Sans aucune raisons apparentes, il arrive parfois que la première écoute d’un nouvel album nous fasse irrémédiablement penser à un autre disque d’un autre artiste que l’on a plus écouté depuis un certain temps. Et c’est exactement ce qui c’est passé avec le cinq titres de Static Frames. Lorsque les premières notes sont arrivées à nos oreilles, on a tout de suite fait le parallèle avec le splendide LET THEM EAT CAKE de Motorpsycho sorti en 2000. Bien entendu, lorsque ensuite on a réécouté ces deux disques, les similitudes n’ont plus du tout semblées si évidentes et il est clairement apparu que Static Frames a développé une musique et un son qui lui est propre. Il en ressort toutefois des comparaisons un peu plus avérées que la première qui nous est venue à l’esprit et les analogies avec Grizzli Bear en moins expérimental ou Efterklang en plus énervés sont nettement plus appropriées.
Une poudrière sur le point d'exploser
VIVARIUM dévoile dès les premières lignes de guitare un son contracté et ambitieux qui ne tombe ni dans l’excès ni dans l’intempérance. Accompagnées d’une voluptueuse touche orchestrale, le rock produit par cette formation helvétique, ne laisse pas indifférent. Faisant fi des normes, le groupe mélange post-rock et folk-pop sans commune mesure, nous entrainant ainsi dans les tourments d’une musique complexe qu’il ne faut pas prendre à la légère. En y ajoutant un chant cru et accrocheur, VIVARIUM devient une véritable poudrière sur le point d’exploser. Ce dernier constat permet d’imposer Static Frames comme étant un groupe à découvrir absolument et au plus vite. En mini-tournée actuellement, nul doute qu’ils auront déjà conquis le public lausannois le 21 septembre dernier et s’apprêtent à convaincre Yverdon, Berne et Bâle, puisqu’ils seront en concert le 7 octobre prochain à l’Amalgame, le 27 au Rössli et le 29 à la Sudhaus. Il ne reste donc qu’un seul mot d’ordre à donner : « Laissez-vous tenter ! »