Chant du Gros, jeudi

Après avoir affronté l’étroit couloir reliant la gare à l’entrée du festival, je me réjouis de découvrir Rover pour lequel j’avais eu des échos très favorables concernant le pop folk rock qu’il exécute. Mais que se passe-t-il ? Je vais à contresens ? Alors qu’on essaye de rejoindre la grande scène, le public la quitte pour se rendre aux bars ! Connaissant le côté bon vivant des jurassiens, je ne m’étonne pas et poursuit mon chemin. Arrivée devant la scène, je comprends mieux cet exil. Malgré des études passées avec les Strokes à New York, la musique de Rover ne s’est en rien inspiré de la pêche de ces derniers. Et c’est dommage ! Le concert n’a pas comblé mon attente suite à l’extrait prometteur que j’avais écouté avant de venir. C’est doux, gentil pas de quoi motiver des festivaliers naissants et en quête de joie et de convivialité. C’est pourquoi je me suis exilée comme mes amis jurassiens … au bar pour attendre le prochain groupe sur la « scène déménage ».

1995 répond aux promesses du nom de la scène les accueillant. Pourtant pas fondue de ce genre de rap « jeune » qui se la joue racaille, je trouve qu’ils ont fait leur job. Malgré des techniques un peu infantilisantes et déjà vues, comme en faisant répéter bêtement leur nom de groupe « 1 » « 9 » « 9 » « 5 », ils ont su chauffer le public. Ca fonctionne !

C’est donc un public chaud et au complet qui se retrouve devant la grande scène, dite la « Sainte Scène » pour accueillir le Messie tant attendu : Joe Cocker !

Malgré son âge avançant, sa voix de groover et les sonorités blackaméricaines des choristes, ont su nous transporter. Mais Papy a-t-il la nostalgie de sa jeunesse perdue ? En effet, son image est peu accessible. Après avoir traversé difficilement la foule très mécontente de mes bousculades pour atteindre le premier rang, je me suis fait poliment éjectée car Joe refuse les photographes à moins de 4-5 mètres de la barrière ! C’est donc déçue, mais non sans une photo prise avant que la sécurité me tombe dessus, que je retourne à l’arrière et que je l’admire sur les écrans ! Malgré le manque de communicativité avec son public d’après moi, il a su mener son concert en crescendo avec des morceaux plus calmes et tendres au début pour aboutir au ton plus rythmé de ses succès. Probablement afin qu’on ne l’oublie pas, Joe Cocker entonne ce feu d’artifice final avec "N’oubliez jamais". Puis la plus célèbre chanson de strip-tease "Can you leave your hat on" excite la foule qui devient carrément euphorique au "Unchained my Heart" du final officiel. Un orgue sonne le rappel pour un dernier tube "With a little help from my friends" qui met à l’honneur ses jolies choristes et le texte des Beatles.

Alors qu’une grande majorité du public se rend vers la sortie, boulot oblige, les rares chanceux qui ne bossent pas le lendemain se rendent à la scène déménage pour découvrir Bubble Beatz. Deux suisses-allemands parlant parfaitement français et super sympathiques nous envoyent des sons électros accompagnés de percussions endiablées en percutant toutes sortes d’objets, brillament agencés sur scène. Franchement épatants ! C’est mon coup de cœur découverte et pas seulement parce qu'ils sont plutôt jolis garçons à torses nus !

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