Chroniques CDs

Holmes

Qui dit folk mélancolique dit album très calme et très reposant. Et je confirme. Très proche d’un album que j’avais chroniqué précédemment, celui de Maris, mes critiques à l’égard de ce disque sont quasiment les mêmes que celui du groupe suisse. Pour ceux qui ont raté la première leçon je recommence, mais prenez des notes ! L’ambiance mélancolique est bien là, par un coté calme, vaguement triste sans pour autant aller dans les extrêmes. L’écriture de chaque titre est assez simple mais maîtrisée, l’arrangement sympathique mais très classique, avec, chose qui n’est pas exceptionnelle mais notable ici, la présence d’un accordéon. Chaque titre indépendamment est bien réussi, mais, comme pour le disque de Maris, c’est à la longue que ca se gâte ! En effet, si certains titres plus énergiques, comme "The Strangest Calm", varient vaguement l’ambiance générale du disque, on reste quand même dans un album très uni, qui en devient un peu répétitif. Trop de titres calmes s’enchainent. C’est dommage, parce que les titres ne sont pas mauvais, bien interprétés, mais hélas, quand il y en a trop du même genre, on n’apprécie plus, au contraire. C’est comme se gaver tout les jours d’un très bon dessert. On n’apprécie plus. La variante, c'est-à-dire les titres plus rapides, se font trop rares pour donner du relief.

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Brisa Roché

Nous ne sommes pas franchement monstre emballés par cet album de Brisa Roché, mais nous ne sommes pas non plus totalement déçus. Alors ? Ben, c’est pas trop mal, il y a du bon et du moins bon, mais rien de révolutionnaire. D’ailleurs ALL RIGHT NOW est une sorte de garde-manger où l’on stocke pas mal de provisions diverses. En résumé, il y en a pour tous les goûts. On rencontre du rock aérien tendance new-wave (Hard As Love) avec des influences de Mélissa Auf der Maur (Penetrate) et juste après c’est le jazz qui refait surface (Bloom) pour un retour aux premières amours. Pourtant l’album est lancé sur de bonnes bases, le très rock Stone Trade a un refrain énergique qui fait plaisir à entendre. Mais encore une fois, il n’y a pas beaucoup de continuité dans ce disque, car peu de temps après on se retrouve en train de danser sur de la pop un peu fofolle (Sweat King, Do What You Can Do). Le seul fil conducteur est tout de même la voix de la chanteuse qui est très assurée, impeccable.

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Black Mountain

C’est peu de dire qu’après un album éponyme déjà sacrément salué par les amateurs de rock au sens large, Black Mountain avait su enfoncer le clou il y a maintenant deux ans avec son In The Future et imposer aux oreilles curieuses son Rock Psyché Prog à tendance lourde mâtiné de voix féminines. Une nouvelle fois, avec ce troisième album, autant le dire tout de suite, Black Mountain surprend sans décevoir. Avec ses 3/4 d’heure pour 10 morceaux, le groupe prend, un peu, ses distances avec les longues digressions psychotiques et droguées qui étaient un peu sa marque de fabrique (remember "Bright Lights" ou "Tyrants sur le précédent album").

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Chapter

Chapter, groupe Suisse ? Un Belge, Thierry van Osselt et un Anglais, Alexandre Cracker. Les deux vivants à Genève l’internationale, ce groupe trouve autant bien sa place dans le paysage musical national qu’international. La sortie de THREE (a collection of Monster) fait suite à ONE (Prologue) sorti en 2004 et TWO (The Biographer) paru en 2007. Deux albums qui avaient laissé une excellente impression et qui laissaient présager une suite prometteuse. La suite, là voilà : THREE. Un album très apaisant, doux, agréable, avec de belles mélodies légères dans la continuité de ce qu’on avait pu entendre. Les rythmiques sont épurées, les guitares s’accordent à la voix d’Alexandre qui est certes très chaleureuse, mais qui peut aussi jouer sur le registre de la nostalgie. Car en effet, ce n’est pas un album joyeux, ni spécialement triste, mais plutôt harmonieux et équilibré.

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Fiona Daniel

Avec Fiona Daniel, on ne peut s’empêcher de penser à Sophie Hunger. Une jolie Zurichoise et du songwriting au féminin, encore. Peu importe, on ne s'en lasse pas. Aux teintes folk ou jazz, country ou pop, la Suissesse navigue entre les genres. Elle les parcourt en connaisseuse et nous sert un premier album varié : DROWNING. Touchante, sa voix colorée s’adapte aux mélanges et s’accompagne de violoncelles, batterie, basse, banjo, piano, guitare ou même autoharpe. Fiona Daniel pourrait débarquer tout droit de la countryside américaine et pourtant elle nous vient de Zurich, la capitale musicale suisse du moment. Après Sophie Hunger évoquée plus haut, Evelinn Trouble ou les My Heart belongs to Cecilia Winter récemment, voici le nouveau prodige suisse-allemand. Chantant en anglais, elle saura néanmoins réconcilier nos régions. En tout cas, la jeune demoiselle est tombée dedans petite : premier groupe à sept ans. C’est donc sans surprise que ce premier essai dévoile une maturité sans faille. Onze titres se succédent et plongent l'auditeur dans un état semi-conscient. Et le calme étant revenu, la comparaison avec d'autres artistes est oubliée. Fiona Daniel et son DROWNING éblouissent même les plus réticents. A découvrir sur scène au Label Suisse, ce 18 septembre.

