Rockomotives

 

 

Histoire de bien mettre dans le rythme les festivaliers venus en masse, le premier groupe à entrer en scène est Dope Body. Enfin “en scène”… dans le hall plutôt, juste à côté du bar, dans l’anti-chambre de la grande salle, à même le sol. Ces natifs de Baltimore ne tardent pas mettre tout le monde en condition en délivrant un son proche de Rage Against The Machine. Le chanteur, adepte du headbanging laisse tomber le t-shirt dès les premières minutes et impose naturellement autour de lui un périmètre de sécurité. Le groupe oscille entre stoner, grunge, et fusion pour au final abasourdir (dans le bon sens du terme) les spectateurs. Mise en bouche réussie.

Pour continuer, cap sur la grande scène avec un melting pot musical, les Figures Imposées #1. Ce concept mis en place par les organisateurs, à pour seul objectif la création sonore et artistique. Pour cette première, nous avons eu droit à une pléiade d’instruments : guitares, violon, batteries, trompette, clavier, clarinette et saxophone. Le tout formant une sorte de rock psyché expérimental. Pour la prochaine édition, le festival compte aller encore plus loin et espère bien faire un pas de plus vers la bizarrerie. Et si ça ne vous plaît pas, tant mieux !

Grand écart musical pour la suite avec Blake Worrell. Vous en avez sans doute déjà entendu parler si vous suivez Puppetmastaz. Accompagné d’une chanteuse et d’un DJ tous deux masqués, ils nous proposent un show puissant mêlant rap, hip-hop, dub voire même dubstep. Les premiers rangs suivent le rythme des morceaux leur rappelant Cypress Hill, Eminem ou encore Dope D.O.D..

La soirée est déjà bien entamée et c’est au tour des Movie Star Junkies de prendre place sur scène. Quasi inconnus de tous, ces italiens emballent le public avec un blues rock plus que retro, digne de figurer sur la prochaine B.O. de Tarantino. Par moments, on se croirait même au beau milieu d’un western spaghetti (désolé pour le cliché italien+spaghetti).

 

 

Vient le tour des Naive New Beaters. Plus la peine de les présenter, ce trio a une nouvelle fois de plus contaminé la salle avec leur pop rapée teintée de sentiments chaloupés. Que ce soit sur “Bang Bang”, “La Onda” ou “Get Love”, le public se dandine et David Boring n’a même plus besoin de donner les instructions pour qu’on le suive. Sur “Live Good”, tout le monde est emporté par la puissance de la vague. Les trois gus préfèrent enchaîner les morceaux plutôt que de perdre du temps avec un rappel. Les concerts s’enchaînent depuis 18h30 et leur temps est compté.

Il est minuit passé et c’est au dernier groupe de faire son apparition. Pas besoin de scène ou d’artifices, Action Beat préfère être à même le sol. Avec quatre batteries, guitares et basse à foison ces anglais atypiques font dans la démesure. Punk, sueur et bière chaude pour clôturer cette soirée.

Pour cette vingtième édition, Vendôme n’a pas eu à pâlir du rayonnement d’autres festivals plus médiatiques en région Centre (Terres du son, Printemps de Bourges…). Avec C2C, Naive New Beaters, Klub Des Loosers comme têtes d’affiche, la programmation des Rockomotives se veut de plus en plus étoffée au fil des années. A l'année prochaine Vendôme !

 

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