Chroniques CDs

The Futureheads

Le quatuor de Sunderland revient avec un quatrième album: THE CHAOS. Beaucoup se rappelleront de leur reprise très réussie du "Hounds of Love" de Kate Bush. Pour les autres indiquons simplement que le groupe a tourné avec pas moins que The Pixies ou les Foo Fighters.Cet opus s'ouvre sur un compte à rebours. Pas anodin. Course effrénée, essoufflement, rapidité, efficacité. Autant de mots pour résumer ce quatrième essai. L'homogénéité est certes leur fort. On n'en dira pas tant de l'originalité. Prévisible, THE CHAOS se dévoile à une allure folle et laisse rarement le temps à l'auditeur de digérer l'ensemble. On aimerait parfois répondre à leur incantation "Stop the Noise". Il en faudra peu pour s'apercevoir de l'interchangeabilité des morceaux. Dans la lignée des Bloc Party ou des Franz Ferdinand dans le passé, sans jamais totalement rejoindre ce courant, ils s'en distancent aujourd'hui par ces riffs de guitare et cette rythmique presque violents. Trop peut-être. Une seule écoute suffira à se faire une idée globale. Peu de sens cachés semblerait-il, pas d'harmonies mémorables non plus. On en sort avec un extrême sentiment de nervosité. Parfait substitut à la tasse de café journalière.

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Johnny Boy

Johnny Boy est un duo français qui fait de la bonne musique. Cette phrase est peu péremptoire résume le fond de ma pensée. C’est un peu court ? Ok on développe la moindre, mais comme ils sortent un EP de 4 titres, il n’y a pas énormément de trucs à dire. Si ce n’est que les 4 titres présents sont d’excellentes qualités et que nous vous conseillons d’y jeter une oreille attentive. Souvent comparés à juste titre aux Clash ou à Blur pour la voix, je les comparerai quant à moi à Skip The Use. Un autre groupe français que l’on apprécie pour son mélange entre rock et électro

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Dead Confederate

Nous vous présentions il y a quelques mois le premier album de Dead Confederate, WRECKING BALL, arrivé en Europe avec de longs mois de retard. Cette fois-ci, nous sommes à l’heure et SUGAR leur second opus est distribué sur le vieux continent. Cool, car les espoirs et l’enthousiasme que nous avions pour leur premier effort, se confirment avec ce nouvel arrivage. Les musiciens d’Athens réussissent même brillamment l’épreuve tant redoutée du deuxième album. On retrouve ce qui nous avait plu dans WRECKING BALL, à savoir un son parfois rocailleux, des compos bien ficelée et une noirceur qui peut se révéler touchante. Même si dans l’ensemble SUGAR est clairement moins sombre que son prédécesseur. L’étiquette « grunge » disparaît au profit de quelque chose d’avantage rock psyché. Il y a moins ce côté un peu plaintif que l’on pouvait entendre dans la voix d’Hardy Morris. Cette voix éraillée et si particulière est nettement plus lisse et les morceaux presque plus conventionnels. Dead Confederate rentre-t-il dans le rang ? Pas complètement, mais certains titres peuvent surprendre comme "Run From The Gun" qui vire presque pop

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Deerhunter

Gagnant rapidement ses gallons de groupe culte, Deerhunter poursuit ses croquis d'un rock sans véritable destination, entre noise, ambiant et psychédélique. Après l'excellent Microcastle, le quatuor explore d'autres pistes et semble encore meilleur. Chronique.

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22-20’s

Arrivés dans les bacs en catimi dans le courant juillet, SHAKE / SHIVER / MOAN sonne le retour aux affaires des Anglais des 22-20's, après une séparation retentissante en 2006. En septembre 2004, une jeune formation anglaise se pointe sans prévenir et balance BLUES EXPLOSION. La galette a l'impact d'une bombe A dans les milieux indépendants. Peu de temps après, 22-20's vole en éclat. Des désaccords sur la direction artistique du groupe auraient eu raison du quatuor emmené par Martin Trimble. Un traumatisme pour les fans de ce groupe à la musique racée et au potentiel énorme. Mais les quatre maltrotus d'Oxford ont fini par accorder leurs guitares et c'est sous le pseudonyme de Bitter Pills, l'un des morceaux figurant sur le nouvel album, qu'ils recommencent à tourner en Grande-Bretagne. Et, c'est sans prévenir que débarque en mai 2010 un EP de cinq titres, officialisant ainsi leur reformation.

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The Walkmen

Au rythme d'un album chaque 24 mois, The Walkmen a su s'imposer dans les années 00 comme l'un des groupes les plus passionnants. Le trio new-yorkaisne baisse pas la garde avec son sixième LP, Lisbon. Chronique renversée.

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Perfume Genius

Exact contraire des ballades pompières habituelles, Perfume Genius écrit des chansons d’une simplicité et d’une fragilité à couper le souffle

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Summer Camp

On s'est enflammé devant "Ghost Train", on a frémi face à "Round the Moon". Le duo anglo-suédois Summer Camp met fin à une terrible attente et livre - enfin! - sa première galette, un EP de 6 titres, intitulé YOUNG. Les yeux dans le vague après des vacances interminables, peuplées de paysages paradisiaques et de quelques histoirettes d'amours, nombre d'étudiants retrouvent le triste train-train quotidien et les mornes bancs d'école. Pour eux, le duo anglo-suédois Summer Camp, alias Jeremy Warmsley et sa compagne Elisabeth Sankey, tient la BO idéale. Une douce cascade mélanco-sentimentale addictive pour poursuivre encore un peu la rêverie. Si l'on retrouve aujourd'hui l'album des deux compères dans les bacs à disque, c'est presque par hasard. C'est pour se marrer qu'ils enregistrent au début 2010, une reprise du tube des Flamingos, "I Only Have Eyes For You". Leur passe-temps prenant vite la forme d'une passion dévorante, ils enchaînent et composent quelques morceaux. Bingo! Tombe alors "Ghost Train", le single éthéré et désuet, qui fait vibrer la toile depuis quelques semaines. "Ça a été un énorme coup de bol, et encore aujourd'hui, je trouve cela incroyable et drôle que les gens s'intéressent à notre musique", expliquait il y a quelques semaines, Elisabeth, dans les colonnes du magazine Magicrpm.

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M.I.A.

M.I.A. sort l’artillerie lourde pour se réapproprier sa musique au son des conflits. Petit bourgeois s’abstenir

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Earl Greyhound

A New-York pour être branché, il faut dorénavant écouter Earl Greyhound. Vous connaissez ? Non ? D’accord, ce n’est pas aussi en vogue que les Strokes et leur éventuel ou futur non retour, mais c’est un groupe qui commence à se faire un nom. Là-bas et aussi par chez nous. Ils sont d’ailleurs en Europe ces jours pour nous faire part de leur talent et de leur rock teinté de blues et de soul. Earl Greyhound c’est un trio assez étonnant. D’une part leur look bobo oldschool kitch un peu décalé ne laisse pas indifférent (les photos du disque en pleine verdure nous le prouve) et d’autre part la musique à de quoi nous laisser perplexe. Il n’y a pas de morceaux qui sortent du lot et qui sonnent comme des tubes en puissance. A la limite tant mieux, car c’est énervant d’avoir deux bons morceaux par disque et que du remplissage autour

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