Montreux, je ne t’aime pas. Montreux, je ne t’aime en fait que 2 semaines par année. Tu sais, Vevey est bien plus jolie, moins huppée, plus prolo et donc moins énervante. Et à côté de toi, même Lausanne passe pour être une ville active. Mais toi, Montreux, tu sais mieux que quiconque t’entourer. Montreux, tu as su te doter sans grand frais d’un joli patronyme, Jazz, et d’une résonnance à nulle autre pareille en Suisse. Tu prêtes ton cadre enchanteur à une équipe de petites fourmis inépuisables, qui font de toi chaque année, sans exception, la place la plus chère à de tout un pays. Et le lieu le plus cher aussi. Mais passons… A passé 40 ans, ton festival a bien évolué mais res

Montreux Jazz Festival, première semaine!

 

Montreux, je ne t’aime pas. Montreux, je ne t’aime en fait que 2 semaines par année. Tu sais, Vevey est bien plus jolie, moins huppée, plus prolo et donc moins énervante. Et à côté de toi, même Lausanne passe pour être une ville active. Mais toi, Montreux, tu sais mieux que quiconque t’entourer. Montreux, tu as su te doter sans grands frais d’un joli patronyme, Jazz, et d’une résonnance à nulle autre pareille en Suisse. Tu prêtes ton cadre enchanteur à une équipe de petites fourmis inépuisables, qui font de toi chaque année, sans exception, la place la plus chère à de tout un pays. Et le lieu le plus cher aussi. Mais passons… A passé 40 ans, ton festival a bien évolué mais reste toujours un rendez-vous de qualité et d’exclusivités.

 

Alors, sans détours, lançons-nous dans le grand bain de ta 43ème édition ! Et j’aime bien m’imaginer commencer tes deux semaines soutenues par un peu d’électro au Miles Davis Hall en ce vendredi 3, avec les Berlinois excellents de Moderat qui entoureront Leila et « Born Slippy » Underworld. Pour rappel, Moderat est tout simplement composé de Modselektor, Apparat et de Pfadfinderei, pour faire une minimale créative et reposante. Et dire qu’à côté, il y a la Fiesta Latina et tout son boucan. Non, le premier vendredi est encore trop tôt pour moi. Au Café, on trouvera même le génial Mark Kelly, de Vevey faut-il le rappeler, et Tigerlily. Puisque ce joli programme d’ouverture semble être parfait, pourquoi ne pas le relever d’encore un peu de belles choses en montant au MDH Club pour vérifier que Paul Kalkbrenner et Chloé sont les deux meilleurs Djs Berlinois du monde du moment ? Tout compte fait, cette soirée fut-elle parfaite en appelle encore d’autres. Mais avouez qu’elle fait bonne figure et que l’on s’en délecte d’avance.

 

Toujours fort bien thématisé, le lendemain, samedi 4, verra des beats électros mais au service de voix scandées et affirmées. On appelle cela du hip-hop. Pour ce faire, on verra Mos Def au Miles Davis Hall, Black Milk et Little Brothers. Le Café présentera lui Just Jack, souvent sous-estimé car considéré comme un pur avatar de The Streets. A noter que du côté du Stravinsky, on maintient le niveau sonore en faisant venir Dave Matthews Band mais surtout Chickenfoot, super…groupe (ouh le gros mot) avec, please, Joe Satriani (le chauve), Sammy Hagar, Michael Anthony (Vah Halen) et Chad Smith (Red Hot Chili Peppers). Ca va bouger vieux ce soir-là dans la salle en bois.

 

Sans rancune, car le hip-hop proposé fut un délice au contraire des décibels d’en haut, nous reviendrons le dimanche 5 avec d’autres prédispositions, prêts à se battre enfin pour figurer au premier rang et se prendre une beigne par Passion Pit. Et autant jouer franc-jeu, Pony Pony Run Run pourrait aussi nous dégrossir les articulations, ceci toujours au Café. De bonne augure pour affronter Lulùxpo et le concert de Naive New Beaters au MDH Club. Dans un registre plus posé, on pourra auss assister aux concerts d’Alela Diane et d’Emily Loizeau sans renier son côté rockeur au Miles Davis Hall. D’autant plus que finn & eicher (sans majuscule, compris ?) seront aussi là. Et pendant ce temps, au Stravinsky, joueront Herbie Hancock et son amicale….

