Nadja Zela

A 40 ans, la zurichoise est quasi inconnue dans nos contrées francophones. Ella a pourtant une carrière déjà bien remplie, que ce soit avec Rosebud, Fifty Foot Mama ou en solo. Sa dernière livraison, WRONG SIDE OF TOWN, vient de paraître chez Patient Records et autant le dire tout de suite, cet album est une pure merveille.

Dès les premières paroles, on est immédiatement happé par sa manière de chanter et le timbre si particulier de sa voix. Son univers musical, qu’elle décrit comme « brute folk », oscille entre le rock et le blues. Les 12 titres de l’album se déroulent dans un ensemble très cohérent où les mélodies délicates sont en adéquation parfaite avec le chant. L’utilisation d’instruments vintages (banjo, harmonium) donnent aux morceaux un côté délicieusement intemporel, mais sans jamais tomber dans la caricature rétro, et c’est là toute la force de Nadja Zela.

 

 

Si toutes les chansons sont d’excellente qualité, plusieurs d’entre elles sont tous simplement magistrales, citons par exemple "Wrong Side of Town", "Black Cobra" ou "Cold Cold Rain". Les lyrics ont souvent une puissance évocatrice d’une rare intensité et qui collent parfaitement aux orchestrations. L’écriture s’est faite entre New York et Zürich, même si l’univers de la chanteuse évoque plus la Nouvelle Orléans au début du siècle passé.
Bref cet album, dont les sonorités sont assez éloignées de ses précédents projets collectifs, saura contenter autant les amateurs de blues, de rock et de songwriting. Malheureusement les occasions d’aller apprécier le chant de Nadja Zela en live seront assez rares, son site laisse toutefois entendre qu’on la retrouvera cet été dans quelques festivals.

 

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