueux ! Mais sur un quatre piste moisi pour prolétaire en puissance, tout juste aura-t-on une idée d’où le duo aura voulu en venir.

 

Si la plupart d’entre-nous savent apprécier ce genre d’albums, rare sont ceux qui le ressortiront. Certains le feront pour « vivre un moment lo-fi » en même temps qu’ils ressortiront la console Philips de leurs parents pour jouer au jeu Space Invaders. D’autres pour s’inspirer pour l’écriture de leur prochain morceau. Quant au commun des mortels, ils se limiteront à dire « Ouais, je l’ai aussi celui-là… »

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