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You!

Pas facile de trouver de la documentation sur un groupe qui s’appelle You ! D’autant plus que l’album sort ces jours, il n’y a donc pas encore des tonnes de chroniques qui parlent de ce premier disque. Mais de toute façon avant de lire quoi que ce soit, on est vite emballé par les écoutes attentives de ce disque. Et en plus, il y a quelque chose de familier, sans doute cette voix assez haute et particulière… Mais oui, eureka, il s’agit de la voix de José Reis Fontao le chanteur de Stuck In The Sound. Et pour ce side project il est accompagné de Romuald Boivin qui est l’initiateur et le compositeur de ce groupe.

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Tweak Bird

Ah… comme ça fait du bien d’entendre ce premier effort de Tweak Bird. N’y allons pas par quatre chemins, cet album du duo américain nous ravit du début à la fin. Le problème c’est que ça nous ravit que 27 minutes et 38 secondes. Ca change du dernier Iron Maiden et ses 76 minutes. Voyons tout de même le bon côté des choses, c’est un album qui s’écoute en boucle et qui passe bien à toute heure de la journée. Tweak Bird est donc un duo de frangins, Messieurs Caleb et Asheton Bird qui nous viennent de Carbondale en Illinois. Un duo batterie-guitare comme on l’a déjà vu avec les Whites Stripes, les Black Keys ou encore les Blood Red Shoes. Et l’influence stoner, blues ou garage de ces duos se retrouve aussi chez nos deux frangins

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Wolf Parade

Situons d’abord ce groupe qui a le mérite d’exister en tant que tel : car sévissent aux commandes des artistes parmi les plus passionnants – et fous - de la décennie, multipliant les projets. Chien fou de la bande, Spencer Krug tient la cadence au chant alors qu’il s’enfile les trips au sein des incroyables Sunset Rubdown (entre autre). Dan Boeckner la joue lui plus licencieux avec le duo Handsome Furs (entre autre) alors que l’ex guitariste du groupe Hot Hot Heat Dante DeCaro vient de rejoindre le groupe. Vous avez dit supergroupe ? Non, groupe tout simplement, du fait de son identité propre. Pas de proto-jam mais des titres de grande tenue, avec cette introduction démente : « I was asleep in a hammock / I was dreaming that I was a web / I was a dreamcatcher hanging in the window of a mini-van / Parking along the water's edge ("Cloud Shadow on the Mountain"). Nerveux, classieux, brûlant. Partir à fond, accélérer et finir en sprint, dans un chorale haletante maintenue droite par une rythmique béton. Plus pop, "Palm Road" arbore une structure donc plus classique, sans négliger de vêtir de beaux apparats, au point de ressembler à un Pulp après un camp d’entraînement. Pour sûr que Jarvis Cocker, retiré dans sa campagne française, doit observer Spencer Krug et sa bande bien attentivement. On tient là un gros morceau, un futur groupe culte, plus britannique qu’il n’en paraît.

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Menomena

Side project originel de Danny Seim, alors opérationnel au sein du groupe Lackthereof, Menomena s’est rapidement imposé comme un dessein fort intéressant. Et a d’ailleurs profité d’un coup de pouce bien heureux en recevant un Grammy Awards honorant le travail artistique de la pochette du dernier album, FRIEND AND FOE (2007). Pour le quatrième et nouvel album, MINES, Seim et ses deux zélateurs - Brent Knopf et Justin Harris – se la jouent plus sobre pour mieux cacher un trésor musical, sur lequel coller une étiquette semble être un acte périlleux. Nonchalament, ”Queen Black Acid” débute ce 11 titres formule lo-fi laissant les aptitudes vocales s’exprimer franchement. ”Taos” renverse le paradigme avec un hard rock putassier. On doute un moment. Des signes de prog rock. Un piano sous-jacent. Et des trompettes. Une batterie pétaradante. Puis une escalade attaquée sagement se destinant vers un sacré remous. Du Wolfmother avec paillettes. Intrigant. Presque un chaos cérébral.

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Tom Jones

Tom Jones, en 2010, s’est décidé à enregistrer l’album que l’on attendait de lui depuis des lustres à savoir mettre son organe gallois au service du cru gospel et country US. Certes le sillon

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