Si l’on traduit littéralement le mot d’origine russe, devotchka signifie « petite fille ». Musicalement, l’influence des pays de l’Europe de l’est est toutefois indéniable. Les musiciens utilisent d’ailleurs une multitude d’instruments qui rappellent les sonorités balkaniques. Le groupe a été découvert auprès d’un large public à la sortie du film Little Miss Sunshine. En effet, le combo est à l’origine de la bande originale qui a remporté un grand succès.

Devotchka

Et non, Devotchka n’est pas une nouvelle marque de vodka, ni une insulte ukrainienne et encore moins un homme politique du Kremlin. Devotchka est un groupe américain fondé il y a une dizaine d’années à Denver. Etonnant, non? Si l’on traduit littéralement le mot d’origine russe, devotchka signifie « petite fille ». Musicalement, l’influence des pays de l’Europe de l’est est toutefois indéniable. Les musiciens utilisent d’ailleurs une multitude d’instruments qui rappellent les sonorités balkaniques. Le groupe a été découvert auprès d’un large public à la sortie du film Little Miss Sunshine. En effet, le combo est à l’origine de la bande originale qui a remporté un grand succès.
À l’écoute de l’album (le cinquième déjà !), on se demande si on va le classer avec nos autres CD de rock ou alors dans le compartiment musique du monde. Toutefois, un côté folk est présent sur une bonne moitié de l’album. Le reste, c’est vrai, s’oriente dans la catégorie musique tzigane, comme l’excellent «Comrade Z» un chef d’œuvre dans son genre, qui a de quoi rendre jaloux Goran Bregovic.
L’album débute par un titre très entraînant, «Basso Profundo» un bon morceau de gipsy folk, avec un refrain qui vous restera en tête toute la journée. On trouve des cuivres en intro sur «Along the way» pour un titre qui sonne très vacances, sable chaud, soleil couchant.  
Le groupe arrive à trouver des mélodies vraiment belles et touchantes. Un peu comme Yann Tiersen dans un autre genre. Le chanteur et leader, Nick Urata, dégage une réelle émotion dans sa façon de chanter. Une voix qui peut paraître plaintive sur certains morceaux, mais qui au final est digne de la plus grande considération tant elle apporte de l’ampleur et de la volupté aux morceaux. Le timbre de voix ressemble un peu à celui du grand Leny Escudero.  «Blessing in disguise» est une valse gipsy. On imagine un décor viennois avec les personnages des films d’Emir Kusturica. Un mélange des cultures, un brassage ethnique, un melting-pot culturel, c’est exactement ce que nous proposent les américains de Devotchka. On comprend pourquoi les producteurs de cinéma s’intéressent à eux pour les musiques de films. Rien qu’en entendant quelques titres, vous aurez l’impression de voyager.  
Si vous êtes prêts à vous laisser surprendre par quelque chose de différent, foncez chez votre disquaire. Les fans de Gogol Bordello ne seront pas déçus en découvrant ce groupe. Pour vous faire une idée plus précise, les sept premiers titres de l’album sont en écoute sur le Myspace du groupe.

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