Laissez-moi vous introduire au Slow Club. A la guitare et au chant, Charles Watson. A la guitare et au chant, Rebecca Taylor. Parce qu’à deux c’est mieux, ils ont créé cette entité après le split du groupe de Sheffield, The Lonely Hearts. Et force est de reconnaître qu’avec la sortie de leur premier album, YEAH, SO ?, le Slow Club n’aura pas de peine à dépasser la – petite – renommée de leur ancien groupe. De là à dire d’eux qu’ils sont les nouveaux Moldy Peaches, il y a un pas qu’on hésiterait à faire… Tout adorables que sont les douze titre du LP, rien ne semble approcher la déglingue créative du feu duo réunissant Adam Green et Kimya Dawson. The Independant s’interrogeait sur le groupe par un présomptueux : « pourraient-ils être la réponse anglaise aux White Stripes? » Pas facile aujourd’hui de lancer un groupe indé dans le grand bain. A force de comparer sans raison, ne casse-t-on pas le joujou ? Optant finalement plus pour un folk bon enfant qu’un anti-folk revendiqué, Slow Club n’est franchement pas loin de la niaiserie des Ting Tings. Bienvenue dans le royaume du lisse…

Slow Club

A l’affiche aujourd’hui un petit duo pop anglais sans véritables prétentions. Cela n’empêche pas les blogs en mal de sensation d’en faire leurs choux gras.

 

Laissez-moi vous introduire au Slow Club. A la guitare et au chant, Charles Watson. A la guitare et au chant, Rebecca Taylor. Parce qu’à deux c’est mieux, ils ont créé cette entité après le split du groupe de Sheffield, The Lonely Hearts. Et force est de reconnaître qu’avec la sortie de leur premier album, YEAH, SO ?, le Slow Club n’aura pas de peine à dépasser la – petite – renommée de leur ancien groupe. De là à dire d’eux qu’ils sont les nouveaux Moldy Peaches, il y a un pas qu’on hésiterait à faire… Tout adorables que sont les douze titre du LP, rien ne semble approcher la déglingue créative du feu duo réunissant Adam Green et Kimya Dawson. The Independant s’interrogeait sur le groupe par un présomptueux : « pourraient-ils être la réponse anglaise aux White Stripes? » Pas facile aujourd’hui de lancer un groupe indé dans le grand bain. A force de comparer sans raison, ne casse-t-on pas le joujou ? Optant finalement plus pour un folk bon enfant qu’un anti-folk revendiqué, Slow Club n’est franchement pas loin de la niaiserie des Ting Tings. Bienvenue dans le royaume du lisse…

 

 

A la guitare et au chant

 

 

Mais le problème n’est pas de paraître inoffensif. A l’heure où l’on fête le quarantième anniversaire de feu Elliott Smith, artiste crève-cœur, on a de la peine à se reconnaître dans un projet estampillé folk sans y voir un soupçon d’âme et hyper révérencieux. On ne demande pas non plus de s’ouvrir les veines sur scènes…A quoi bon alors ? When I Go introduit doucement l’album, entremêlant joliment les deux voix ; le très sixties Giving Up On Love ravira les fans de doo-woop. Le propos restent toutefois très convenu. I Was Unconscious, It Was a Dream renoue avec un style plus folk. Peut-être la plus belle réussite de l’album, où l’on sent Watson et Taylor tenir le bon filon, acoustique, jouant à cache-cache avant de grandir pour finir en belle ritournelle. On se croirait presque dans une comédie musicale… On laissera de côté le popeux et inintéressant It Doesn’t Have to Be Beautiful pour s’arrêter sur un There Is No Good Way to Say I’m Leaving You évoquant un duo plus posé, presque grave, tout en murmure sur piano sobre. Bien foutu mais pas marquant non plus. Le reste ce YEAH, SO? continue d’alterner envies de belles mélodies surf pop et ballades plus intimistes, sans pour autant que ressorte un titre particulier. Malgré de nobles attentions, voilà en sorte un bel exercice de citation. Un prof de lettre dirait : « manque de singularité, trop référencé. Peut mieux faire ».

 

 

 

Attention, tromperie sur la marchandise donc. Slow Club n’est la révélation musicale qu’on vous vend. Le duo est juste un groupe sympathique, faisant une musique sans prétention, parfois entraînante, parfois presque subtile. Ils chantent des histoires de cœurs et d’un quotidien pas toujours cool en optant pour un ton léger. Et c’est peut-être cela qu’il faut retenir d’eux : on n’a pas besoin de nouveaux artistes folk maudits tous les mois. Il y en aurait trop à pleurer. Et on ne tiendrait pas.

 

On n’a pas besoin de nouveaux artistes folk maudits tous les mois

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