Paléo Festival 2019

Johnny Mafia, Crédit photo @ Paléo Festival Nyon 2019

Afin d’être certain de retrouver une vraie guitare électrique, des riffs un peu lourds et une batterie qui tabasse, quoi de mieux que le Club Tent et le concert d’Emilie Zoé. La jeune artiste Neuchâteloise que nous connaissons bien est certainement notre coup de cœur de cette journée. Enfin ! Enfin du son, enfin de la matière, enfin de vrai rock comme on l’aime bordel ! Sous une chaleur accablante, mais heureusement à l’ombre, Emilie Zoé et son batteur donnent tout ce qu’ils ont sur scène pour le plus grand bonheur de quelques aficionados. Alors certes, un public majoritairement de curieux est présent, mais lorsque que la dame fait monter la sauce, les festivaliers jouent le jeu et sentent bien l’énergie qui leur est envoyée en pleine face. Il y a des instants très lourds, très sombres, très lents que ne renierait pas Nick Cave. Et lorsqu’il faut calmer le jeu, elle joue la carte de la sensibilité. Un concert qui fait du bien, dans un lot de prestations souvent trop lisses.

TH Da Freak, Crédit photo @ Paléo Festival Nyon 2019

Pour continuer nos recherches de bons sons, nous filons du côté des Arches pour écouter les jeunes Français de Johnny Mafia. Comme dans les belles histoires, des copains d’école qui montent un groupe de rock pour s’éclater et surement draguer un peu les filles. Ces jeunes fans des Ramones, Pixies, Clash ou encore Jay Reatard ne pouvaient faire qu’une musique à leur image, 100% garage-punk-rock. Et le concert dans tout ça ? Ben pareil, à fond ! Quelques titres sont incontournables, comme « Crystal Clear » ou « Black Shoes ». Super découverte !

On continue notre périple du rock pour découvrir les Bordelais de Th Da Freak. Ce groupe clairement influencé par les 90’s et l’apogée de l’indé (Pavement, Sonic Youth Sebadoh etc..) détonne par son style et par son look. Avec déjà 3 albums à leur compteur, Th Da Freak nous convainc et nous fait définitivement clamer haut et fort ce que l’on répète depuis longtemps : « Bordeaux, 1ère ville rock de France ».

The Cure, Crédit photo @ Paléo Festival Nyon 2019

C’est au tour de The Cure de clore la soirée de jeudi. Débat ou pas débat ? Ok on y va. The Cure c’est cool, c’est un groupe mythique avec quelques titres incontournables qui font toujours plaisir à entendre (Just like Heaven, Close to Me, Boys don’t Cry, In Between days, Lullaby, A Forest et j’en passe…). Le groupe fête cette année ses 40 ans d’existence, et il semblerait qu’ils ont demandé eux-mêmes à venir pour l’occasion. Toutefois, soyons honnêtes, The Cure n’a pas sorti de disques depuis plus de 10 ans et de bons disques depuis 25 ans. Pour preuve, la chanson la plus récente jouée au Paléo devait dater de 1994. C’est un groupe qui tourne avec une setlist best of et qui vit grâce à ses belles années. Mais quelles belles années, sous sommes d’accord, ces titres sont pour la plupart de petits bijoux. Tout ça pour dire que le Paléo n’a pas pris de gros risques en signant The Cure, qui était déjà présent en 2012 et qui a joué à 5-6 chansons près, la même setlist. Au final, le public était ravi d’entendre The Cure et le public a presque toujours raison.

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