Chroniques CDs

Kasabian

Kasabian ne rentrera jamais dans les annales du rock et pourra au mieux s'enorgueillir d'un statut anecdotique dans le futur. Ce qui n'empêche pas ce dernier album d'être plutôt réussi. Porté par les compositions du guitariste et playboy Serge Pizzorno, ainsi que par la nonchalance vocale de Tom Meighan, posé sur le groove permanent des invisibles mais tellement nécessaires Chris Edwards et Ian Matthews, respectivement bassiste et

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Gossip

Débarqué au tout début des années 2000 avec un garage rock minimal relativement comparable à celui des White Stripes, le groupe Gossip a rajouté des basses et des beats dansants sur certains des titres de son troisième album, STANDING IN THE WAY OF CONTROL (2007), et conséquemment, un peu à la surprise générale il faut bien le dire, décroché la méga-timbale, en Angleterre notamment. Suite à ce carton, Beth Ditto, la pasionaria king size du groupe, active militante lesbienne, est devenue une sorte d’icône bobo, posant pour divers shoots de mode et se retrouvant même à poil en couverture d’un célèbre magazine anglais. Pourquoi pas. Toujours est-il qu’après un tel succès, il était peu probable que Gossip retourne à ses premières amours garage rock. Et effectivement, ce MUSIC FOR MEN qui sort aujourd’hui sous une pochette très « Smiths », est un album tout entier et sans fausse honte taillé pour les dancefloors.

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Cursive

Pas très connu en Europe, les américains de Cursive sont pourtant un groupe qui connaît un certain succès outre-Atlantique et qui roulent leur bosse depuis bientôt quinze ans. Au fil des années, les albums convainquent et la réputation de Cursive n’est plus à faire. La voix assez haute et si particulière de Tim Krasher reste un atout pour le groupe. Toujours dans un registre indie rock, Cursive poursuit son chemin et revient cette année avec MAMA I’M SWOLLEN. Un peu moins incisif et rapide que les albums précédents, cet opus a de quoi divertir vos longues soirées d’été. L’entrée en matière est d’ailleurs très dynamique avec trois titres qui sont de grandes qualités ("In the Now", "From the Hips" et "I’Couldn’t Love You"). On passe ensuite dans le ventre mou de l’album avec quelques morceaux plus calmes, plus lents, plus difficiles à s’approprier. En toute fin, on trouve deux titres intéressants avec "Mama I’m Swollen", titre éponyme de l’album et "What I Have Done

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Patrick Wolf

On trouve beaucoup d’envieux vis-à-vis du talent de Patrick Wolf, beaucoup moins concernant ses ventes. Comme dirait Dylan, « il faudra bien un jour arrêter de confondre ce qui se vend et ce qui est bien ». Quitte à faire financer ce THE BACHELOR par ses fans via Bandstocks : et à l’écoute on est convaincu de mettre nous-mêmes la main au compte épargne la prochaine fois. Peu connu car peu accessible – sa musique touchant les esprits par le manque de repères – je me dois donc de le présenter : Patrick Wolf est un chanteur-compositeur londonien, ayant commencé sa première expérience musicale au violon – instrument omniprésent dans son œuvre, quoique utilisé d’une façon inédite –, il se tourne vite vers les possibilités offertes par la musique électronique sans abandonner un son résolument brut. Et dès ses 14 ans lui prend l’envie de créer une musique nouvelle, rendant la vie impossible aux colleurs d’étiquette. L’écorché présente aujourd’hui son 4e rejeton, difficile suiveur du monstru

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Peaches

Enfin, Peaches l’agressive diva est de retour avec son 5ème album I FEEL CREAM. On se souvient de son duo parfait avec Iggy Pop , or ici, au niveau collaboration on a Soulwax, Digitalism et Simian Mobile Disco, le top du top de l’électro actuelle et cela s’entend dans la production. Bye bye les guitares saturées, bonjour les infra-basses transpirantes, ce qui rapproche cet album au niveau style à THE TEACHES OF PEACHES sortit en 2000. Difficile de parler encore d’electroclash, I FEEL CREAM est très proche de ce qui se fait actuellement en R’N’B US. Pas étonnant que Britney Spears lui ait demandé ses services, ce que Peaches a bien évidemment refusé. Et oui la fatherfucker a des couilles. Même si "Talk To Me "sonne comme un titre FM, le reste de l’album est beaucoup plus minimal, majoritairement scandé sombre et sale. Visuellement, Peaches quitte le vulgaire pour le glamour kitsch. En effet dans le clip "More", on voit la belle habillée comme David Bowie sur la pochette de EARTHLING maquillée comme Luke Steele d’Empire of the Sun, sur un Harley Davidso

