samedi , 14 décembre 2024

Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra

Il y a deux endroits qui conviennent le mieux pour écouter la musique de Cheyenne : dans une muscle car et dans une salle de concert. A défaut d’avoir la première, le public a eu la chance de pouvoir les écouter sur scène. La musique du trio lausannois  (guitare, piano, batterie) mélange blues minimaliste et rock vintage brut n’hésitant pas à sombrer dans une folie sauvage. Et la qualité (son et composition) est au rendez-vous. Sur la musique du diable de la guitare de John, Dayla ensorcèle l’auditeur de sa voix grave et sensuelle. Cheyenne nous a offert un concert de très bonne facture et l’on constate que le groupe est à l’aise dans l’exercice. Amis rockeurs je vous encourage à découvrir leur musique car ils viennent de sortir leur premier album éponyme en septembre et sans nul doute qu’il saura se faire une bonne place dans votre collection. Et foncez les voir s’ils passent près de chez vous !

« We are Silver Mt Zion from Montreal ». C’est sur ces mots que le concert de Thee Silver Mt. Zion (TSMZ) débute. Et d’entamer ‘’Fuck Off Get Free (For the island of Montreal)’’. Alors que la tendance actuelle est de faire du fan service en live et de jouer les vieux titres, TSMZ eux nous ont joué leur dernier album principalement plus quelques autres titres dont un inédit composé durant la tournée. Pour l’anecdote ce titre est un cri du cœur de Menuk contre les shows aériens où les gens se rendent pour s’extasier devant les prouesses des pilotes alors que dans d’autres pays ce son est celui de la mort. Comment ? Pas des marrants ? Non pas vraiment, si TSMZ n’avait pas été un groupe de musique, ils auraient été un parti politique d’extrême gauche. Souvent classé post-rock, TSMZ est un groupe à part : il y a déjà la voix d’Efrim Menuck. Personne d’autre ne chante comme ça.

Sur les derniers albums, TSMZ s’est montré plus brut, plus radical voir punk-esque et la formation du groupe a elle aussi évolué : plus d’instruments électriques. Sur scène, le changement est aussi là mais le durcissement de leur musique est contrôlé et, contrairement à beaucoup, ce n’est pas dans la puissance sonore qu’ils se distinguent mais bien dans l’approche elle-même : pas besoin de protection d’ouïe par crainte de surdité. On passera à côté de ces gougnafiers qui ne peuvent pas se taire. Certains diront qu’il y a eu quelques longueurs : celles-ci ne sont pas franchement dérangeantes étant donné que l’on rentre vite dans leur musique. Au final, TSMZ nous ont gratifiés d’un show de 1h30, chose suffisamment rare à l’heure actuelle pour être relevée.

Une très bonne soirée à l’Amalgame qui, il faut le souligner, met encore une fois cette saison la barre très haut en invitant à nouveau un groupe emblématique TSMZ ainsi qu’une jeune pouce, Cheyenne, très rock’n roll.

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