Two Gallants en interview

 

Lords of Rock : Salut Tyson, merci de nous recevoir, comment vas-tu et comment se passe cette tournée européenne ?

Tyson Vogel : Oui, ça va très bien, c’est toujours un plaisir de venir jouer en Europe. On joue bientôt à Paris et on va rester une dizaine de jours avant de repartir en Amérique pour la fin de l’année.

 

Qu’est-ce que tu connais de la Suisse ?

J’y suis venu quelque fois, je ne peux pas dire beaucoup de trucs au vu de mon expérience, mais les gens ont l’air cool et on voit que c’est un beau pays, très propre.  Je me souviens qu’on avait joué au Bad Bonn il y a quelques années, c’est un endroit super. On était allé se baigner dans le lac à côté l’après-midi, c’était vraiment cool. Je sais qu’ils font un festival incroyable chaque année…

 

Le Kilbi Festival…

Ouais c’est ça, ça a l’air incroyable, tu y es déjà allé? C’est loin d’ici ?

 

Bien-sur, il y avait Queens of The Stone Age l’année dernière. C’est à 10-15 minutes d’ici environ.

J’espère qu’on ira jouer au moins une fois là-bas.

 

 

Les nouvelles chansons sont elles bien accueillies par le public ?

Je pense que les réactions sont mitigées… en fait je ne porte pas vraiment attention à ce genre de choses. Les gens ont l’air plutôt assez ouvert aux nouveautés et j’espère sincèrement qu’ils se sentent bien avec ces chansons.

 

Tu remarques une différence entre un public américain et européen ?

Oui beaucoup. C’est difficile à expliquer… mais je pense que le fait que l’Amérique soit un pays plutôt jeune est important. L’approche musicale des gens est différente, les émotions sont différentes. Même la façon dont le pays est organisé, les villes et tout ça, le fric… En Amérique on cherche à quelque part encore notre culture, alors qu’en Europe, le vieux continent, la culture est beaucoup plus humaine je dirais. Et la musique est plus appréciée de façon humaine. On arrive là pour les concerts, les gens nous accueillent bien, ils nous préparent un truc à manger, c’est hyper chaleureux, on partage un moment de convivialité. En Amérique, on t’offre 2 bières, on te file un truc vite fait, on te paie et basta. C’est une approche différente on dira…

 

 

Pourquoi avoir attendu cinq longues années avant de sortir ce nouvel album, THE BLOOM AND THE BLIGHT ?

C’est un peu un concours de circonstance, rien n’était vraiment prévu. On avait d’abord décidé de faire une pause car on avait énormément tourné, environ 200 concerts par année. On avait fait 4 albums en 4 ans. Psychologiquement et physiquement on était raide, on voulait voir d’autres trucs et vivre d’une manière un peu différente, prendre soin de nous. On tourne comme ça depuis qu’on a 21 ans. On voulait retrouver une vie normale, avec une copine, voir sa famille et tout ça. On se sentait comme des étrangers à force d’être tout le temps sur la route. On s’est dit qu’on faisait un break d’une année, ensuite Adam a enregistré un album solo, ensuite ça a été mon tour. On a exploré d’autres facettes de la musique. Et le temps a passé… ensuite j’ai encore eu un accident de voiture, ce qui a retardé les choses… et au final, l’année dernière on a enregistré cet album et on a dû encore attendre avant qu’il sorte pour des histoires économiques. Et maintenant je peux dire que je suis fier, on a survécu à tout ça. Voilà en gros (rires)

 

J’espère que le prochain disque ne prendra pas aussi longtemps…

Non non, t’inquiète, ce n’est pas prévu.

 

Vos influences se retrouvent plutôt dans le folk ou le blues, alors que la grande mode chez les groupes de rock actuels est de faire de l’électro-rock, qu’est-ce tu penses de cette tendance ?

La musique est une sorte de langage assez dingue, et comme dans toutes les langues, tu as une évolution, les dialectes changent, les choses changent. Et du moment que tu fais de la musique et que tu as une visibilité, peu importe quel style tu joues, les modes changent… Quand on avait 22 ans et qu’on écrivait des chansons, on nous disait qu’on était trop vieux pour nos âges et ça nous a pris un peu de temps pour avoir cette maturité, mais quand tu es mature tu peux apprécier les différentes sortes de musique. C’est bizarre d’avoir des influences dans le blues et le folk, parce qu’en fait on a grandit avec du punk-rock et du grunge. C’est seulement à 17 ou 18 ans que j’ai écouté du blues pour la première fois. Peu importe la forme de la musique, ce qui compte au fond c’est qu’il y ait de l’émotion. Juste un mec avec une guitare peut faire quelque chose de très intense. Et si tu prends les groupes de metal qui essaient de sonner lourds, tu retrouves aussi ce blues derrière, cette émotion commune.

 

 

 Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à Two Gallants en 2013 ?

L’idée est de revenir ici déjà, mais je pense qu’en 2013 on aura beaucoup de travail (rires), peut-être enregistrer, mais je pense qu’on peut nous souhaiter de faire des concerts, encore et toujours… en fait si on a l’opportunité de tourner, on le fait c’est clair…

 

Attention à ne pas être trop fatigué comme avant avec autant de concerts…

On a retenu des leçons de nos précédentes expériences, quand on a failli se séparer. On a décidé de jouer encore de la musique, mais ça ne pouvait pas être pareil. Ce ne serait pas vrai, pas juste, on est les mêmes qu’avant, mais on a évolué. La musique c’est ce qui me rend vivant, ça ne doit pas me détruire, on doit coexister ensemble (rire)… donc pas trop boire, ne pas se réveiller dehors, ne pas se droguer etc.. mais prendre du plaisir, être ouvert à rencontrer des gens, apprendre tous les jours. En 2007, c’était vraiment difficile de faire ça.

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