L’artiste américaine Joan Wasser revient avec un troisième album studio qui fait suite à un disque de reprises quelque peu osé (surtout la pochette). Retour triomphant pour la charmante violoniste du Connecticut.

Joan As Police Woman

SOUL-FOLK L’artiste
américaine Joan Wasser revient avec un troisième album studio qui fait suite à
un disque de reprises quelque peu osé (surtout la pochette). Retour triomphant
pour la charmante violoniste du Connecticut.

Joan As Police Woman est
avant tout le projet de Joan Wasser. Si ce nom ne vous est pas familier, ses
fréquentations et collaborations le seront certainement plus. En effet, Joan
Wasser est tristement célèbre pour avoir été la compagne de Jeff Buckey dans
les derniers mois de sa vie. Par la suite, on lui attribue de nombreuses
collaborations avec entre autres Antony And The Johnson, Lou Reed et Joseph
Arthur. En 2002 elle fonde son nouveau groupe et se fait gentiment un nom
important dans la scène des songwriters. Sa voix teintée de soul la caractérise
que moyennement parmi le lot de toutes ces chanteuses des années 2000. Et ce
n’est pas forcément évident de rivaliser médiatiquement avec Amy Winhouse,
Adèle ou Duffy. Surtout quand on ne fait pas d’excès… THE DEEP FIELD arrive donc
à point avec le retour des beaux jours.

Langoureux et sensuel

Mais voilà, car il y a
souvent un mais… si le début de l’album satisfera pleinement l’auditeur et
l’amateur de belles chansons sympas, il y a fort à parier, qu’il s’ennuiera sur
la fin. On est sévère car il y a quand même de bons trucs dans la seconde
partie comme le très langoureux et sensuel “Kiss The Specifics” ou “I Was Everyone”
qui clôt l’album de manière intense. Mais pour trouver l’essentiel, il faut
piocher dans les premières plages du disque. “Nervous” pour bien débuter et
lancer le disque sur de bonnes bases. La voix de Joan, toute de légèreté
s’accorde à merveille à une guitare répétitive et une rythmique très carrée.
“The Magic” (le single) a cette touche plus groovy et soul que l’on reconnaît si
bien chez Joan Wasser. Efficacité à souhait, titre parfait pour les ondes. “The
Action Man”, plus perspicace, se rendra évident après plusieurs écoutes et le saxo
encore une fois sensuel a de quoi charmer l’auditeur. Dans un registre
différent, beaucoup plus lent et presque hypnotique, “Flash” sort doucement mais
sûrement. A noter la première apparition de Joseph Arthur aux vocalises. C’est
d’ailleurs quelque chose de récurent chez Joan As Police Woman, il y a très
souvent 3 ou 4 personnes qui posent leur voix très subtilement sur les
morceaux.

Avec ces quatre superbes
titres, on tient véritablement quelque chose d’intéressant. “Run For Love” qui
suit est pas mal non plus. On rajoute les 2 titres susmentionnés et on arrive à
une jolie moyenne. C’est juste dommage d’envoyer les gros calibres si rapidement,
car l’auditeur risque de décrocher lorsque ça redescend. D’autant plus que c’est
une musique pas forcément accrocheuse. On ne s’approprie pas les titres en
écoutant d’une oreille, il faut plonger avec Joan au cœur de THE DEEP FIELD. On
garde néanmoins ce disque dans les bons tuyaux de ce début d’année. Au
suivant !

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