La mode est au temps des duos, le succès des White Stripes ou Kills influent peut-être sur une nouvelle génération.

Cocoon

La mode est au temps des duos, le succès des White Stripes ou Kills influent peut-être sur une nouvelle génération. Le Paléo n’échappe pas à ces temps modernes. Cette année les Blood Red Shoes, les Do et encore les sympathiques Clérmontois de Cocoon étaient présent au festival. Rencontre au service de presse, avec Mark et Morgane, ces charmants et jeunes artistes français, vraiment décontractés, mais qui n’ont pas leur langue dans la poche.

Lords of Rock: Alors comment se passe la tournée ?

Morgane : Très très mal, il y a personne, ou alors que des cons… (rires)
Mark : La tournée à commencé en janvier, on a fait déjà 70 dates, ce qui est beaucoup, tout était complet. On a joué principalement dans des clubs.
Morgane : On était vraiment content que ce soit complet.
Mark : Les festivals c’est différent. On a refusé pas mal de festivals qui nous proposaient des grosses scènes, mais on ne voulait pas, parce qu’on ne fait pas assez de bruit. On avait peur que les gens ne soient pas assez réceptifs. On refuse quand les conditions ne sont pas parfaites, on ne va pas courir après toutes les dates possibles. On vient au Paléo, parce qu’ils nous proposent 2 soirs et 2 scènes de taille humaine. La tournée reprendra en octobre avec un groupe et dans des salles plus grandes.

cocoonVous allez faire des dates en Australie, c’est ça ?
Mark : Oui on va au Japon, en Australie, Pays-Bas, Angleterre, peut-être Russie, Belgique, Suisse. Il y a plein de dates qui tombent. L’album sort mondialement, en Australie, au Japon, en Chine. Tout ça parce qu’on chante en anglais.

Et en Suisse, c’est la première fois ?
Morgane : Ouais en Suisse, c’est la première fois. On était juste venu pour faire une journée de promotion lors de la sortie de l’album, mais sans jouer.
Mark : Ah c’est horrible l’odeur…
Morgane : T’as pété ?
Mark : Euh non… Pardon, c’était quoi la question ? Oui première fois en Suisse. On revient à la rentrée.
Morgane : A Lausanne !
Mark : A Zurich et aux Docks de Lausanne.

Tout ce succès, comment vous le gérez ?
Mark : On ne pensait pas arriver à tout ça. Moi j’ai eu deux périodes où je n’étais pas bien. En mai et en mars. On pensait vendre 100’000 albums et là on est déjà à bien plus. C’est assez hallucinant ce qui arrive.

Vous êtes donc riches ?
Mark : Non, riche c’est pas le mot. On commence à gagner notre argent. On n’a pas touché encore une royalties sur cet album. Mais si tu compares à Christophe Maé ou Amy Winehouse, on n’est rien, on n’est un caca de chien dans la marre et on n’a pas envie de devenir comme eux. Nous ce qu’on veut, c’est manger. Et là, on a vendu assez d’albums pour manger ce qu’on veut. On n’est pas obligé d’acheter les premiers prix. C’est rigolo comme question, car il y a plein d’artistes chez qui la question de l’argent est taboue. En France, on est intermitant, et chaque mois on a nos cachets pour les spectacles que l’on fait. On a aussi fait des musique de pub, le cash tombe, mais ce n’est pas énorme.

Au niveau du rock français, avez-vous été influencé par certains groupes ?
Mark : Rock français, moi rien du tout. Pour moi le rock et le folk français c’est tout de la chanson française. Même Luke, je les respecte à mort, on a joué avec eux…
Morgane : Luke c’est bien rock quand même…
Mark : Oui, ils ont un esprit rock, mais pour moi ça fait partie de la chanson française. Il y a une grosse bulle où on peut tous les mettre dedans. Mais les groupe comme Aaron, Yael Naim, The Do, Moriarty et nous, on se connaît tous, on est tous pote et ce mouvement là s’est créé et les radios ont commencé à y croire. On peut enfin remettre la France sur la carte musicale européenne et même mondiale. Du coup, on rencontre des Américains et des Anglais sur myspace qui nous disent qu’ils ont adoré notre album, c’est énorme. On rivalise avec les Anglo-Saxons, c’est cool.

cocoon Vous avez aussi collaboré avec Julien Doré, un vainqueur de téléréalité, comment s’est passé cette rencontre ?

Morgane : Bien. On l’a rencontré au mois d’octobre ou novembre. Il est venu voir une de nos dates, il nous a dit qu’il avait acheté notre album.
Mark : On s’est dit « super et alors ? ». Au début, on a dit à notre label qu’on ne voulait pas se rapprocher de la téléréalité. On a quand même vu ce qu’il faisait sur youtube.
Morgane : Puis on l’a rencontré, c’est important.
Mark : On voulait le voir, pour se rendre compte de ce qu’il dégageait et pour savoir ce qu’était la Nouvelle Star aujourd’hui. Et lui, il a réussi à s’en sortir et se démarquer. Et on l’a trouvé très sympa. On a donc fait deux morceaux. Il y a aussi des enculés qui sont sympas… ou plutôt dans gens qui font de la merde et qui sont sympas. Je pense qu’un Garou, il est sympa, tu vois ce que je veux dire. Un Maé il a l’air sympa aussi. En plus sur son disque il a des invités comme Arno et Christophe, des mecs que je respecte profondément. Ils sont restés intègres jusqu’au bout.

Vous composez de quelle manière, plutôt spontanée ou alors bien réfléchie ?
Mark : Plutôt spontanée, mais là on réfléchit quand même pas mal pour le deuxième album. Il y a cette pression, parce que souvent les deuxièmes albums sont moins bons que les premiers. En tout cas chez les groupes que j’aime bien. On ne se met pas trop de pression non plus, car il devrait sortir fin 2009 ou début 2010, mais quand le premier disque marche bien, il y a toujours une crainte que le deuxième fasse un flop. On sait déjà de quoi parlera l’album, j’ai besoin de savoir que l’album va parler d’une histoire entière. Le premier parlait d’animaux terrestres, d’un accident d’avion. Tout est issu de cet accident d’avion. Et pour le deuxième, c’est pareil. Il me faut un motif, un mobile pour écrire 12 chansons. Je ne vais pas écrire juste comme ça. La chanson doit faire partie d’un tout.

Un mot de conclusion pour nos fidèles lecteurs !
Mark : Prout !
Morgane : Astronaute !

Photos © Paléo festival

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