Ce Canadien de Toronto a bien failli voir sa carrière quasi ruinée par un bête procès, où on le sommait de retirer sur le champ son nom d'artiste. Nom d'artiste, qui d'un côté, était presque autant ridicule que celui de New Order ou d'Empire of The Sun. Et on ne parle pas de Pony Pony Run Run... Bref, à signer des oeuvres sous le nom d'Owen Pallett, ce membre actif d'Arcade Fire ne perdra pas ses fans. Encore faut-il pouvoir suivre sa musique... Au lieu de se renommer Dragon’s Quest ou Yoshi Island, Owen Pallett, ex-Final Fantasy, a décidé de calmer le jeu en signant par son nom, on le remercie. Membres de Arcade Fire, le violoniste se lance dans une carrière solo, et au lieu de s’entourer de musiciens, préfère se montrer seul sur scène, usant de samplers. L’ayant découvert pour la première en live au Kilbi 2009 de Düdingen, l’homme impressionne par sa capacité à créer, successivement un orchestre à lui seul en accumulant des couches sonores avec une précision qui laisse bouche bée. Un homme orchestre, à la fois excellent arrangeur et musicien. On le retrouve cette année avec HEARTLAND - son troisième album - qui marque son retours après quatre ans de silence. Enregistré en Islande, il garde cette vieille esthétique du poète qui redécouvre la beauté de la nature sauvage : il y a, c’est évident, une volonté de sortir de la ville ou de la société humaine et de laisser libre cours à son imagination.

Owen Pallett

BAROQUE Ce Canadien de Toronto a bien failli voir sa carrière quasi ruinée par un bête procès, où on le sommait de retirer sur le champ son nom d’artiste. Nom d’artiste, qui d’un côté, était presque autant ridicule que celui de New Order ou d’Empire of The Sun. Et on ne parle pas de Pony Pony Run Run… Bref, à signer des oeuvres sous le nom d’Owen Pallett, ce membre actif d’Arcade Fire ne perdra pas ses fans. Encore faut-il pouvoir suivre sa musique…

 

Au lieu de se renommer Dragon’s Quest ou Yoshi Island, Owen Pallett, ex-Final Fantasy, a décidé de calmer le jeu en signant par son nom, on le remercie. Membres de Arcade Fire, le violoniste se lance dans une carrière solo, et au lieu de s’entourer de musiciens, préfère se montrer seul sur scène, usant de samplers. L’ayant découvert pour la première en live au Kilbi 2009 de Düdingen, l’homme impressionne par sa capacité à créer, successivement un orchestre à lui seul en accumulant des couches sonores avec une précision qui laisse bouche bée. Un homme orchestre, à la fois excellent arrangeur et musicien.
On le retrouve cette année avec HEARTLAND – son troisième album – qui marque son retours après quatre ans de silence. Enregistré en Islande, il garde cette vieille esthétique du poète qui redécouvre la beauté de la nature sauvage : il y a, c’est évident, une volonté de sortir de la ville ou de la société humaine et de laisser libre cours à son imagination.

 

 

Vertige constant

 

Et cela donne un album proche de la musique des films de Hayao Miyazaki, où l’émotion ne cesse de changer au cours du morceau. Dans “Keep the Dog Quite”, Owen Pallett réussi à créer un ambiance de danger, proche de l’apparition des chasseurs dans Pierre et le Loup de Prokofiev. Une musique qui devient baroque par sa volonté de ne jamais de tomber dans tout piège de facilité. Il en résulte un vertige constant qui, malheureusement, peut tourner à l’écœurement. Les moments de paix sont rares, on est sans cesse chahuté sous des épaisses couches de violons qui viennent de toute part. Là où le live construit petit à petit une symphonie moderne, l’album refuse ce principe et nous envoie tout au visage. Certes, parmi ce brouhaha, il y a des perles comme le très « champêtre » “Flare Gun” ou bien “Red Sun No.5”, mais il y a un toujours un moment où l’on se dit «c’est trop! ».
Autre défaut de l’album, c’est son aspect trop mélodramatique qui est surtout accentué un chant trop plaintif et toujours lointain. Défaut que l’on pourrait aussi reprocher à dans une certaine mesure Arcade Fire ou à des groupes comme Fanfarlo, c’est celui de systémiquement rechercher l’émotion de manière excessive. Un peu comme si quelqu’un vous mettait un pistolet sur la tempe et qu’on vous ordonnait de pleurer. A trop vouloir chercher la sophistication, on perd la simplicité, et dans le cas de HEARTLAND il en résulte un arôme sucré et artificiel, qui pourtant, n’est pas présent sur scène. Dommage.

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