Patrick Watson en live

 

C’est un groupe suédois qui ouvre le concert : Thus Owls, dont le troisième album sortira dans quelques semaines. Une ambiance psychédélique envahit la scène, et la voix claire de la chanteuse y rajoute une pointe de mélancolie. On a l’impression d’être hors du temps, et même sans connaître les morceaux, on est emportés. Vient le moment de jouer "White Night", un morceau «  à propos des nuits en Suède, quand le soleil se couche, et que c’est le moment propice pour les soirées » avoue la chanteuse. On termine avec "Museum", qui est encore très doux. Un concert vraiment calme et mélodieux, qui se termine par une ovation de la salle. C’est vrai que Thus Owls reste dans le même style doux et apaisant que Patrick Watson, alors leur succès n’est pas vraiment surprenant.

 

 

L’entrée en scène de Patrick Watson annonce la couleur humoristique du concert : muni d’une lampe torche, il se plait à jouer avec avant de commencer "Lighthouse". Et le titre est joué dans le noir, ce qui permet de mieux se concentrer sur sa beauté. On enchaîne avec "Blackwind", et une lumière bleutée vient nous réveiller tranquillement. Patrick quitte son piano pour son synthé sur "Step Out For A While", un morceau un peu plus rythmé, mais ca reste du Patrick Watson, c’est toujours impossible de secouer la tête sans passer pour fou ! "Quiet Crowd" est dédié «  aux silencieux, car décidément beaucoup de gens parlent trop ! » Quant à Words in the fire,  elle a été écrite « loin dans le Nord, autour d’un feu de camp, accompagnée d’une simple guitare acoustique ». Et le concert continue ainsi, chaque morceau étant ponctué d’une anecdote ou blague. On a vraiment l’impression d’être à une jam entre amis plutôt qu’à un concert en bonne et due forme ! Deux chanteuses rejoignent la scène pour "Into Giants", dont celle des Thus Owls. Tous se regroupent autour d’un micro, jouant des coudes pour être assez proche, l’illusion d’une simple jam est encore plus forte.

 

 

Le public est mis à contribution sur "Big Bird in a Small Cage". «  C’est pas assez fou », « Come on, get crazy ! », « C’est mon tour puis ton tour, on va inventer un nouveau concept », Patrick Watson est une vraie pipelette, et on adore. Le meilleur est encore la fausse note qui le fait s’arrêter, et les éclats de rire généralisés qui suivent. "Adventures In Your Own Backyard" a été écrite pendant un festival de jazz, tandis que "Noisy Sunday" est une chanson pour sa mère car quand les enfants sont partis, la maison est trop tranquille. A chaque morceau sa confession, Patrick Watson est un artiste généreux, chaleureux qui sait détendre le public.

 

 

Pour le rappel, Patrick Watson nous fait un très beau cadeau : choisir le morceau que nous voulons entendre : "Great Escape", "Build a Home", ou "Je te laisserai des mots". Les votes démarrent, mais une petite voix crie « les trois ! ». «  Oh, mais j’ai besoin d’une smoke, pourquoi ils continuent ? » s’amuse Patrick Watson. Mais impossible pour lui de décevoir son public, il exécute "Je te laisserai des mots", puis "Great Escape". Pas de "Build a Home" finalement, mais avec une quinzaine de morceaux joués, et des rires à n’en plus finir, on ressort de la salle le cœur ravi, encore plus fan qu’en rentrant !

 

About Author

Check Also

2024 : année de Johnny Mafia

Si vous écumez les festivals, que votre oreille est apaisée à l’écoute de sons crasseux …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *