Bo

Que sait-on sur Bo ? Pas grand chose en fait, on sait qu’il est parisien (il se définit d’ailleurs comme un songwriter-crooner-pop-trentenaire-parisien), qu’il a déjà sorti deux albums, 323 ZAP SHANGAI BASEBALL (2004) et KOMA STADIUM (2007) et qu’il a un univers très varié. On devine aussi un lien particulier avec le Japon suite à un voyage il y a quelques années. Bref, on n’en sait pas trop et ce n’est pas plus mal.  En écoutant ce nouvel opus, on s’aperçoit qu’il n’a rien à voir avec cette « nouvelle scène française » et qu’il s’inspire à la fois des 60’s tout en étant ultra-moderne et charmeur. C’est peut-être ça son côté dandy. Ou alors c’est commencer son album par le titre "Je suis Dieu". Tout est dit. Et on n’a même pas envie de lui tirer des claques car le morceau est remarquable, il y a un swing, il y a un truc de très attirant. Et ce n’est que le début !

 

 

On s’éclate ensuite avec le rétro "No More Mister Nice Guy" (reprise d'Alice Cooper), on a envie de s’allumer une clope et de trinquer avec "Lou Reed". Bo utilise souvent ce « franglais », ce mélange des deux langues et il s’amuse beaucoup à le faire… Les arrangements et l’orchestration sont aussi sacrément bien foutus. Des petits sons, des petits détails apparaissent au fil des écoutes.  La guitare s’impose pour "Hey", un titre folk rock plus classique de 2 minutes avant de repartir dans un monde farfelu, mais incroyablement entrainant avec "Saké". On reste dans quelque chose de pop-rock, mais sacrément décalé. Et que dire de l’hommage à Brigitte Bardot et son Harley-Davidson ? "Tokyo" est un hommage sous Prozac (couplet) et sous acide (refrain) au célèbre tube de Serge Gainsbourg. D’ailleurs le grand Serge ne doit pas être étranger dans les influences de Bo. On pense aussi à Dutronc (le père) lorsqu’on entend cet album, sans doute cette touche de nonchalance et d’insolence.
La douceur fait aussi partie de l’univers de Bo, comme le prouve le duo avec Brisa Roché "Chemical Kick". Quelques instants de tendresse suspendus à un fil, à une note de guitare ou de piano. Pour terminer, un peu de blues (I Got Da Blues) ou un peu de folie avec "Berlioz", c’est à choix.

Et oui, on a le choix entre toutes ces chansons. De nombreuses influences, de nombreux mélanges, de nombreuses références, le style Bo est riche et varié. SCHYZOPOLIS nous a plu. En sera-t-il de même pour vous ?

 

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One comment

  1. Manu gros kiki

    Personne n’avait le droit de reprendre “No more mr nice guy” à part Megadeth et peut être sourcil un soir de juillet 1997 au local, mais cela, c’est un autre débat!

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