Ca y est, c’est parti, on ne parle déjà plus que de cela dans les médias culturels : la rentrée littéraire 2009 s’annonce morose et assez peu excitante. Et la rentrée rock alors ? Eh bien disons qu’elle débute plutôt pas mal grâce à Phantogram. Honnêtement, de Phantogram, on ne sait pas grand-chose de plus que ce que la maison de disques veut bien nous en dire : il s’agit d’un duo originaire du nord de l’Amérique constitué d’un homme, style gentil bobo barbu nommé Josh Carter, et d’une femme genre très jolie (pas bimbo pour deux sous, mais Dieu merci il n’est pas nécessaire d’être bimbo pour être jolie), Sarah Barthel. Et ce EYELID MOVIES qui nous intéresse ici est leur tout premier album. Voilà.

Phantogram

Après deux EP prometteurs, le duo Phantogram sort son premier album. Ces fans de Serge Gainsbourg en provenance des USA devraient rapidement se faire un nom de ce côté-ci du monde…

 

Ca y est, c’est parti, on ne parle déjà plus que de cela dans les médias culturels : la rentrée littéraire 2009 s’annonce morose et assez peu excitante. Et la rentrée rock alors ? Eh bien disons qu’elle débute plutôt pas mal grâce à Phantogram. Honnêtement, de Phantogram, on ne sait pas grand-chose de plus que ce que la maison de disques veut bien nous en dire : il s’agit d’un duo originaire du nord de l’Amérique constitué d’un homme, style gentil bobo barbu nommé Josh Carter, et d’une femme genre très jolie (pas bimbo pour deux sous, mais Dieu merci il n’est pas nécessaire d’être bimbo pour être jolie), Sarah Barthel. Et ce EYELID MOVIES qui nous intéresse ici est leur tout premier album. Voilà. “Mouthful of Diamonds”, qui ouvre les hostilités, est un représentant assez parfait de l’album. Tout commence avec des samples et une rythmique que l’on jurerait taillés pour un morceau hip hop, avant que de petits arpèges de guitare et la voix vaporeuse de la chanteuse n’emmènent la chanson du côté de la pop. Pop électronique donc ? Oui. Et trip hop aussi. Franchement ce morceau (comme plein d’autres) sonne années 90 à mort (ce qui nous change de tous ces groupes qui sonnent eighties nous direz-vous…), et fait plus qu’évoquer Hooverphonic, Sneaker Pimps, voire une version un peu ‘poppisée’ de Tricky et Massive Attack. Il y a pire comme comparaison.

 

 

Ces gens ont des idées, un peu dans la composition, beaucoup dans les arrangements

 

 

Malgré la présence quasi constante d’une guitare claire, généralement, les textures et les sonorités électroniques de l’album sont très travaillées, souvent assez intrigantes, et ce sont quand même elles qui dominent, donnant une atmosphère particulière au disque. Le groupe n’oublie malgré tout jamais d’écrire des petites mélodies par-dessus, mélodies souvent simples mais agréables. Les morceaux, chantés tour à tour par Sarah et par Josh, sonnent suivant les cas trip hop, rythmés, pop ou carrément planants. Le groupe a un style bien à lui qu’il expose et développe tout à long du disque, malgré tout les chansons sont suffisamment différentes les unes des autres pour ne pas engendrer l’ennui au bout d’un moment. Ces gens ont des idées, un peu dans la composition, beaucoup dans les arrangements, du coup ça sonne, il n’y a globalement aucune chanson faible, aucune baisse de régime, le groupe reste concentré jusqu’au dernier morceau, une ballade minimale enregistrée en faux live (comme le dernier morceau de l’album PROTECTION de Massive Attack, tiens tiens).

 

 

 

 

Quelques chansons sortent un peu du lot, “Mouthful of Diamonds”, “You Are The Ocean”, “Bloody Palms”. Etonnamment, c’est néanmoins “Running From The Cops” qui a été choisi comme single. Pas de souci c’est plutôt un bon morceau, mais en tant que quasi-instrumental, on ne peut pas vraiment dire que ce soit un représentant parfait du CD… Lequel CD au final est donc assez réussi, plutôt agréable à écouter. Après les disques joyeux d’été comme le Passion Pit, celui-ci est un parfait disque d’automne, feutré, mélancolique, idéal pour écouter en regardant tomber la pluie derrière la fenêtre. Quand on vous dit que la rentrée rock s’annonce pas mal…

 

Photo: Eva Tuerbl pour Spex Magazine

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