Chroniques CDs

Sia

Il y a quelques chanteuses à voix qui se sont distinguées dans le magma pop - r’n b populaire matraqué par nos radios de jeunes. Ce fut le cas pour Amy Winehouse, pour Lady Gaga mais aussi pour Sia Furler, chanteuse australienne qui se convertit à la pop et embrasse un succès mondial par la même occasion. Comme Lady Gaga, elle est aussi l’auteur-compositeur de la majorité de ses titres. Dans un tas de disque de rock, j’étais un peu étonné de trouver le disque de Sia, que je ne connaissais pas vraiment, vu que les radios diffusant ses titres me font fuir par leur matraquage intempestif des mêmes titres commerciaux. Voila un produit de l’une des cinq majors, d’une artiste qu’on voudrait peut-être classer dans le pop rock.

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The Black Crowes

Avec une carrière qui dépasse les 20 ans d’existence, le best-of est largement justifié. D’autant plus que les morceaux sont revisités en mode acoustique. Que demande le peuple ?

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Blonde Redhead, pour rien?

La fin d'un long silence radio pour le trio New-Yorkais, jadis merveille absolue de la Grande Pomme, dans la digne lignée de Sonic Youth. Mots d'humeur. Et on ne le dit pas de gaieté de coeur...

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Grinderman

2, nouvel album de Grinderman récemment sorti sur le label Mute, présentait un super groupe pas vraiment vieillissant. Et dire que ce projet ne devait pas faire long feu. Retour sur ce 9-titres. On aura pu accumuler ces dernières semaines les coupures de presse relatives au projet parallèle du grand Nick Cave, Grinderman. On aura tout dit sur ce membre de la confrérie des derniers pilliers d'un rock tremblant sur ses bases, à l'agonie par moment alors qu'il courbe l'échine devant ses multiples violations électroniques (au mieux). On aura aussi pas mal ricané devant le mauvais goût des pochettes du super quatuor. En revanche, on n'aura pas vraiment partagé l'avis de tout le monde devant ce deuxième album. Un album qui reste de haut niveau, on n'a pas affaire à des kids aux manettes, remarquez. Il y a de très belles choses comme sur le fumeux "When My Baby Comes" ou l'ouverture "Mickey Mouse and the Goodbye Man". La décharge électrique est bien présente, mais le danger n'est pas des plus grands. Honnêtement, on préfère de loin la collaboration de l'Australien avec Warren Ellis sur le double album WHITE LUNA

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Department of Eagles

Les trop méconnus Department of Eagles ont sorti cet été un album réunissant quelques vieilleries du groupe. Si tout n'est pas indispensable, l'ensemble démontre bien que ce groupe est d'une très haute valeur. D'acucuns se souviennent du petit miracle de pop IN EAR PARK, sorti en 2008 chez 4AD. "Phantom Other" était d'une intense classe, boulversant et parfaitement orchestré, le bien nommé "No One Does It Like You" invitait à la danse lumineuse, tout comme le morceau éponyme tressait ses sonorités avec grâce, à s'en relever la nuit. Pas étonnant d'apprendre par la suite que celui qui se cachait derrière ce projet né au début des années 2000 à New York n'était autre que Daniel Rossen, éternel insatisfait des non moins importants Grizzly Bear. Des liens entre ces deux groupes, mais deux identités bien distinctes. Parmi ceux-ci, un espace-temps somptueux, un quasi-ralenti aux grands airs et des ambiances imposantes, à ne pas pouvoir en décrocher.

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Blackmore’s Night

Après écoute de l'affreux teaser de l'album, monté n'importe comment au passage, et diffusé sur le web il y a quelques semaines, je redoutais l'arrivée de cet AUTUMN SKY. Pour tout vous dire, le dernier effort des minstrels, SECRET VOYAGE, m'avait laissé de marbre et commençait selon moi à lorgner vers le grand-guignolesque revival médiéval façon Hollywood pour Américains de supermarchés. Ce qui surprend tout d'abord est la production : un son rond, chaud, plutôt Spectorien dès qu'il s'agit d'adaptation ou de compos chantées, aux arrangements limite FM par endroit et un mix plutôt dénudé lors de morceaux instrumentaux. Une sorte de production se situant quelque part entre UNDER A VIOLET MOON et SECRET VOYAGE et c'est... plutôt réussi. La texture de la voix de Candice Night est différente également, quid d'une influence de sa grossesse sur sa tessiture ?

