De Chicago, Illinois, un quintette signé chez Sub Pop. Et encore un splendide album pour l’an 2009 !
La deuxième écoute, attentive, suffira à révéler la subtilité des compositions et l’aisance certaine qu’a Fruit Bats à composer des mélodies (“The Hobo Girl” parmi tant d’autres), voire à friser le John Lennon, la pedal steel en plus (“Being On Your Own”).
Rien que ça ? Et pourquoi diable deux écoutes ? Car lors de la première tous les élitistes, fascistes musicaux, rockers snobs et autres se diront « Ca y est ! Encore un de ces excentriques roux et barbus sorti de nulle part (lire ici « Illinois » – ndlA), arborant un T-Shirt Best Montana pourri et gavé de Weezer et de Radiohead mais qui opte pour du folk lo-fi par manque de moyens ! » La messe est dite pensez-vous. Que nenni. La période Lo-Fi a bel et bien eu lieu, mais cela remonte au tout début des années 2000, au moment où Eric Johnson, fondateur du groupe, rejoignit les mecs qui avaient opéré avec Califone et, en fin de compte, toute la smala issue de Perishabe Records.
Que de bonnes choses !
Dubitatif, vous retentez l’expérience et voilà que la voix quelque peu à la Roger Hodgson sur laquelle on trébuche au début prend son sens durant cette deuxième tentative. “Singing Joy To The World”, dépouillée, est sans conteste le meilleur titre de l’album, avec sa guitare rythmique pour seul accompagnement de la voix. Less is more. Mais ça on le sait déjà depuis belle lurette. Sur “The Blessed Breeze” on s’approche de l’ambiance dégagée par les ballades de nos adorés Kinks ! Que de bonnes choses ! Vivement le concert ! On s’allume une clope. Morceau suivant : “Feather Bed” : 3:44 de bonheur et de piano bien appuyé. Non, décidément, Fruit Bats est un excellent choix comme bande originale pour cet automne !