On se presse du côté de Marvin. Un an exactement après la sortie de THIS GOOD LIFE apparaît leur nouvel album et deuxième d'une discographie qui s'annonce grande et belle, SUPER CONSTELLATION. On se presse, mais en faisant les choses bien. La bonne affaire ?

Marvin

On se presse du côté de Marvin. Un an exactement après la sortie de THIS GOOD LIFE apparaît leur nouvel album et deuxième d’une discographie qui s’annonce grande et belle, SUPER CONSTELLATION. On se presse, mais en faisant les choses bien. La bonne affaire ?

 

Soyons clairs dès le départ : il n’y a rien à jeter sur cet album, absolument rien ! Stefan Schmid, le frontman, le sait. Sur toutes les photos de presse, il a ce sourire malicieux non pas de celui qui a réussi, mais qui est précisément en train de réussir. Car ce n’est pas un hasard si Stefan a une tronche de premier de classe (ou tout du moins dans les tout bons). Il a toujours su précisément ce qu’il allait faire, comment il allait mener sa barque et – surtout – comment faire pour mettre tout le monde d’accord.
Oui, car Marvin, en deçà des ondes qui nous arrosent avec “I Wanna Be There”, touche plus de gens que ce que l’on peut penser : les rockers purs et durs ne peuvent qu’aimer Marvin. Tout comme les minettes. Trop joli pour ne pas aimer. Trognon, comme on dirait pour un chat encore tout jeune et ébouriffé. Vos mamans aussi vont adorer. Votre nièce aussi et les fans d’Oasis on n’en parle même pas. Pourquoi ? Parce que Marvin réussit là où Lovebugs s’est enfermé (dans un style rock, puis glam, puis acoustique, puis à minettes, bref, ils se sont grillés) Lovebugs s’est enfermé, dis-je, puis s’est roulé en boule fœtale jusqu’à s’écraser puis disparaître dans une bouillie dont personne, au final, ne se souviendra. Mais ceci est une autre histoire (pourquoi j’écris ça, moi ? Parce que je sombre dans le facile et compare un groupe suisse à un autre groupe suisse. Mea culpa).

 

 

Il n’y a rien à jeter sur cet album

 

 

Marvin, donc. Mélodies à l’anglaise, accrocheuses, loin des riffs pédants à l’américaine. Et ce producteur, Greg Harver (Manic Street Preachers, ça vous parle ?), qui a déjà signé l’album et le EP précédents : on comprend qu’il ne lâche plus l’affaire.
On entend çà et là “I Wanna Be There”,  mais figurez-vous que ce n’est pas, et de loin, le meilleur titre. Prenez le 5ème titre, “Life In A Day” : mélodiquement parlant, c’est énorme ! Marvin nous décroche une 2ème droite avec, droit derrière, “A Little Too Much Rock’n’Roll” qui va dans la même direction et enfin l’uppercut : “Summer Skies Are Over. La baffe.
Puis, si l’on analyse le spectre de l’album, on se rend compte que ces 3 titres forts se trouvent au milieu de l’album, et qu’autour (tant au début qu’à la fin) on a deux titres, “Chasing Stardom In A Rush” et “Don’t Talk”: tous deux relativement calmes ont un semblant d’Abbey Road.

 

 

 

 

Puisqu’on est dans les compliments, continuons : “Tightrope” est le “I Will” des Bernois, le côté mièvre du père McCartney en moins. “Stay Young”, plus calme que le titre éponyme d’Oasis, passe le même message (« Stay young / Be wild and strong »), mais teinté d’espoir plutôt que de fougue. Subtile. Après tout, pourquoi pas ? La jeunesse a aussi ses faiblesses, sa sensibilité, ses tristesses. Et probablement que la jeunesse bernoise a moins à se battre jour après jour que la jeunesse mancunienne pour arriver ne serait-ce qu’à quelque chose. Dont acte. “Moving Onward Now” reprend les choses là où “I Wanna Be There” les avaient laissées : reprise rythmique de la première plage. Pourquoi ? Parce que même si la vie continue, nous ne changeons pas.

 

LIRE EGALEMENT:

Marvin en Interview (2008): https://lordsofrock.net/1792

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