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Röyksopp

Un an après la sortie de JUNIOR, le duo électronique Norvégien sort logiquement SENIOR. Mais contrairement à celui de l'année passée, cet album sera lui cent pour cent instrumental. Effectivement, les auteurs du mythique MELODY A.M avaient utilisé de nombreuses voix féminines pour les chansons plus légères et énergiques de JUNIOR. Cette fois l'album sera sombre (comme la pochette!) et pour mieux nous emmener dans cet atmosphère, le duo va simplement se passer de voix. L'album commence discrètement par quelques crépitements de vinyle, puis, apparaît une musique douce, teintée de nostalgie, « ...And The Forest Began To Sing » nous prend dans ses bras pour un voyage que l'on risque pas d'oublier. Plus rythmée « Tricky Two » est une bonne représentation de ce qu'on aime chez Röyksopp. Une chanson très longue, qui évolue en crescendo, mais qui reste toujours dans cette pénombre qui va nous accompagner tout au long de l'album. Vers la fin de la chanson, une nappe de synthétiseur très 70's feront une apparition plus qu'appréciable. « The Alcoholic », qui est une chanson décrite par le groupe comme étant inspirée par « ces « hobos » qui imbibé d'alcool prennent la route de train en train », s'ouvre discrètement par un arpège électronique très nostalgique, qui sera vite rejoint par une énorme ligne de basse. La chanson est plein de rêve et de légèreté, il suffit de fermer les yeux pour être entraîné dans un voyage incompréhensible entre les montagnes vertes du p

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Deer Tick

Si le premier album du groupe avait fait sensation il y a maintenant 2 ans, grâce notamment à son charismatique chanteur John McCauley, il est évident que BORN ON FLAG DAY est une grande déception. Cet album sorti il y a plus d’une année, nous revient cette fois sur le label Fargo, mais, avouons-le, on s’en serait bien passé. Si les fans du genre semblent déçus, imaginez donc la tronche des non-initiés à l’alternative country. Cela peut paraître un peu sévère, mais franchement il n’y a pas grand-chose à sauver. Même la pochette du disque n’est pas terrible. Pourtant, ça commence pas trop mal avec le titre Easy qui se détache assez bien de ces ballades country souvent mielleuses.

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Santana

Bon, alors, Clive Davis vient de sortir un nouvel album à moins que ce ne soit Carlos Santana ; je ne sais plus faire la différence à vrai dire entre le producteur buveur de sang et le guitariste… Disons-le tout de go, ce n’est pas un mauvais disque mais pour les vieux briscards que nous sommes, ça ne fait pas avancer le schmilblick. Si la couverture avait été jaune et noir, le disque ce serait appelé « Le rock pour les nuls » par Carlos Santana où comment faire découvrir les « plus grands riffs et solos de tous les temps » aux masses laborieuses qui n’ont jamais eu le temps d’écouter du rock ou aux ados pré-pubères Gagaïsés qui pense que Katy Perry fait du rock. La production est clairement orientée gros son pour séduire les ados et le niveau sonore est assez élevé pour ne pas être obligé de monter le potard du sonotone à onze. L’interprétation est-elle meilleure ? Non. Différente ? Heureusement.

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The Jim Jones Revue

Dès que l'on fait tourner la galette, on retrouve le groupe là où on l'avait laissé. Grande et unique différence : le son. Et oui contrairement aux derniers albums au bord du larsen celui là est bien mieux mixé. Est-ce qu'ils s'éloignent de leur racine garage pour autant ? Je ne crois pas. Les morceaux avoisinent toujours les trois minutes (au maximum!) et Jim est toujours autant criard. Le grand problème c'est que ce genre de musique peut vite lasser. On a quand même souvent l'impression d'entendre les mêmes chansons. On était surpris à l'époque des premiers albums car on avait l'impression que depuis Bunker Hill personne n'avait osé envoyer autant de décibels et de cris dans un micro en un aussi petit lapse de temps. Mais est-ce que la recette peut continuer pendant des années ? C'est encore à prouver. En live bien sûr, le groupe offre tout ce qu'on peut imaginer, mais en studio, le groupe se retrouve vite à se répéter

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