Josef of The Fountain

C'était il y a peu de temps sur la scène de l'Amalgame que nous avions entendu pour la première fois les morceaux de cet album éponyme. Ce soir-là, ils nous avaient déjà immédiatement fait forte impression. C'est donc l'esprit à demi conquis que nous avons abordé ce disque. Et il aura suffi d’une écoute pour avoir la confirmation de l’énorme potentiel et de la qualité de cet opus. Certes ils n'y a rien de révolutionnaire dans leur musique, on se contentera de la qualifier de sobre, brute et intelligente. Y amener une production surenchérie par d’inutiles effets de mode aurait donc été complétement contre-productif. Car leur musique n'en a pas besoin, les influences dont elle se nourrit sont largement suffisantes pour qu’elle s’auto bonifie au fil des écoute. Un savant mélange dont se nourrira abondamment chaque mélomane buvant à foisons Editors, Foals ou autre National. Un rock précis, calé, sans poussière et d’une efficacité redoutable. Des ruptures rythmiques et mélodiques idéalement placées, des interventions d'une seconde voix toujours opportunes qui apportent du volume supplémentaire aux titres sur lesquels elles sont utilisées. Une approche circulaire dans les compo qui accouche de nombreuses répétitions textuelles pour mieux emporter l’auditeurs dans l’incrémentale complexité des morceaux. "Birds", "Lilly" ou "Symettry" sont les exemples distingués de ces boucles. Quant à "Rainbows", il s’agit simplement du meilleur titre de cet album. Son monolithisme initial évoluant dans une direction dissymétrique fait de ce titre une vraie perle. Un disque aux enchainements d'une justesse qui tient la route sur toute la longueur. Une voix en parfaite harmonie avec les compo. Une noirceur suffisamment appuyée et des textes d'une lucidité désabusée laissant apparaitre l'espoir d'une lumière naissante. Tel est notre ressenti.

 

 

Par l’homogénéité qui émane de cet album, Josef of the Fountain réussi à nous tenir en haleine de bout en bout. Et il serait aisé de continuer la distribution de fleurs, mais on se contentera de terminer par paraphraser la formule utilisée par une référence du web dont on ne mentionnera pas le nom. Une citation directe, claire et précise, à l’origine destinée au SIX DEMON BAG de Man Man. Elle est peut-être un peu insultante pour celui ne partageant pas notre avis, mais quiconque aime le rock se doit de tenter l’expérience car pour nous "If you haven't Josef Of The Fountain in your playlist, you're an asshole!".

 

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