Paléo, les concerts du mercredi

Les choses sérieuses commençaient avec Mass Hysteria sur la scène des Arches. Malgré la chaleur étouffante, les furieux ont rendu le public positif mais surtout chauffé à bloc. Le sourire aux lèvres, les textes engagés, les cinq se démarquent des clichés habituels noirs et violents du métal. 20 ans de carrière n'ont pas diminué leur plaisir sur scène et leur énergie à vite attiré les festivaliers qui arrivaient. Piochant des titres dans toute leur discographie, depuis LE BIEN-ETRE ET LA PAIX jusqu'à leur dernier album L'ARMEE DES OMBRES, alternant titres sauvages et plus mélodieux, les Mass Hysteria ont ravis leur public d'afficionados et ont sûrement conquis de nouvelles oreilles. Mais Mass Hysteria en concert c'est surtout une communion avec le public. Descendant jouer dans la foule, invitant les filles à danser sur scène sur "Respect to the Dance Floor", chanteur et musiciens ont une fois de plus donné de leur personne et le public de l'Asse leur a bien rendu!

Du côté de la Grande Scène, c'est le solide Danko Jones qui ouvre le bal. Du rock, assez lourd qui fait bouger une partie du public, mais qui, soyons honnêtes, ne convainc pas plus que ça. Le chanteur a au moins le mérite d'être communicatif avec son public, au vu des longs discours entre les morceaux. C'est toujours plus facile de faire le bilan "après", mais la Grande Scène n'était peut-être pas des plus adaptée pour le trio canadien. Tout le festival se dirigeait aux Arches…

Il fallait donc être chanceux pour apercevoir Asaf Avidan sur la scène des Arches. La foule débordait loin au-delà des limites de la scène. Entouré d'une percusionniste hyper glamour et lookée, d'un batteur très rock, le chanteur israélien a transcendé le public avec sa voix aïgue et erraillée, captant son attention malgré des passages plus lents et lui faisant claquer des doigts en rythme. Et pourtant, sa pop teintée de blues a du en surprendre plus d'un, sans doute persuadé de découvrir aux Arches un répertoire plus rythmé et proche du remix que DJ Wankelmut a fait de son titre "One Day / Reckoning Song". Mais à grand renforts de textes suaves, de déhanchés funky et de vocalises langoureuses, Asaf Avidan a séduit la foule qui en redemandait.

Six années ont passé depuis la dernière prestation des gars de Sheffield au Paléo. Avec deux (et très bientôt trois, AM sortant en septembre) albums de plus, les Arctic Monkeys ont pris de la bouteille et ont déroulé un show à la mesure de leur talent. En commençant avec leur nouveau single (et nouveau tube) "Do I Wanna Know", les trublions du rock britannique ont enflammé une foule qui ne demandait que ça. Balade pour les filles, grosses guitares, rythmes intrépides, Alex Turner se la pète mais ça en jette alors rien à lui reprocher si ce n'est peut-être de ne pas sortir un peu plus des sentiers battus, de prendre quelques risques. Mais les tubes des Arctic Monkeys résonneront longtemps sur la plaine de l'Asse.

La Dream-Pop de Beach House a eu de la peine à faire sa place dans la programmation des Arches. Le problème avec ce genre de musique légère et atmosphérique, c'est qu'on s'ennuie vite. A moins de connaître les morceaux à l'avance, on ne vibre pas, d'autant plus quand le public ne se transcende pas ce soir. Echec. Une heure plus tard les Bloody Beetroots feront le boulot et galvaniseront les derniers festivaliers vivants.

Mais avant cela, nous ne pouvions pas manquer ce concert des Smashing Pumpkins. On dit que le groupe s'est reformé pour le pognon… Peu importe, ce soir ils sont à Nyon et quand l'intro de "Tonight Tonight" résonne, c'est bien des frissons de bonheur qui hérissent nos poils poussiéreux. Après un petit incident technique qui nous priva de son quelques minutes, le concert reprit de plus belle. "Ava Adore" "Bullet with Butterfly Wings" ou encore "Zero" nous replonge dans les années 90. Un très bon moment de musique.

 

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