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Sophia

Amis mélancoliques, bienvenu dans l’univers ténébreux et sombre de Sophia. Comme à son habitude Robin Proper Sheppard ne joue pas la carte de la gaîté et de la bonne humeur. Il entretient son côté torturé et triste en nous délivrant un 5ème album studio THERE ARE NO GOODBYES. Le leader du groupe qualifie lui-même cet album comme « probablement le plus sombre que j’ai jamais fait ». C’est dire… Ce cher Robin nous avait laissé il y a trois ans avec TECHNOLOGY WON’T SAVE US, album que l’on qualifiera de mi-figue, mi-raisin avec des essais électro peu concluant où finalement l’artiste s’était perdu dans méandres bien trop compliqués. Les puristes garderont en référence PEOPLE ARE LIKE SEASONS qui reste incontournable dans la carrière de Robin. Nous voici donc en possession de THERE ARE NO GOODBYES ainsi que de nombreuses questions. Comment va réagir le public ? Est-ce qu’un jour un brin de joie émanera de Robin ? Quelle vie après la mort ? Ne soyons pas cynique et n’exagérons rien.

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Placebo

BATTLE FOR THE SUN n'a pas vraiment reçu les louanges qu'il attendait, probablement grâce à son retour à une formule essentiellement rock. Terminées les expérimentations sonores qui enrichissaient les compositions de Meds ou Sleeping With Ghosts. La formation s'enhardit d'un nouveau batteur de 22 ans et continue ses odyssées adolescentes là où elles s'étaient arrêtées. C'est avec lassitude qu'on se laisse bercer par la voix nasillarde d'un Brian Molko vieillissant. Il faut attendre le titre éponyme en troisième position pour ressentir un semblant de plaisir et penser avec nostalgie à Without You I'm Nothing ou Teenage Angst. Le morceau suivant, For What It's Worth est une bonne surprise également et devrait apporter son lot de satisfaction sur scène. Ensuite, retour dans les méandres de l'esprit d'un enfant de quinze ans mal dans sa peau, c'est très ennuyeux. Ni les guitares saturées, ni les coups assénés avec passion par ce nouveau batteur apparemment très heureux n'arrivent à stimuler notre envie de réécouter Battle For The Sun. Les fans seront ravis de découvrir le documentaire de 40 minutes, très bien mis en scène, qui accompagne l'édition limitée. Placebo ne fait plus rêver, c'est normal, sa date de péremption est proche. Seule quelques âmes à la bienveillance compatissante laisseront sa chance à une formation qui n'a plus les capacités d'évoluer.

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Passion Pit

J’ai un menu souci avec les années 80 : je les ai vécues. Et niveau musical c’était pas vraiment ça (même si les années 2000 sont pires). Alors évidemment, le revival 80’s actuel, je ne vais pas dire que ça m’enchante particulièrement. Ou disons plutôt que tant que ça ne concernait que Madonna, Kylie Minogue et toute la daube Eurodance / R’n’B actuelle ça ne me dérangeait pas trop. Mais maintenant que ça touche aussi la musique que j’aime, c’est plus problématique.

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Rhino Bucket

Si vous n’avez jamais entendu Rhino Bucket et que l’on vous fait écouter le disque sans vous dire de qui il s’agit, toute la direction de Lords of Rock est prête à parier sa chemise que les premières lettres qui vont sortir de votre bouche se résument à ceci : AC/DC. Le groupe originaire de Los Angeles ne s’en cache pas, AC/DC est leur principale influence. A tel point qu’on retrouve un ancien du combo australien, à savoir Simon Wright on the drums. Ce dernier a enregistré les albums FLY ON THE WALL et BLOW UP YOUR VIDEO, il a ensuite rejoint Ronnie James Dio. De 1993 à 1995 il joue avec Rhino Bucket avant que le groupe ne se sépare quelques années. Le groupe Rhino Bucket s’est formé à la fin des années 80 autour de Georg Dolivo, guitariste chanteur, au timbre de voix très proche de Bon Scott. Leur carrière passe au niveau supérieur à partir du deuxième album, grâce au titre "Ride With Yourself" que l’on retrouve sur la bande originale de Wayne’s World. Tout récemment ils ont encore participé à la musique du film The Wrestler avec le titre "Welcome to Hell".

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Pink Mountaintops

« Toutes les personnes que j’aime ont droit à des vacances ensoleillées, presque tous les jours, car je les aime. Les adolescents rôdeurs sont le chemin vers la voie lactée, atteignant de leur œil lumineux les cieux, ne laissant jamais les impropres se venger cruellement. Quelle est la profondeur de ton amour abyssal? » Extrait d’un des textes du nouvel album de Pink Mountaintops, OUTSIDE LOVE. Pour situer un peu le groupe Pink Mountaintops, il est en quelque sorte le projet parallèle de Black Mountain, les deux sous la direction de Stephen McBean sans qu’il y ait vraiment de groupe principal et de groupe de seconde zone. Le premier étant un peu plus psychédélique que le second. La première chose qui me paraît importante dans cet album est la qualité particulière accordée à la production. On a l’impression que chaque instrument a été trait jusqu’à son maximum, jusqu’à que cette pauvre vache asséchée succombe de son manque d’hydratation. Cela donne l’impression d’un son extrêmement dense et fourni, ce que qui accentue le côté psychédélique à ce disque et rend son écoute relativement int

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