Récemment découvert sur scène lors du Montreux Jazz Festival, CODY prouve son potentiel sur album avec une folk pop des grands airs. Ils détonnaient dans le paysage de la soirée exclusivement danoise - Spot Festival - au Jazz Café : avec son violoncelle et sa prestance remarquable, ce septet montrait clairement ses préférences vis à vis de ses honorables collègues, Kiss Kiss Kiss et Ginger Ninja. Le storytelling plutôt que le rythme, le temps arrêté plutôt que l’efficacité de la formation. CODY a toutefois le talent pour tenter telle aventure, si bien que ce premier album pourrait très bien être signé par un groupe de roublards américains taillant la route, coûte que coûte. Il y a de quoi être bluffé en effet : on jurerait entendre du Calexico par-ci, du Wilco par là. Mais aussi du Piers Faccini, comme quoi il est possible d’être européen et prétendre pouvoir façonner une musique du Sud.

CODY

FOLK Récemment découvert sur scène lors du
Montreux Jazz Festival, CODY prouve son potentiel sur album avec une folk pop
des grands airs.

Ils
détonnaient dans le paysage de la soirée exclusivement danoise – Spot Festival –
au Jazz Café : avec son violoncelle et sa prestance remarquable, ce septet
montrait clairement ses préférences vis à vis de ses honorables collègues, Kiss
Kiss Kiss et Ginger Ninja. Le storytelling plutôt que le rythme, le temps
arrêté plutôt que l’efficacité de la formation. CODY a toutefois le talent pour
tenter telle aventure, si bien que ce premier album pourrait très bien être
signé par un groupe de roublards américains taillant la route, coûte que coûte.
Il y a de quoi être bluffé en effet : on jurerait entendre du Calexico
par-ci, du Wilco par là. Mais aussi du Piers Faccini, comme quoi il est
possible d’être européen et prétendre pouvoir façonner une musique du Sud.

Bluffé

Formé en
2004 par Kaspar Kaae, le groupe a pris son temps avant de signer un premier EP des
années plus tard. Depuis, tout s’est accéléré, avec notamment des premières
parties prestigieuses pour The National, Bonnie ”Prince” Billy ou encore
Tindersticks. Et ce premier LP réunissant onze titres de toute bonne tenue
donc, intitulé SONGS. On retiendra assez rapidement ”Down in the Dark”, lançant
véritablement l’album, slide guitar et chœurs en avant, tout comme son successeur
”Ever Go” au bel élan country taillé pour les grandes scènes. ”I Want You”
laisse doucement reprendre terre dans un morceau, on s’embêterait presque. Tentant
le coup des deux faces d’un vinyle, les danois terminent donc le Side A avec le
crépusculaire ”A Crime”.

Come On Die
Young repart tranquilement avec les deux ballades nonchalentes ”Catch the Straw
et ”What you Saw, What you See”, manquant cruellement de mordant. Car là où excellent
véritablement ces gens de Copenhague, c’est bien sur le format hybride folk
pop, là où les mélodies touchent au sublime et les instruments se multiplient,
à l’instar de ”Another Year”, au banjo, au violoncelle, au piano, aux
percussions aériennes, là où les prétentions de CODY se révèlent totalement. Même
si on n’est jamais loin de l’exercice de style ou de la citation, saluons donc
ce premier LP d’un groupe pas loin de décrocher la timbale et qui contredira
bien la réputation « disco-pop d’un soir » collant aux basques de nos
amis danois.

Myspace de CODY: http://www.myspace.com/codysongs

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