Le disque tire son nom d'une de sept collines de Rome et ses chansons semblent déjà intemporelles. Il pourrait être la bande son d’un paysage de bâtiments abandonnés, de décombres à perte de vue. Le monde sonore d’Agnes Obel tient du drame concentré, de l’éclat mystique et de l’obscurité sinueuse.
La danoise à l’indépendance incontestable a fait main composition et production. Elle accomplit chant et piano, simplement aidée des virtuoses Anne Müller (violon et violoncelle) et Mika Posen (violon et alto). Délicatesse.
L’ambiance clairsemée d’une voix diaphane et de quelques instruments rend les mélodies majestueuses. Le tempo est frappé par les cordes frottées. L’écoute agit alors comme un enivrement qui procure un abandon le plus complet. La musique, chuchotant avec mélancolie, ravive nos états d’âme. Préciosité. Une proximité s’immisce, elle invite à l’addiction auditive. Beauté hypnotique et hermétisme.
L’album fait la promesse de nous marquer.
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