Electric Blanket

Toujours mené par Helena Danis, le groupe pourtant majoritairement masculin, prend cette fois des allures de girls band : la jolie voix de la chanteuse y apparait comme l’élément central de HYMN TO MYSELF ressuscitant les chansons des Cardigans. Sa voix aiguë et épurée révèle véritablement ces comptines pop aux refrains particulièrement soignés. Pour cet album, la guitare se fait discrète et la batterie est presque invisible : les synthés, quelques gimmicks électroniques et surtout la voix forment la colonne vertébrale du disque.

Le morceau d’ouverture, "City Lights", pop song urbaine et electro, condense à lui seul l’essence de HYMN TO MYSELF : nous sommes dans quelque chose de léger, de joyeux, une sorte d’hommage coloré aux chansonnettes pop electro des années 80-90. Le groupe ne s’y est pas trompé, faisant du titre son deuxième single. On pense d’ailleurs à un autre groupe d’hommes mené par une autre blonde : certains morceaux d’Electric Blanket rappelle fortement les premiers Metric.

 

 

 

On apprécie particulièrement "The Tie", plus novateur, plus original, presque avant-gardiste. Le morceau casse la dynamique happy-pop des morceaux précédents et apparait comme le morceau le plus intéressant de l’album. La mélodie rappelle quelque peu les Do, dans leurs expérimentations musicales. "We Rhyme" montre une autre facette du groupe sans pour autant casser le schéma de leurs morceaux : des couplets sobres (parfois trop) et des refrains travaillés. La pluralité des sons et gimmicks électroniques donne de l’épaisseur au morceau sans pour autant masquer la jolie voix d’Helena Danis, l’élément fondamental de chaque chanson.

Mais c’est sans doute dans leur reprise de "Wuthering Heights" de Kate Bush que le groupe parvient à son meilleur niveau. Si le morceau de l’Anglaise avait déjà une bonne trame mélodique, elle était quelque peu masquée par la voix féline et une instrumentalisation aujourd’hui datée. La chanson s’inscrit parfaitement dans le registre musical d’Electric Blanket, le changement de tempo et de mélodies étant assez similaire aux compositions des Helvètes, et encore une fois, Helena Danis interprète avec douceur, pureté et talent la chanson.

Au final, Electric Blanket livre un album plutôt sympathique, donc chaque morceau est la suite du précédent. C’est peut-être justement ça qui gênera un peu : certains morceaux manquent un peu de profondeur et apparaissent comme étant assez ressemblants aux précédents. Reste que les mélodies des refrains sont particulièrement bien ficelées, que l’usage des synthés donne une touche vintage plutôt amusante à l’ensemble et que la voix est très plaisante.

 

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