REVIVAL POST-ROCK Le
quatuor de Sunderland revient avec un quatrième album: THE CHAOS.
Beaucoup se rappelleront de leur reprise très réussie du “Hounds of
Love” de Kate Bush. Pour les autres, indiquons simplement que le groupe
a tourné avec pas moins que The Pixies ou les Foo Fighters.
Cet opus s’ouvre sur un compte à rebours. Pas anodin. Course effrénée, essoufflement, rapidité, efficacité. Autant de mots pour résumer ce quatrième essai. L’homogénéité est certes leur fort. On n’en dira pas tant de l’originalité. Prévisible, THE CHAOS se dévoile à une allure folle et laisse rarement le temps à l’auditeur de digérer l’ensemble. On aimerait parfois répondre à leur incantation “Stop the Noise”. Il en faudra peu pour s’apercevoir de l’interchangeabilité des morceaux. Dans la lignée des Bloc Party ou des Franz Ferdinand dans le passé, sans jamais totalement rejoindre ce courant, ils s’en distancent aujourd’hui par ces riffs de guitare et cette rythmique presque violents. Trop peut-être. Une seule écoute suffira à se faire une idée globale. Peu de sens cachés semblerait-il, pas d’harmonies mémorables non plus. On en sort avec un extrême sentiment de nervosité. Parfait substitut à la tasse de café journalière.
Interchangeabilité risquée
Tous les titres ne sont pour autant pas bons à jeter. “The Chaos”, ouvrant l’album, est même très bon. Ce dernier excuserait presque ses pâles copies à suivre. Une véritable machine à pogos. “Struck Domb” maintient la cadence. Mais encore…interchangeabilité risquée. “Sun goes down” amorce un virage plus sombre, moins optimiste que ses prédécesseurs. Puis, “The Baron”, très proche de son cousin “The Chaos”, par ses riffs effrénés et son côté mélodique parvient à nous rallier une dernière fois à la cause des Futureheads. De courte durée. L’album s’achève sur “Jupiter”. Insipide. Et par un morceau a-capella caché, tout aussi inutile. Il aura fallu plusieurs interludes musicales “calmantes” avant de parvenir à terminer cette critique. Beaucoup apprécieront sans doute ce chaos ambiant, cette lancée dans un précipice sans fin. D’autres réfugieront leurs nerfs et oreilles vers du plus reposant.