A toute vitesse, Editors sort son troisième album mais ne refourgue pas impétueusement ses bonnes vieilles recettes. Intéressant, et presque inespéré. Revue en détail de ce IN THIS LIGHT AND ON THIS EVENING.

Editors

A toute vitesse, Editors sort son troisième album mais ne refourgue pas impétueusement ses bonnes vieilles recettes. Intéressant, et presque inespéré. Revue en détail de ce IN THIS LIGHT AND ON THIS EVENING.

 

Alors quoi ? Doit-on vraiment attendre qu’un groupe s’épuise et qu’on s’y désintéresse, voire, pire, qu’il sorte un album world music pour qu’enfin il se réveille et prouve à son public qu’il n’est pas mort ? Est-il obligé de passer par là ?
La réponse est NON. Editors nous le prouve, passé la première surprise il est vrai, avec cet album qui ose, qui nous attaque là où on ne l’attendait pas, qui fait un bras d’honneur à tous les fans qui voulaient que le combo ressorte un troisième THE BLACK ROOM (car ne nous voilons pas la face, AN END HAS A START, même s’il est un régal, est un peu sa copie conforme). D’accord, on tombe parfois dans l’extrême («”Walk The Fleet Road”), et l’équipe à Tom Smith est encore jeune et modérera sûrement ses pulsions créatives lors du prochain album. Mais nous n’en sommes pas encore à ce chapitre…Exit
les guitares donc, ou presque. Des synthés, beaucoup de synthé. Ça
frise parfois l’expérimentation (“In This Light And On This Evening”).

 

Exit les guitares

 

Et alors? Le résultat n’en est pas moins satisfaisant sur le titre éponyme: constitué uniquement de ponts, on sent la tension monter, jusqu’à ce que, à 2:49, la batterie fasse exploser notre crâne, que les portes volent, que la basse bombarde à tout va et que synthé rende le tableau juste… beau. Et qui dira que “Papillon” n’est pas une hymne ? Il n’y a qu’à l’écouter à volume adéquat : c’est du Editors, du pur Editors. Différent, mais ô combien entraînant. Petit à petit, on remarque un autre bijou, “The Boxer”, ballade triste à souhait qu’on ne se lasse pas d’écouter, avec cette petite mélodie qui fait frissonner, juste après le refrain.

 

 

Editors

 

 

Tel l’archéologue qui découvre des pépites à force de déblayer le sable à l’aide de son pinceau, on a envie de continuer, et on remarque vite “Like Treasure”, qui rappelle du bon Coldplay, au tempo ralenti toutefois, et aussi “You Don’t Know Love” qui est simplement de la bonne pop estampillée 2009. D’autres titres comme “The Big Exit” rappellent plus que jamais Joy Division (souvenez-vous “Atrocity Exhibition” avec ses attaques de guitare acérées faisant penser à un avion au décollage.

 

THE BLACK ROOM est donc bien loin aujourd’hui, “Munich” ou “Blood” sont loin derrière, mais des morceaux comme “Distance”, aussi sur  ce premier album, n’ont jamais semblé aussi proche. A start has an end serait-on tenté de penser…

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3 comments

  1. Re: In This Light And On This Evening
    The Back Room et non The Black Room….

    :o)

  2. Back in Black…
    Et dire que j’ai été dyslexique pendant près de 3 ans… Merci pour cette correction.

  3. Black is back
    C’est pas grave….la chronique est sympa!!!Le plus grave pour les “fans”(ha que j’aime pas ce mot!!)ça aurait été le The Editors!!!haha!!

    :o)

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