 

 

Le lundi 6 se passera aussi pour nous du côté du Jazz Café avec The Virgins, un sirop grenadine à la main à entreprendre une conversation sur Animal Collective avec une jolie camarade, avant que la venue de Coming Soon ne nous fera apparaître comme un parfait malpoli, trop empressé de voir ce groupe touché par la grâce folk. Coming Soon est parfait sur scène, pour quiconque a eu la chance de les voir les 7 côte à côte. Et peut-être que cette belle compagnie aura filé au Stravinsky pour vérifier que Black Eyed Peas est un bon moyen de drague, pour autant faut-il forcer la voix.

 

Pas déçu par ce triste coup du sort, on la reverra peut-être le lendemain, mardi 7, au concert de Lily Allen, au Stravinsky toujours. Et dire que je n’arrive pas à m’enlever de la tête qu’elle y a peut-être passé la nuit avec un charmant garçon en bermudas, sur le bois laqué, répétant les danses posturales de Fergie. Ah, mais c’est que Lily Allen me la ferait presque oublier, trop espiègle pour me laisser indifférent. Et cet accent adorable dans sa tentation de cacher ce cockney… Cela dit, on se reprend car ses compatriotes Klaxons fouleront aussi la même scène, le même soir, à coup de morceaux sans queue ni tête dans un foutoir jubilatoire. Leur deuxième album a été repoussé par leur label, pas grave, on s’amusera sur leur premier essai MYTHS OF THE NEAR FUTURE. D’humeur joviale, on laissera Jamie Cullum, Grace ou le CTI All Star Band 2009 au rang d’option pour déguster une glace, chose occasionnelle qui laisse ainsi penser du sentiment de plénitude nous habitant.

 

Une grasse matinée ne sera pas de trop pour aborder une nouvelle soirée, mercredi 8, avec des découvertes (Josh Weller, We Have Band), des confirmés (Noisettes, Sébastien Schuller) et… euh… Bloc Party. Bloc Party d’ailleurs qui pourrait bien créer la même surprise que’unLance Armstrong gagnant un 8ème Tour de France : on attend donc pour voir. Alice Cooper saura lui nous contenter au Stravinsky si Kele Okereke et son groupe arty n’aurait – toujours – pas pris du gallon. Pour la bonne affaire de la soirée, on ira écouter ce dernier passer ses disques préférés, accompagné des locaux Solange la Frange et de We Have Band.

 

 

Le lendemain, jeudi 9, un petite sensation de mal être nous empli mais la raison l’emporte : il faut encore une fois faire le crochet par l’indispensable  Jazz Café afin d’y voir Esser et James Yuill. Aperçu à Berlin cet hiver, je ne saurai que vous conseiller ce dernier. Cela dit, tant Q-Tip que Raphael Saadiq au Miles Davis Hall, tant la soirée du Stravinsky – Steve Windwood entre autres – ne nous retiendra pas plus longtemps sur les bords du Léman. Dommage diront les curieux.

 

Presque sans y penser, on aborde avec ce vendredi 10 le deuxième week-end du Jazz. Etat de santé moyennement irréprochable, compteur à filles proche du zéro, pas de Park Vernex à notre crédit : tout y est, la première semaine du Montreux Jazz Festival numéro 43 s’annonce irréprochable. Surtout que Who Made Who jouera au Jazz Café ce soir-là, avec son rock à multiples étiquettes pour mieux porter le coup de grâce. Et si l’envie vous perdrait d’assister à la deuxième semaine, le rédacteur sous-nommé vous présentera d’ici peu le programme de la suite du Jazz. Et entre The Rakes, Hermane Düne, Scott Matthew, Antony & The Johnsons ou Simian Mobile Disco, nous serons encore gâtés.

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